DESCRIPTION
On saît îe mot du célébre Bouchardon qui, surpris dans un moment
& de transport ou plutôt d’enthousiasme, ôc interrogé sur la cause de
soson émotion répondit : Je viens de lire Homère 3 & depuis quil ma
parléy les hommes ont dix pieds > & toute la Nature s’ejl aggrandie à
vmesyeux»
Ceux quî ont dit que le Jupiter 9 tel qu'on !e voît ici étoit
un Jupiter Olympien 9 n'ont point fait assez d’attention à la des-
cription que Pausanias a donnée de la statue de ce Dieu faite par
Phidias. ( i ) Après avoir lu cette description ? on ne trouve peut-être
d’autre trait de ressemblance entre les deux, sinon que Pun Ôc Fautre
sont assis ; mais il y a tant d'ornemens accessoires Ôc tant d’attributs atta-
chésau Jupiter Olympien, qui manquent à celui-ci* qu*on ne peut
supposer raisonnablement que le dernier soit une copie de Pautre.
Le surnom d301ympien fut donné à Jupiter à cause du culte
qu£on lui rendoit sur les différentes montagnes qui portoient le nom
d’Olympe, (2) mais ce qui consacra iurtout ce surnom si fameux *
ce fut la statue de Phidias placée dans son Temple d’Olympie
ville d’Élide. Or 5 pour qualifier de Jupiter Olympien la figure de ce
Dieu que l’on trouveroit sur une médaille ou sur tout autre monument^
il faudroit que Pon pût présumer que cette figure a été copiée d’après
le Jupiter de Phidias ; ôc peut-être n9en existe-t-il aucune. II y a
même tout lieu de croire que lon n’auroit point dsidée de cechef-
d’œuvre si vanté, sans Ia description qui nous en a été conservée
dans Pausanias.
On a peu de médaiiïes de la vîlle dsO!ympie. Goltzîus en a publié
deux ( 3 ) sur lesqueUes on voit une tête ceinte du Diadême ? Ôc qui
est du plus beau style ; mais quand cette tête seroit une copie de
celle du Jupiter de Phidias, on n3en connoitroit pas mieux le reste
de la statue.
(i) Eliac. I. pag. 400.
(3) II y en avoit une en Bîthynie » deux autres dans i’isse de Cypre „ 8s une qua-
erièmej, la plus célébre de toutes, séparoit lë Thessalie de la Maccdoine.
(3) Noîuisme Græc. Univ. Tab. Xi»
TITAN,
On saît îe mot du célébre Bouchardon qui, surpris dans un moment
& de transport ou plutôt d’enthousiasme, ôc interrogé sur la cause de
soson émotion répondit : Je viens de lire Homère 3 & depuis quil ma
parléy les hommes ont dix pieds > & toute la Nature s’ejl aggrandie à
vmesyeux»
Ceux quî ont dit que le Jupiter 9 tel qu'on !e voît ici étoit
un Jupiter Olympien 9 n'ont point fait assez d’attention à la des-
cription que Pausanias a donnée de la statue de ce Dieu faite par
Phidias. ( i ) Après avoir lu cette description ? on ne trouve peut-être
d’autre trait de ressemblance entre les deux, sinon que Pun Ôc Fautre
sont assis ; mais il y a tant d'ornemens accessoires Ôc tant d’attributs atta-
chésau Jupiter Olympien, qui manquent à celui-ci* qu*on ne peut
supposer raisonnablement que le dernier soit une copie de Pautre.
Le surnom d301ympien fut donné à Jupiter à cause du culte
qu£on lui rendoit sur les différentes montagnes qui portoient le nom
d’Olympe, (2) mais ce qui consacra iurtout ce surnom si fameux *
ce fut la statue de Phidias placée dans son Temple d’Olympie
ville d’Élide. Or 5 pour qualifier de Jupiter Olympien la figure de ce
Dieu que l’on trouveroit sur une médaille ou sur tout autre monument^
il faudroit que Pon pût présumer que cette figure a été copiée d’après
le Jupiter de Phidias ; ôc peut-être n9en existe-t-il aucune. II y a
même tout lieu de croire que lon n’auroit point dsidée de cechef-
d’œuvre si vanté, sans Ia description qui nous en a été conservée
dans Pausanias.
On a peu de médaiiïes de la vîlle dsO!ympie. Goltzîus en a publié
deux ( 3 ) sur lesqueUes on voit une tête ceinte du Diadême ? Ôc qui
est du plus beau style ; mais quand cette tête seroit une copie de
celle du Jupiter de Phidias, on n3en connoitroit pas mieux le reste
de la statue.
(i) Eliac. I. pag. 400.
(3) II y en avoit une en Bîthynie » deux autres dans i’isse de Cypre „ 8s une qua-
erièmej, la plus célébre de toutes, séparoit lë Thessalie de la Maccdoine.
(3) Noîuisme Græc. Univ. Tab. Xi»
TITAN,