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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Per. 19.1898

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Nr. 2
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Champeaux, Alfred de: L' ancienne École de Peinture de la Bourgogne, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24683#0154

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L’ANCIENNE ÉCOLE DE PEINTURE DE LA BOURGOGNE 141

ment avec les traditions inexpérimentées et trop souvent étroites du
moyen âge, pour aborder un style nouveau, basé sur l’observation
fidèle de la nature, et il ouvre la route féconde que suivront les vieux
maîtres de l’admirable école de Bruges. D’ailleurs, Broederlam ne
put pas s’affranchir absolument de ses premières études et ses com-
positions se rapprochent souvent de l’art des bords du Rhin, mais le

maître a su assouplir la raideur des types germaniques en leur donnant
une expression plus vive et plus spirituelle. C’était là sans doute le
fruit de sa collaboration avec les artistes qui faisaient alors de Dijon
un centre artistique incomparable. D’ailleurs, à la tin du xive siècle,
l’art italien de Giotto et de Memmi avait pénétré dans toute l’Europe,
et on le retrouve aussi bien dans les miniatures françaises que dans
les fresques de l’Allemagne, de la Bohême et dans les monuments
anglais. Les précurseurs, comme Broederlam et ses élèves, tout en
restant originaux, surent s’assimiler cette nouvelle manière, qui avait
 
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