La Morti-
fication
des pas-
sions& le
voeu de la
pauvre-
té volon-
taire.
La vie
commune.
Il loue les
Jeusnes.
Les priè-
res Cano-
niques
qu'on fait
sept Fois
lejour.
Le purga-
toire.
52 La Chine
Il loue ensuitte la mortification des
pallions & des Mouvements déréglés
de lame, l'égalité d'esprit, la pauvreté
volontaire, & le mespris des richesîès
pour mieuxeslablir noitre S. Evangile.
Il s'attache encore a parler en saveur
de la vie commune : afin de l'ambras-
ser & delà mettre en pratique,comme
faisoient les premiers Chresliens dans
la primitive Egîise, & comme on la pra-
tique encore de nostre temps dans les
maisons Religieuses ; Il fait le panegi-
rique du jeushe, disànt qu'il faut jeus
ner pour deux motifs. Le 1. pour sà-
tisfaire auxcommendements de Dieu,
& le sécond pour reprimer l'insolance
de nos appétits désordonnés, &rdes e£
guillons de nostre chair, qui ess: parti-
sane du démon, & qu'il saut enfin mor-
tifier sbn corps par Pabstinance & le
jeusne, comme esiant un remède conve-
nable, propre, &necesîàire pour sbu£
mettre nos lens, & nos parlions à l'Em-
pire de lajustice, &dela raisbn.
Ils font fept Fois le jour la prière pour les
ViVans & pour les mors , ces parolles ne
marquent pas seulement les sept heu-
res Canoniales ; Mais encore les orai-
sbns, & les prières instituées pour le
sbussagement des ames détenues dans
les flammes du purgatoire, que toute
l'Eglise Catholique avec l'antienne.croit
&ensèigne pouvoir estre secourùes, &
délivrées par le moyen des murages
que les fidelles donnent à ces membres
de l'Eglise soufFrante. D'où je tire cet-
te consequance pour esiablirce lieu de
purification pour les ames justes ; Voy-
cy comme je rationne. Ce seroit prier
en vain que de faire des prières pour des
ames qui sont comblées d'un bonheur
éternel, & qui jounTent delà Béatitude
infinie du paradis 5 Puisqu'elles polie-
dent leur dernière fin, & puisqu'elles
sont dans le comble de leurs félicités ;
Ce seroit encore inutille de prier pour
les damnés ; Puisque la Foy nous ap-
prent, & que Je/us Çbrift nous ensèi-
Illustree
gne , qu il n'y apoint de rédemption
dans les enfers, & que les ames qui sont
précipitées dans cesGouffres des peines,
& dans ces abismes éternels n'en peu-
vent jamais plus sortir; Desorte qu'il
ne reste plus maintenant que les ames
du Purgatoire à souslager, & lesquelles
soyent dignes, & capables de prières;
Parcequ'elles pevuenc élire allégées,
& mesme délivrées par le secours, l'ani-
slance, & les sufFragcs des fidelles. Voy-
la ce que nous apprent cet auguste Mo-
nument dans le contenu de sa doctrine,
qui est tout à fait Orthodoxe, & très
conforme aux sentiments de Y ancien-
ne, & de la nouvelle Eglise, & à la
croyance generalle des premiers Chre-
sliens tant des parties Orientalles que
des Occidentalles, lesquels ont perse-
veré julquesà presant dans cette pansée
sans avoir jamais discontinué de les
mettre en pratique le plus sainctement
qu'ils ont peu. Vous les pourrés voir
plus evidamment par les tesmoignages
que les Qbaldêens & les Syriens vous en
donneront eux mesmes 5 Lisés les &
pénétrés leurs sois, & vous connoistrés
que la doôlrine des Syro-Chaldeens qui
ont esté les Propagateurs de l'Evangi-
le dans la Chine, parle evidament du
Purgatoire. J'apporte en premier lieu cet
hymne que les Syro - Chaldkns chan-
tent de la sorte dans leurs Menés des
Morts.
Cela veut dire en noslre langue.
Seigneur difiipés par Voflre clémence /V-i'oraison
deur & la Violence des flammes, en faveur j^g'68
des morts qui ont cm en Vous, qui ont ren-
du leurs ames entre Vos mains en repos, §S>
dans une forte confiance en Vous. l'Autho-
rité de plusieurs autres sîecles, beau-
coup plus anciens que celuy-cy ne
manque pas d'appuyer, & d'establir in-
vio-
fication
des pas-
sions& le
voeu de la
pauvre-
té volon-
taire.
La vie
commune.
Il loue les
Jeusnes.
Les priè-
res Cano-
niques
qu'on fait
sept Fois
lejour.
Le purga-
toire.
52 La Chine
Il loue ensuitte la mortification des
pallions & des Mouvements déréglés
de lame, l'égalité d'esprit, la pauvreté
volontaire, & le mespris des richesîès
pour mieuxeslablir noitre S. Evangile.
Il s'attache encore a parler en saveur
de la vie commune : afin de l'ambras-
ser & delà mettre en pratique,comme
faisoient les premiers Chresliens dans
la primitive Egîise, & comme on la pra-
tique encore de nostre temps dans les
maisons Religieuses ; Il fait le panegi-
rique du jeushe, disànt qu'il faut jeus
ner pour deux motifs. Le 1. pour sà-
tisfaire auxcommendements de Dieu,
& le sécond pour reprimer l'insolance
de nos appétits désordonnés, &rdes e£
guillons de nostre chair, qui ess: parti-
sane du démon, & qu'il saut enfin mor-
tifier sbn corps par Pabstinance & le
jeusne, comme esiant un remède conve-
nable, propre, &necesîàire pour sbu£
mettre nos lens, & nos parlions à l'Em-
pire de lajustice, &dela raisbn.
Ils font fept Fois le jour la prière pour les
ViVans & pour les mors , ces parolles ne
marquent pas seulement les sept heu-
res Canoniales ; Mais encore les orai-
sbns, & les prières instituées pour le
sbussagement des ames détenues dans
les flammes du purgatoire, que toute
l'Eglise Catholique avec l'antienne.croit
&ensèigne pouvoir estre secourùes, &
délivrées par le moyen des murages
que les fidelles donnent à ces membres
de l'Eglise soufFrante. D'où je tire cet-
te consequance pour esiablirce lieu de
purification pour les ames justes ; Voy-
cy comme je rationne. Ce seroit prier
en vain que de faire des prières pour des
ames qui sont comblées d'un bonheur
éternel, & qui jounTent delà Béatitude
infinie du paradis 5 Puisqu'elles polie-
dent leur dernière fin, & puisqu'elles
sont dans le comble de leurs félicités ;
Ce seroit encore inutille de prier pour
les damnés ; Puisque la Foy nous ap-
prent, & que Je/us Çbrift nous ensèi-
Illustree
gne , qu il n'y apoint de rédemption
dans les enfers, & que les ames qui sont
précipitées dans cesGouffres des peines,
& dans ces abismes éternels n'en peu-
vent jamais plus sortir; Desorte qu'il
ne reste plus maintenant que les ames
du Purgatoire à souslager, & lesquelles
soyent dignes, & capables de prières;
Parcequ'elles pevuenc élire allégées,
& mesme délivrées par le secours, l'ani-
slance, & les sufFragcs des fidelles. Voy-
la ce que nous apprent cet auguste Mo-
nument dans le contenu de sa doctrine,
qui est tout à fait Orthodoxe, & très
conforme aux sentiments de Y ancien-
ne, & de la nouvelle Eglise, & à la
croyance generalle des premiers Chre-
sliens tant des parties Orientalles que
des Occidentalles, lesquels ont perse-
veré julquesà presant dans cette pansée
sans avoir jamais discontinué de les
mettre en pratique le plus sainctement
qu'ils ont peu. Vous les pourrés voir
plus evidamment par les tesmoignages
que les Qbaldêens & les Syriens vous en
donneront eux mesmes 5 Lisés les &
pénétrés leurs sois, & vous connoistrés
que la doôlrine des Syro-Chaldeens qui
ont esté les Propagateurs de l'Evangi-
le dans la Chine, parle evidament du
Purgatoire. J'apporte en premier lieu cet
hymne que les Syro - Chaldkns chan-
tent de la sorte dans leurs Menés des
Morts.
Cela veut dire en noslre langue.
Seigneur difiipés par Voflre clémence /V-i'oraison
deur & la Violence des flammes, en faveur j^g'68
des morts qui ont cm en Vous, qui ont ren-
du leurs ames entre Vos mains en repos, §S>
dans une forte confiance en Vous. l'Autho-
rité de plusieurs autres sîecles, beau-
coup plus anciens que celuy-cy ne
manque pas d'appuyer, & d'establir in-
vio-