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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Übers.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0332

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I

g» qui
?uentse.

°u de
>ssant

D' A T H A N A S E
sousterrain , où il est fait mention de
plusieurs hommes, oyseaux, bestes à
quatre pieds, & de plusieurs autres qui
ont esté changés en pierres comme
ceux ce que vous venés de voir.
Les Géologues Chinois racomtent qu'on
trouve certaine pierre dans la Province
de Xenfi qui croit & diminue sélon que
«gjje" la lune croit ou d eseroit, & laquelle
est de grand prix. Plusieurs naturalistes
eserivent que la pierre Silenite, que
nous trouvons dans nos Provinces, &
qui est une cspece de Talc, a le mes-
mc effet. Il me souvien d'avoir veu u-
ne pierre speculairc que j'ay conside-
rée avec soin, laquelle est brillante à
la clarté delà lune, & qui represente en
elle comme dans un miroeir & une gla-
ce fidelle tous les divers changemens
de cet astre j desortc qu'on y voit quand
elle est nouvelle, lorsqu'clle est dans
son plein , & quand elle a renou-
vellé son cours, & commencé sa car-
rière : ce qui a donné occasion à quel-
ques espris (impies de croire que cela
se faisoit par les rayons résséchis que
cet astre d'ardoit sur cette pierre, en
quoy ils fe sont trompés ; puisqu ils vo
vent quelle ne change jamais, & quel

5?terrc

K I R C H E R E. 277
asiès grande quantité en Europe; c'est
pourquoy je n'y trouve rien de rare n y
d'extraordinaire qui puillè mériter de
l'admiration.
On dit qu'il y a des vaches dans la \ * r^rs
Province de Xantung 0 qui vomiuent
certaines pierres de couleur de bouè^
lesquelîes sont grostes comme des œuss
d'oye ; toute la dissérence qu'il y a ,
c'est qu'elles ont une matière plus lé-
gère. Le sonti nient des Médecins est
que celles-cy ont plus de propriétés
& de vertus pour guérir que celle-là.
Nous en avons unesemblable dans no-
stre bibliothèque qu'on diroit n'avoir
jamais csté dans l'esthomac d'un tela-
nimal. Quand on considere de bien
prés sà substance , on juge bien qu'el-
le n'a pas esié compoiée comme les
autres , & qu'elle n'est autre choie
qu'une certaine union de fibres & de
filets d'herbes qui ont resié dans le-
stomac après que cette vache en a tiré
toute la substance : de sorte que cette
pierre esiant sormée en boule est rejet-
tee par cet animal couverte d'une peau
oblcurc. Cela esiant ainsi, jecroy que
c'est la meime pierre dont parle 'BeHo-
mm sous ce mot de pierre de fiel dans

îc est tousjours dans le mesme estat; | le 3 livre des Anim. & que les Arabes
quoyqu'elîe marque les différents estatsj appellent c'est à dire Harazi,

de cet astre de la nuit
Ce mesme pais produit encore une
certaine terre mineralle que les Chinois
appellent Quei, laquelle est fort blan-
che & fort recherchée des femmes
pour en faire du fard : elle a une vertu
admirable pour ambellir ; de sorte qu'e-
stant trempée & infufèe dans de leau,
elle sert merveilleuiement bien pour
effacer toutes les tafches du vilàge &
du corps, c'est pourquoy les Chinois
l'appellent Quei xi, c'est à dire noble
femme: çà esté tousjours mon sentiment
que la seruse mineralle n'est rien autre
choie que cette mesme terre ; parce-
que la seruse est un composé de plomb
& d'anthymoine dont nous avons une

Je ne veux pas traitter ici du soin 'l**?***à
& de la peine que les Chinois prennent
après les vers à soye, & pour la love
meiînejparceque je n'aurois jamais fait,
il me suffit de vous dire en peu de
mots que la soye & le fin lin qui vien-
nent en ces lieux sont en si grande a-
bondance , qu'ils sont capables d'en
sournir tout le monde. C'est pourquoy
je suis dans le sentiment que la région
dont parle ftolomk & qu'il appelle Se*
rica, n'est autre que le Royaume de la
Chine. La Province de Chekiang sur-
pasie toutes les autres en ce quelle pro-
duit des vers à soye deux sois l'année.
C'est un commun sentiment de toutes
sorte de personnes, & sélon le tednoi-

Mm

gnage
 
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