ADOLPHE-FÉLIX CALS
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besoin d’ajouter qu’en ces portraits, sans subterfuge, charlatanisme
ou escamotage, et sans recherches de ragoût piquant ou d’artifice de
composition, les contours n'existent pas plus que dans ses autres
œuvres, que les têtes et les mains des personnages représentés demeu-
rent noyés dans l’ensemble, et qu’ils sont traités d’une pâte grasse,
nourrie, chaude et chatoyante ?
Si un paysage est un état d’âme, jamais cet axiome n’aura été
plus vrai que pour ses études de plein air, effets du soir ou du
matin, d’une harmonie douce et lumineuse. Toutes montrent cette
nature qu’il adorait, sous son aspect tendre et mélancolique, reflet
de son cœur aimant assombri par les tristesses et les douleurs de sa
vie de privations et de misères.
Nous l’avons déjà dit et nous y revenons : Cals avait avant tout
une âme que la nature émouvait au plus hau t point, et jamais artiste
ne fut plus sincère et plus passionné. Pour le prouver une fois de
plus, citons ces lignes de lui, véritable hymne d’amour qui le montre
tout entier : « Ah ! le travail dans la solitude, avec la seule pensée, le
seul désir d’exprimer le bonheur, le tressaillement que donne la
contemplation de la nature! Quelle paix! Quelle joie !... Ce matin
encore, en travaillant au soleil, j’étais dans un tel ravissement que
je chantais tout mon répertoire, tout en chantant avec mes cou-
leurs, en cherchant à rendre la magnificence de la nature... Quelle
douce et merveilleuse occupation que cette recherche de l’harmonie !
Que de difficultés! Mais quelle joie profonde dans ce travail ardent
pour rendre un peu de cette vie qui palpite et à laquelle on se sent
intimement lié ! Il faut que l’art soit un produit de l’union complète
de l’artiste et de la nature... Travaillons avec un cœur plein de ten-
dresse! Oui., il faut aimer, aimer et aimer toujours. »
PAUL LAFOND
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besoin d’ajouter qu’en ces portraits, sans subterfuge, charlatanisme
ou escamotage, et sans recherches de ragoût piquant ou d’artifice de
composition, les contours n'existent pas plus que dans ses autres
œuvres, que les têtes et les mains des personnages représentés demeu-
rent noyés dans l’ensemble, et qu’ils sont traités d’une pâte grasse,
nourrie, chaude et chatoyante ?
Si un paysage est un état d’âme, jamais cet axiome n’aura été
plus vrai que pour ses études de plein air, effets du soir ou du
matin, d’une harmonie douce et lumineuse. Toutes montrent cette
nature qu’il adorait, sous son aspect tendre et mélancolique, reflet
de son cœur aimant assombri par les tristesses et les douleurs de sa
vie de privations et de misères.
Nous l’avons déjà dit et nous y revenons : Cals avait avant tout
une âme que la nature émouvait au plus hau t point, et jamais artiste
ne fut plus sincère et plus passionné. Pour le prouver une fois de
plus, citons ces lignes de lui, véritable hymne d’amour qui le montre
tout entier : « Ah ! le travail dans la solitude, avec la seule pensée, le
seul désir d’exprimer le bonheur, le tressaillement que donne la
contemplation de la nature! Quelle paix! Quelle joie !... Ce matin
encore, en travaillant au soleil, j’étais dans un tel ravissement que
je chantais tout mon répertoire, tout en chantant avec mes cou-
leurs, en cherchant à rendre la magnificence de la nature... Quelle
douce et merveilleuse occupation que cette recherche de l’harmonie !
Que de difficultés! Mais quelle joie profonde dans ce travail ardent
pour rendre un peu de cette vie qui palpite et à laquelle on se sent
intimement lié ! Il faut que l’art soit un produit de l’union complète
de l’artiste et de la nature... Travaillons avec un cœur plein de ten-
dresse! Oui., il faut aimer, aimer et aimer toujours. »
PAUL LAFOND