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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Transl.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0326

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>'on

D'A T H A N A S E
jamais que par la communication & le me-
jlange de deux femences de l'homme & de
Cuifeau 3 mais quoyquil en fuit, // ejl Vray
de dire qu'il n'y a que les hommes pervers,
(S maudits qui ont trouvé, & qui prati-
quent ces chofes, à la follicitation du démon
qui les mflrmt à cela, & que ce font les
bourreaux & les*ennemis de la nature, qui
taufent tous ces de/ordres dans le monde par
des fecrets qu'il ri ejl pat permis de de/cou-
~\>ri>\ Vous pouvés juger maintenant
que si cela arrive par rapport aux hom-
mes, à plus forte raison cela doit-il ar-
river aux animaux dont la nature, &
le temperamment sont propres 8c di-
lposés pour cela comme nous avons
dcsja dit fort au long dans l'endroit
que j ay cité, & auquel je renvoyé le
le&cur.
7. On voit dans la Province de
Quansmz un certain poisson qu'on ap-
pelle Vajche qui nage. Cette beste sort
quelque fois de son élément , & s'en
va avec les autres vaches pour comba-
tte avec elles, & pour leur donner
des coups de corne, de la mesme fa-
çon que si elle avoit demeuré tous-
jours avec elles, & n avoit jamais fait
d'autre maistier : mais pareequ'il arrive
que cet animal perd la dureté de sos
cornes , quelque temps après qu'elle a
demeuré sur la terre, il est obligé de s'en
aller dans l'eau pour recouvrer ce qu'il
avoit perdu 8c redonner à ses mesmes
cornes la dureté que l'air leur avoit o-
sté. Quoyqu'il en soit, je dis que cet
animal est amphibie, & que c'est une
cspece de Veaux marins qu'on appelle
Tbocas, ou de ces %ofmares à longues
dents, qui sont très cruels, & lesquels
ne différent de celuy-cy , que parce-
que la nature , & le climat les ont
pourveus d'une corne. Si vous desirés
içavoir maintenant la raison pourquoy
la corne de cet animal (è ramolit à l'air,
8c s'endurcit dans l'eau, je vous diray
que c'est une suitte du temperamment
de cette corne, laquelle ressemble à cel-

KlRCHERE. 2?r
les dont nous avons parlé dans le V.
8c Vil Livre du Monde Soujlerrain} où
nous avons dit (parlant des composi-
tions qui sortentde certaines eaux sa-
lées) qu'il y en a quelques unes qui
s'endurcisîènt dans l'eau , & quel-
ques autres qui s'y ramolissent parfait-
tement.
8. La Province de ^Xenfi porte de LeChau-
certaines chauvesourris sélon l'Atlas , qui sont
qui sont aussi grandes que des pou-|ra^dnens;ç
les ou des oyes, lesquelles sont si deli- à manger.
| cates augoust, que les Chinois ne trou-
! vent rien de meilleur à leur appétit,
j Je prie la le&eur de voir ce que nous
| avons dit là dessus touchant les chau-
vesourris, &les chats volants.
9. La Province de Quanumv don- ùnMo^
• m \ n~ «. « • 1 itre Mariri
ne nailiancc a un monltre Mann le- qui a a.
quel est TzrçoÇÙaKfiov, & c®ji7r&,
c'est à dire qu'il a quatre yeux & six
pieds } dont la figure reprelènte la
langouste. On dit que comme il ne
le nourrit que d'huitres , aussi sèm-
ble-t'il rendre ou vomir en certain
temps quantité de perles. Je ne fais
pas ' difficulté de croire (après avoir
comparé ces animaux l'un avec l'au*
tre) qu'ils sont de la mesme espece
que ïjiraigne Manne. On diroit à les
voir qu'ils sont des véritables tortues,
tant il y a de la ressemblance entre-
eux ; il est vray qu'ils différent en ce
point, que ccux-cy ont quatre yeux
ou d'avantage sur le dos, & six pieds
somblables à ceux de la tortue, qui ne
luy servent pourtant qu'à n'ager, au
lieu que celle dont il porte l'image ,
n'en a que deux à la teste, 8c quatre
pieds dont elle fe sort pour marcher.
Nous pouvons mettre encore de ce
rang les poissons que l'Atlas dit estre
dans la caverne d'une montagne de la
Province de Quamjîy lesquels ontqua-
tre pieds 8c des cornes, dont ils se ser-
vent pour leur deffence. Les Chinois
ont accoustumé de les appeller super-
stitieusement les délices du Dragon ; par*
cequç

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