LES CAMÉES ANTIQUES DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
(DEUXIÈME ARTICLE')
LES ORIGINES DU CAMÉE
III
l’on entend par camée une agate à
plusieurs couches superposées, gravée
en relief et dans laquelle l’artiste s’est
efforcé de tirer parti des nuances po-
lychromes et naturelles de la gemme
pour produire certains effets de se-
cond ou d’arrière-plan comme dans
la peinture, ce genre de travail —
ainsi que nous le verrons bientôt —■
n’a commencé à être pratiqué que
chez les Grecs et assez tardivement.
Mais si le camée est simplement une gemme plus ou moins translu-
cide ou opaque, indifféremment monochrome ou polychrome, sur
laquelle l’artiste a gravé un sujet en relief ou en ronde bosse, sans
tenir compte des couches stratifiées que la nature présente acciden-
tellement sous son outil, l’antiquité égyptienne a su en produire
abondamment dès le temps des premières dynasties pharaoniques.
Rien de plus répandu, en effet, dans nos musées, que ces sta-
tuettes d’animaux divins, bœufs, lions, chats, hippopotames, gre-
nouilles, ibis, ou ces amulettes et symboles religieux, en pierres
dures aussi bien qu’en verre ou en porcelaine, qu’on ramasse dans
1. Voir Gazette des Bcavx-Arts, 3e pér., t. XIX, p. 27.
XIX. — 3' PÉRIODE.
28
(DEUXIÈME ARTICLE')
LES ORIGINES DU CAMÉE
III
l’on entend par camée une agate à
plusieurs couches superposées, gravée
en relief et dans laquelle l’artiste s’est
efforcé de tirer parti des nuances po-
lychromes et naturelles de la gemme
pour produire certains effets de se-
cond ou d’arrière-plan comme dans
la peinture, ce genre de travail —
ainsi que nous le verrons bientôt —■
n’a commencé à être pratiqué que
chez les Grecs et assez tardivement.
Mais si le camée est simplement une gemme plus ou moins translu-
cide ou opaque, indifféremment monochrome ou polychrome, sur
laquelle l’artiste a gravé un sujet en relief ou en ronde bosse, sans
tenir compte des couches stratifiées que la nature présente acciden-
tellement sous son outil, l’antiquité égyptienne a su en produire
abondamment dès le temps des premières dynasties pharaoniques.
Rien de plus répandu, en effet, dans nos musées, que ces sta-
tuettes d’animaux divins, bœufs, lions, chats, hippopotames, gre-
nouilles, ibis, ou ces amulettes et symboles religieux, en pierres
dures aussi bien qu’en verre ou en porcelaine, qu’on ramasse dans
1. Voir Gazette des Bcavx-Arts, 3e pér., t. XIX, p. 27.
XIX. — 3' PÉRIODE.
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