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https://doi.org/10.11588/diglit.28156#0083
DES PIERRES GRAVÉES.
3*'
J U P I T E R.
N o u s venons d'offrir plusieurs exemples des diffdrentes qualifî-
cations & des divers attributs qu’on prêtoit quelquefois à Jupiter ;
mais plus communément les Artistes le représentoient en suivant
simplement les idées qui leur avoient été suggérées par les Poëtes
& siirtout par Homère. Alors, soit qu’on lui érigeât des statues %
soit qu’on le figurât sur les monumens , il paroit qu’on étoit con-'
venu de le représenter afîis sur un trône, avec ses attributs essen-
tiels cara&éristiques , c’est - à - dire , le sceptre , l’aigle , ôc le
foudre. Cest ainsi qu’Homère le peint au milieu de l’Olympe ;
c’est ainsi qu’on le voit sur des médaillons d’argent de Philippe 9
d’Alexandre, de Lysimaque, d’Antigone Gonatas, de Séleucus, de
Mitîiridate I, & sur tant d’autres médailles de Villes. ( i ) Le Jupiter
qui se voit sur un médaillon de Sévère Alexandre, frappé à Périnthe,
est celui de tous qui ressemble le plus au Jupiter de notre pierre. (2)
Ce sont les Poëtes, comme nous venons de le dire, c’est princîpa-
lement Homère dont le génie créa les Dieux chez les Grecs ÿ ( 3 )
& les traits sous lesquels iis les offrirent ,les Sculpteurs & les Peintres
ne tardèrent pas à les reproduire. » Nos Artistes , dit M. PAbbé
» Arnaud, (4) ne sentent pas assez tous les avantages qu’ils pourroient
» retirer de la le&ure d’Homère. C5est au feu de son génie que tous les
»Beaux-Arts ontallumé leur ssambeau. QuandPhidias eut découvert
» aux yeux des Athéniens la statue de Jupiter Olympien , 011 lui de-
» manda 011 il avoit pris ies formes augustes & terribles sous lesquelles
»il avoit représenté ce Dieu : Phidias récita trois vers d’Homère, (y)
(1) On ne doit donc pas être étonné de voir ce sujet û souvent répété? même (ur
les pierres gravées.
(2) Mus. Florentin. Numism. Tab. lxvi.
Cabinet du Roi de France, pl. 24.
(3) OÙTot cTs sfat 01 <7i■oino'civle; Seoyovlnv EKhHGt , k) tqÏcrt 3rsom Tctr i'&ovvy.ïeif
Sbvlsr, 'p Tts.d>; ts Kcti téyva,ç S'tshôv'Jeç, ^ etseu, uvtcov ssuy.yiva.v'Jes’.
Herodot. Lib. II. p. 1 ip.
(4) Gaz. Litter. tom. I. p. igy.
(j1 2 3 4) H k) Kvuvéycrtv stt oqpvcri , vevcre Kpoviav
Ay.Cpocjiui T c/.put yjuiTc/,1 &ræeppcôsset,v'Jo ccvuk1@~,
Kpuros à'w’ ùQcovÛtoio , yjyuv <F êhsht^sv Ohvy.-vrov.
■ Strab. Lib, VIII. p. 35*4.
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J U P I T E R.
N o u s venons d'offrir plusieurs exemples des diffdrentes qualifî-
cations & des divers attributs qu’on prêtoit quelquefois à Jupiter ;
mais plus communément les Artistes le représentoient en suivant
simplement les idées qui leur avoient été suggérées par les Poëtes
& siirtout par Homère. Alors, soit qu’on lui érigeât des statues %
soit qu’on le figurât sur les monumens , il paroit qu’on étoit con-'
venu de le représenter afîis sur un trône, avec ses attributs essen-
tiels cara&éristiques , c’est - à - dire , le sceptre , l’aigle , ôc le
foudre. Cest ainsi qu’Homère le peint au milieu de l’Olympe ;
c’est ainsi qu’on le voit sur des médaillons d’argent de Philippe 9
d’Alexandre, de Lysimaque, d’Antigone Gonatas, de Séleucus, de
Mitîiridate I, & sur tant d’autres médailles de Villes. ( i ) Le Jupiter
qui se voit sur un médaillon de Sévère Alexandre, frappé à Périnthe,
est celui de tous qui ressemble le plus au Jupiter de notre pierre. (2)
Ce sont les Poëtes, comme nous venons de le dire, c’est princîpa-
lement Homère dont le génie créa les Dieux chez les Grecs ÿ ( 3 )
& les traits sous lesquels iis les offrirent ,les Sculpteurs & les Peintres
ne tardèrent pas à les reproduire. » Nos Artistes , dit M. PAbbé
» Arnaud, (4) ne sentent pas assez tous les avantages qu’ils pourroient
» retirer de la le&ure d’Homère. C5est au feu de son génie que tous les
»Beaux-Arts ontallumé leur ssambeau. QuandPhidias eut découvert
» aux yeux des Athéniens la statue de Jupiter Olympien , 011 lui de-
» manda 011 il avoit pris ies formes augustes & terribles sous lesquelles
»il avoit représenté ce Dieu : Phidias récita trois vers d’Homère, (y)
(1) On ne doit donc pas être étonné de voir ce sujet û souvent répété? même (ur
les pierres gravées.
(2) Mus. Florentin. Numism. Tab. lxvi.
Cabinet du Roi de France, pl. 24.
(3) OÙTot cTs sfat 01 <7i■oino'civle; Seoyovlnv EKhHGt , k) tqÏcrt 3rsom Tctr i'&ovvy.ïeif
Sbvlsr, 'p Tts.d>; ts Kcti téyva,ç S'tshôv'Jeç, ^ etseu, uvtcov ssuy.yiva.v'Jes’.
Herodot. Lib. II. p. 1 ip.
(4) Gaz. Litter. tom. I. p. igy.
(j1 2 3 4) H k) Kvuvéycrtv stt oqpvcri , vevcre Kpoviav
Ay.Cpocjiui T c/.put yjuiTc/,1 &ræeppcôsset,v'Jo ccvuk1@~,
Kpuros à'w’ ùQcovÛtoio , yjyuv <F êhsht^sv Ohvy.-vrov.
■ Strab. Lib, VIII. p. 35*4.