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https://doi.org/10.11588/diglit.28156#0291
DES PIERRES GRAVÉES.
173'
MARS GRADIVTJS.
MaR s fut le Dieu de la Guerre ; ce point de Mythologie est
incontestable ; mais le Mars des Latins étoit - il le même que
FaphS des Grecs ? Celui - ci différoit - il du Dieu ENTAAIOS £
Faut-il croire avec ie Grammairien Servius que Mars Gradivus ôc
Quirinus étoient une seule ôc même Divinité ? présentée dans deux
états différens ? Queîs sont les Attributs cara&éristiques de Mars ?
Enfin doit - on le représenter jeune ou vieux l Ce sont là autant
de questions qu’on n* * 5a pas résolues, ôc qui même jusqu’à présent
ont été mal discutées»
Le porti'aît que Ies Grecs font du Dieu APHS s'accorde si par-
faitement avec celui que les Latins font du Dieu Mars qu’il ssest
pas permis de douter que ces deux peuples ssattachassent à Tuîi
& à sautre les mêmes idées. II est beaucoup plus difüciie de dé-
terminer s’il y avoit quelque différence entre s’'Ap>!ç & Y’EwclXios
des Grecs. A en juger par la manière dont Sophocle ( 1 ) ÔC
Aristophane ( 2 ) parlent de Tun ôc de Fautre on seroit fondé à
croire qu'ii y en avoit une en efïet ; mais Homère dont Fautotité
est d’un si grand poids semble n*y en mettre aucune. ïi peint
à ia vérité Y’EwclMoç comme un Dieu cruel, impitoyable, extermi-’
nateur, mais c’est avec des couleurs tout ausli fortes , tout ausîi
terribles qu’ii représente Y’'Apyç ; observons cependant que ce Poëte
varie les épithètes dont ii accompagne ce dernier ^ tandis qssil
attache constamment à’EvuctAioç ceüe d’,AJy<(poVnis, c’ess>à-dire,
Ühomicide. Nous ajouterons à cette remarque que dans un endroit
de l’Iliade ( 3 ) le mot ’EvuctAio$, beaucoup plus rarement employé
que le mot ”A^ç quand il s’agit de désigner le Dieu de laGuerre^
sert iui-même d’épithète à celui-ci.
(1) Aj. v. 17p.
(2) Pac. v. 456.
(S) Lib. XVII. V. 210.
173'
MARS GRADIVTJS.
MaR s fut le Dieu de la Guerre ; ce point de Mythologie est
incontestable ; mais le Mars des Latins étoit - il le même que
FaphS des Grecs ? Celui - ci différoit - il du Dieu ENTAAIOS £
Faut-il croire avec ie Grammairien Servius que Mars Gradivus ôc
Quirinus étoient une seule ôc même Divinité ? présentée dans deux
états différens ? Queîs sont les Attributs cara&éristiques de Mars ?
Enfin doit - on le représenter jeune ou vieux l Ce sont là autant
de questions qu’on n* * 5a pas résolues, ôc qui même jusqu’à présent
ont été mal discutées»
Le porti'aît que Ies Grecs font du Dieu APHS s'accorde si par-
faitement avec celui que les Latins font du Dieu Mars qu’il ssest
pas permis de douter que ces deux peuples ssattachassent à Tuîi
& à sautre les mêmes idées. II est beaucoup plus difüciie de dé-
terminer s’il y avoit quelque différence entre s’'Ap>!ç & Y’EwclXios
des Grecs. A en juger par la manière dont Sophocle ( 1 ) ÔC
Aristophane ( 2 ) parlent de Tun ôc de Fautre on seroit fondé à
croire qu'ii y en avoit une en efïet ; mais Homère dont Fautotité
est d’un si grand poids semble n*y en mettre aucune. ïi peint
à ia vérité Y’EwclMoç comme un Dieu cruel, impitoyable, extermi-’
nateur, mais c’est avec des couleurs tout ausli fortes , tout ausîi
terribles qu’ii représente Y’'Apyç ; observons cependant que ce Poëte
varie les épithètes dont ii accompagne ce dernier ^ tandis qssil
attache constamment à’EvuctAioç ceüe d’,AJy<(poVnis, c’ess>à-dire,
Ühomicide. Nous ajouterons à cette remarque que dans un endroit
de l’Iliade ( 3 ) le mot ’EvuctAio$, beaucoup plus rarement employé
que le mot ”A^ç quand il s’agit de désigner le Dieu de laGuerre^
sert iui-même d’épithète à celui-ci.
(1) Aj. v. 17p.
(2) Pac. v. 456.
(S) Lib. XVII. V. 210.