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0.5
1 cm
262
La Chine Illustrée
noient ce char triomphant sor lequel
estoit auls, comme sur un throsne royal,
un Molosiè extrêmement grand orné
s,8t enrichi de tout
'imaginer de rare,
beau. Cet animal
stat se regardoit a-
i tout ensse de gloi-
^ment parc, don-
qu'il croyoit estre
)lus qu'une beste;
soit voir une incro-
ceux qui le consi-
>urtant avec humi-
mdes marques de
;rands qu'il voyoit.
îombreulè : car il y
nges superbement
uroient ce throsne
comme si c'eust esté des jeunes hommes
qui eussènt fait l'office de guardes du
corps, lesquels tenoient le poste & le
rang que ce Roy leur marquoit. Au re-
stc ilsfàisoient les mesmes inclinations
qu'ils voyoient faire à leur triompha-
teur. Il y avoit un grand singe qui
conduisoit le char, lequel estoit revestu
d'un manteau d'or avec un chapeau
tout couvert de pierreries : il tenoit les
reynes des chevaux de la main droite,
& avoit un grand fouet à la gauche a-
vec lequel il les gouvernoit ; de sorte
qu'on eust dit que c'estoit un verita^
ble & parfait cocher , si bien il con-
duisoit ces animaux & ce char. Ces
bestes, que je puis appeller humaines &
raisonnables ? rendoient ce triomphe si
parfait, qu'on peut dire qu'elles 6t-
soient
La Chine Illustrée
noient ce char triomphant sor lequel
estoit auls, comme sur un throsne royal,
un Molosiè extrêmement grand orné
s,8t enrichi de tout
'imaginer de rare,
beau. Cet animal
stat se regardoit a-
i tout ensse de gloi-
^ment parc, don-
qu'il croyoit estre
)lus qu'une beste;
soit voir une incro-
ceux qui le consi-
>urtant avec humi-
mdes marques de
;rands qu'il voyoit.
îombreulè : car il y
nges superbement
uroient ce throsne
comme si c'eust esté des jeunes hommes
qui eussènt fait l'office de guardes du
corps, lesquels tenoient le poste & le
rang que ce Roy leur marquoit. Au re-
stc ilsfàisoient les mesmes inclinations
qu'ils voyoient faire à leur triompha-
teur. Il y avoit un grand singe qui
conduisoit le char, lequel estoit revestu
d'un manteau d'or avec un chapeau
tout couvert de pierreries : il tenoit les
reynes des chevaux de la main droite,
& avoit un grand fouet à la gauche a-
vec lequel il les gouvernoit ; de sorte
qu'on eust dit que c'estoit un verita^
ble & parfait cocher , si bien il con-
duisoit ces animaux & ce char. Ces
bestes, que je puis appeller humaines &
raisonnables ? rendoient ce triomphe si
parfait, qu'on peut dire qu'elles 6t-
soient