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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Übers.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0035

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D'A THANASE KlRCHERE.

Léon
Glanda ri-
nos csi le
premier

parvenir à la parfaite connoissànce de
tous ces characteres qui sont au mar-
ge de ce Monument, Se lesquels sont
comme entrelassés avec les Chinois 5
desorte que leurs eiprits ont esté com-
me enbarrasses de ne pouvoir pas com-
prendre la lignification de ces let-
tres ; jusques à ce que nos Pères leur
ont donné l'explication Se l'intelli-
gence de ces misteres, & qu'ils les ont
tirés de la peine où ils estoient de ne
les pouvoir pas comprendre , comme
vous le verres en-suitte. Le premier de
tous ceux qui ont travaillé à manifester
au monde les lècrets qui estoient con-
ïce Mo!tenLls > & cachés sous ces chifres Chi-
nument. noyses est Léo Mandai-inus , lequel e-
stant nouvellement converti, se resolùt
de mettre un Livre au jour, par lequel
il declaroit la connoifîance qu'il avoit de
ce Monument: afin d'en tirer le profit
& l'avancement delaFoy, qu'il s'estoit
comme promis ensuitte de cet ouvrage :
ce qui donna un grand progrés aux af-
faires de la Religion dans ce Royaume 5
pareeque son travail fût veu de tout
l'Empire ? & relu de tous lesparticuliers
decetEstat. Ce volume qui avoir esté
fait pour la gloire de Dieu, donna une
si grande consolation, Se une telle joye
à nos Pères ; (lorsqu'ils en eurent fait
la lecture, & qu'ils y eurent veu reluire
une (âge Se secrete Providence de la Di-
vinité que nous adorons , laquelle par
des voyès admirables y faiibit voir (dans
un temps où le Christianisme commen-
coit à renaistre) un si anguste authen-
tique de la vérité qu'on annonçoit Se
des convictions si fortes Se si convain-
quantes de la Saincteté de la Doctri-
ne qu'on presehoit ) qu'ils furent dans
des inconcevables transports de joye,
Se ne peurent jamais s'empefcher d'aller
dans la Ville de Sigansu, qui est la Mé-
tropolitaine du Royaume de Xenfi,
pour y voir cette pietieulè relique des
premiers fidelles, & ces glorieules re-
stes de la Foy Chrestienne que les Apo-

sixes avoient anoncée à ces Peuples Se
presehees à ces Nations. Le premier
donc de tous nos Pères qui eust l'ad-
vantage de voir un, si pretieux thresor
fût le Pere Alvarès Samede , Portuguais L,ePc,re
. . j - , 0 Alvarcs
de Nation 7 dont ;e mets îcy dautant Sameds
plus agréablement le nom , qu'il est
un de mes plus intimes, que je rays°c'eté
. 1- x t> 1 qui aveu,
connu particulièrement a Rome lors-& désait
qu'il y faisoit l'office de Procureur, ^nu"
Se que j'ay appris de sa propre bou-
che ce qu'il avoit veu , Se remarqué
de ce Monument. Voy-cy ce qu'il
en a eserit dans la feuille ic8. dans
l'Hisloire qu'il a fait de toutes les cho-
ies remarcables delà Chine, Se ce qu'il
a mis en Italien que j'ay traduit en no-
stre langue pour une plus grande com-
modité du Lecteur.
Trois ans après l'an 1628. quelques (Pè-
res pafjerent dans cette 'Province par le mo*
yen d'un Mandarin Qhreïtien } qui s ap-
peïïoït Philippe , lequel s'en aUoit dans
ce quartier. Les me/mes (Pères obtindrent
(par la faveur & ï authorité de ce me/me
Mandarin ) la grâce d'edijfier une maijon
© de baîiir une Eghfe pour y faire les
exercijfes de noîlre Religion dans la Vite
Métropolitaine de Siganfu 5 où Dieu par
fon infinie mijericorde, a "Voulu manifefïer
une mémoire fi authentique de la pnfe de
posfesiwn de ce Taïs par fa Loy ; Àfin de
fi faire fervir de nouveau, & d'y faciliter
le culte de fon nom} & l'introduction de Jon
Evangile. On me permit donc d'ejlre un
des premiers qui habitèrent ce logis. En
quoy je mefitmay heureux ; pareeque fa*
Vois le moyen de Voir la Pierre que f allay
Visiter de/que je fus arrivé , fans me fon-
cier de rien plm. Je V ay Veuë, & leuë,
relue, & confiderée , & à loyftr & en re-
pos , ô» enfin je ï ay fi attentivement re- Le p. Sa
gardée que je n ay peu m'empefeher d'ad- ™*ee '
mirer fon antiquité & d'eftre tout elion- quia
ne devoir que ces Lettres ejtoient ji Vi/i- mentdes-
bles, fi nettes, & fi bien gravées, qu'on p°"[cef
eufi dit qu 'elles ne faijoient que d'eflre chinois.
formées. Il y a plufieurs Lettres Chi-
B noi-

ess
premier
veu
Monu-
 
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