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LaChau, Géraud de [Hrsg.]; Le Blond <Abbé> [Hrsg.]; Orléans, Louis Philippe d' [Samml.]
Description Des Principales Pierres Gravées Du Cabinet De S. A. S. Monseigneur Le Duc D'Orleans, Premier Prince Du Sang (Band 1) — Paris, 1780 [Cicognara, 2801-1]

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https://doi.org/10.11588/diglit.28156#0101

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DES PIERRES GRAVÉES.

La LéDA ou Némésis prdcédente est en relîeflur une Agate«*
onyx; & celle-ci est gravée en creux sur une prime d'Emeraude;
cTailleurs la composition en est fort différente Ôc 3e dessin d’un bien
meilleur goût. En çomparant toutes les fîgures antiques de Léda
qui nous sont parvenues, on verra qiselles sont représentées plus
souvent debout qu'assises ou couchées. II y en a cependant quel-
ques - unes d’antiques , qui recoivent dans ces deux pofîtions les
earesses du Cygne : celle que nous présentons ici est assise ; les Ar-
tistes modernes la représentent ordinairement couchée.

Sur une pierre publiée par le Baron de Stosch est une sigure. de
femme portée dans les aîrs sur un Cygne, comme les Impératrices
le sont sur un Paon ou sur un Aigle dans les types de leur Apo-
théose ou Consécration. Nous ne voyons pas trop pourquoi on a pris
cette sigure, gravée parun Artiste Grec nommé Myrton, pour celle
de Léda ; (i) ne représenteroit-elle pas plutôt une femme célebre par
ses poësies teile que Sapho ou toute autre ? Personne nhgnore le rap-
port qu'ii plut à i’Antiquité d’établir entrejes Cÿgnes & les Poëtes ;
queüe que soit l’origine de la Fable sur la voix de ces oiseaux qui n’est
rien moins que mélodieuse non-seulement on a toujours regardé le
Cygne comme le iymbole des Poëtes , mais au nom de Poctc
on a souvent substitué celui de Oygne. On ne pouvoit donc rien
imaginer de plus glorieux pour la mémoire de Sapho ’ou de toute
autre femme célébre par ses poësies 5 que de la représenter ainsi
portée dans les airs sur Poiseau chéri d’Apolion ; c’étoit ddsigner
son immortalité par une espèce d’Apothéose très-ingénieuse. C’est:
dans ce sens que Virgile s’adressant à Varus : ton nom , lui
dit-il, porte' fur V'aile des Cygnes s*élevera jufqu aux Cîeux ; (2)
& qu’Horace compare Pindare à un Cygne dont le vol se soutient

(1) Pierres antiq. gravées, pl. xliii.

(z) jVarejtuum nomen (fuperet modo Mantiia nobis.«.)

Çantantcs sublime ferent acL sulera Cycni.
 
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