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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0077
D A T H A N A S E K I R C H E R E.
bien avec ce que dit Hyeroime ^uJfeUus
dans fes commentaires fur la Cofmographie
de Ptolomée, parlant des Chinois ; Mais
parceque nom fommes fur le Jujet de la Croix
des Chinois, il ne faut pas oublier de met-
tre içy un autre Vefiige qu'on a trouvé dans
vefligesCS ce ^ays- Un de nos Pères Vit un jour entre
la Re- les mains d'un de ces Curieux de l'antiquité u-
Chrc- ne certaine pièce de fonte qui ejloità Vendre,
silennc- au fommet de laquelle ejîoit gravée d'un cofié
unemaifon fàcrée, ou uneEgliJe, &de l'au-
tre une Croix entourée de certains Qharacte-
res Grecs. Ccluy qui la Vit Voulût l'acheter ;
mais Us ne peurent jamais convenir du prix
enfemble ; De forte qu'après ce rencontre on
ne Vit plus ce Curieux, & par confequanton
neuïl pas le moyen de pouvoir de for ire, «31 de
copier ces charetleres Grecs ; ^4fin de les pou-
voir expliquer enfuitte. Le mefme Ifraelite
adjousioit encore, que ces Adorateurs de la
Croix aVoient une grande partie de leur dotlr'u
ne qui leur ferVoit mefme de prière, laquelle
esloit tirée de leurs Livres, És» par confequant
commune à tous les deux, c'ejloit fans doute
duPfeautier qu'il entendoit parler. Il adjou-
jioit de plus que le nombre de ces perfonnes
esloit fort grand dans les (Provinces Septen-
trionales , CS> que leur réputation de VaiUans
& de Voiles, alla bien fi avant, & fit tant
de bruit dans l' Empire, Que les Chinois
(portés naturellement aufoubçon ,&àla mef-
fiance ) appréhendèrent quelque révolution
& quelque changement dans leur EUat ; ce fi
pourquoy , ils furent caufe que ces hommes
(appréhendants la main du Magifirat) fe di-
Jpercerent les uns dun coslé les autres d'un
autre, les uns fe rendant Sarrazins, les au-
tres Juifs, & quelques autres Idolatres, par
une apprehenfion & une crainte de la mort
dont ils esloient menacés ; Leurs Eglifes
furent cependant converties en des Tem-
49
parle foubcon, & la crainte auilsaVoient in-
Jpiré aux Chinois • (Defer te qu'il n'y aVoit
pas plus de 60 ans qu'elle aVoit commencé:
Ce qui faifoit que la crainte esloit encore jî
grande parmy ce peuple, qu'ils fe cachoient
le plus qu'ils pouVoient, @ n aVoient point
de plus forte attache, defpuisce temps, que
de renoncer à leur race, & denier qui'lsfuf
fient fiortis de parens de cette (Religion : Ce
que nous avons Veu par expérience, d'au-
tant qu'un de nos Frères eilant allé dans ces-
lieux pour def ouvrir les anciennes resles
du Çhnflianilme, rien peut jamais defeou-
Vrir pas une ; Quoyquil eut apporté les
noms des perfonnes, & des familles Qhrc-
fliennes que le Iuif luy aVoit donné par e-
ferit, un chacun f aifant fin pojfible de difi .
suader qu'il fût fini de tels pareils, n'y
qu'il eusi eïlé d'une telle Religion : Parce
que peut estre ils prenoient le Frère pour
un Chinois, ou bien, parceqùils le cro-
yaient un Espion des Magiflrats, lequel
Venoit pour les Jurprendre. On n'a pas
peu envoyer encore aucun Presire de l'Eu-
rope dans ce quartier ; Parcequestant en si
petit nombre que nous fommes, il n'a pas eflg
en nosire pojfihle d'y aller, comme il fer oit
pourtant necesfiaire : Afin d'y pouvoir efia-
blir la Foy à loisir, & d'ofler toutes les ap*
prebenfions & les craintes qu'on y a ; Ce qui
arrivera un jour, s'il plaît à Dieu, moye-
nant fa grâce. Voy la les parolles de Tri*
Zautius.
Il esi certain que le culte de la Croix, ïH.i?0.îre
& que l'adoration de ce.ligne adorable chrdiien,
de nosire Rédemption, à ellébeaucoup iWse-
en usàge parmy les Tartares ; Puisqu'ilmt,en-
est vray que du temps deMarcus Paulus
Venetien,&tar\ l'an 1286. il y avoit grand
nombre de Chrestiens dans la Tarta-
ne, comme nous Tassure ce dvT0 7rlnç,
pies de faux Dieux: Mais un entre autres lequel nous apprent encore une histoi-
qu'ils aVoient confacré à la Croix, & à qui • re considerable, que j'esume trop digne
|es Adora- Us en aVoientdonnéle nom: A [jurant en suite
teursdela • /
croix se que cette perfecution ne s'ejloit esieVee contre
Cachent. enx, que pareeque les Sarrazins, ennemis
jurés des Qhreîliens dans tous les endroits du
monde oh ils sont, aVoient cauje ce defordre,
de remarque pour ne la mettre pas icy.
Il dit donc que Naiam ( Chreslien de <i\eli-ct
£W«)ambitionant de monter sur le thro£ u
ne, & d'enlever par une usurpation in- "
juste, & tyrannique la couronne, &<c
G l'Em-
bien avec ce que dit Hyeroime ^uJfeUus
dans fes commentaires fur la Cofmographie
de Ptolomée, parlant des Chinois ; Mais
parceque nom fommes fur le Jujet de la Croix
des Chinois, il ne faut pas oublier de met-
tre içy un autre Vefiige qu'on a trouvé dans
vefligesCS ce ^ays- Un de nos Pères Vit un jour entre
la Re- les mains d'un de ces Curieux de l'antiquité u-
Chrc- ne certaine pièce de fonte qui ejloità Vendre,
silennc- au fommet de laquelle ejîoit gravée d'un cofié
unemaifon fàcrée, ou uneEgliJe, &de l'au-
tre une Croix entourée de certains Qharacte-
res Grecs. Ccluy qui la Vit Voulût l'acheter ;
mais Us ne peurent jamais convenir du prix
enfemble ; De forte qu'après ce rencontre on
ne Vit plus ce Curieux, & par confequanton
neuïl pas le moyen de pouvoir de for ire, «31 de
copier ces charetleres Grecs ; ^4fin de les pou-
voir expliquer enfuitte. Le mefme Ifraelite
adjousioit encore, que ces Adorateurs de la
Croix aVoient une grande partie de leur dotlr'u
ne qui leur ferVoit mefme de prière, laquelle
esloit tirée de leurs Livres, És» par confequant
commune à tous les deux, c'ejloit fans doute
duPfeautier qu'il entendoit parler. Il adjou-
jioit de plus que le nombre de ces perfonnes
esloit fort grand dans les (Provinces Septen-
trionales , CS> que leur réputation de VaiUans
& de Voiles, alla bien fi avant, & fit tant
de bruit dans l' Empire, Que les Chinois
(portés naturellement aufoubçon ,&àla mef-
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& quelque changement dans leur EUat ; ce fi
pourquoy , ils furent caufe que ces hommes
(appréhendants la main du Magifirat) fe di-
Jpercerent les uns dun coslé les autres d'un
autre, les uns fe rendant Sarrazins, les au-
tres Juifs, & quelques autres Idolatres, par
une apprehenfion & une crainte de la mort
dont ils esloient menacés ; Leurs Eglifes
furent cependant converties en des Tem-
49
parle foubcon, & la crainte auilsaVoient in-
Jpiré aux Chinois • (Defer te qu'il n'y aVoit
pas plus de 60 ans qu'elle aVoit commencé:
Ce qui faifoit que la crainte esloit encore jî
grande parmy ce peuple, qu'ils fe cachoient
le plus qu'ils pouVoient, @ n aVoient point
de plus forte attache, defpuisce temps, que
de renoncer à leur race, & denier qui'lsfuf
fient fiortis de parens de cette (Religion : Ce
que nous avons Veu par expérience, d'au-
tant qu'un de nos Frères eilant allé dans ces-
lieux pour def ouvrir les anciennes resles
du Çhnflianilme, rien peut jamais defeou-
Vrir pas une ; Quoyquil eut apporté les
noms des perfonnes, & des familles Qhrc-
fliennes que le Iuif luy aVoit donné par e-
ferit, un chacun f aifant fin pojfible de difi .
suader qu'il fût fini de tels pareils, n'y
qu'il eusi eïlé d'une telle Religion : Parce
que peut estre ils prenoient le Frère pour
un Chinois, ou bien, parceqùils le cro-
yaient un Espion des Magiflrats, lequel
Venoit pour les Jurprendre. On n'a pas
peu envoyer encore aucun Presire de l'Eu-
rope dans ce quartier ; Parcequestant en si
petit nombre que nous fommes, il n'a pas eflg
en nosire pojfihle d'y aller, comme il fer oit
pourtant necesfiaire : Afin d'y pouvoir efia-
blir la Foy à loisir, & d'ofler toutes les ap*
prebenfions & les craintes qu'on y a ; Ce qui
arrivera un jour, s'il plaît à Dieu, moye-
nant fa grâce. Voy la les parolles de Tri*
Zautius.
Il esi certain que le culte de la Croix, ïH.i?0.îre
& que l'adoration de ce.ligne adorable chrdiien,
de nosire Rédemption, à ellébeaucoup iWse-
en usàge parmy les Tartares ; Puisqu'ilmt,en-
est vray que du temps deMarcus Paulus
Venetien,&tar\ l'an 1286. il y avoit grand
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Cachent. enx, que pareeque les Sarrazins, ennemis
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