DES PIERRES GRAVÉES.
50 t
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*
A P O L L O N
E T
HYACINTHE.
T t a Fable fait mention de deux jeunes hommes qui donnerent
leur nom chacun à la sseur en îaquelle ils furent métamorphosés ;
Tun fut Narcisse & lautre Hyacinthe. Voici comment Ovide ra-
conte la métamorphose de ce dernier.
» Et toi aussi, fils d’Amycle , Apollon t9eut placé au rang des
a Dieux, si le Destin cruel îsen avoit autrement ordonné : tu jouis
g> cependant d’une sorte d’immortalité. Dès que l’hyver fait place
® au printemps, tu parois & ta sseur embeliit le verdoyant gazon ;
*> pour toi, le Dieu du jour dont tu faisois les pius chères délices,
*> abandonnoit la vilie de Delphes, & prëféroit à son séjour favori
s> les bords de TEurotas &: la ville de Sparte ; oubliant ses ssèches
s> & sa Lyre, son rang même ôc sa gloire, ii ne dédaignoit pas de
s> porter tes filets, & de mener tes chiens ; il te suivoit à travers
» les rochers escarpés & se plaisoit à nourrir par une longue habitude
«> l’ardeur que tu lui avois inspirée.
*> Un jour sur ie midi, après avoir déposé leurs vêtemens & fait
%> couler sur leurs membres le sucluisant de Folive, le jeune-homme
» & îe Dieu se défierentau jeu du palet. Apollon commence; son
» disque balancé dans les airs, part, fend la nue & ne retombe
a> que long-temps après sur la terre ; le Dieu avoit voulu signaler
» sa force & son adresse. Emporté par l’ardeur du jeu, le jeune-
» homme court pour ramasser le disque ; mais repousssé par la terre
*> le palet bondit & ie frappe au visage ; Tenfant pâlit, îe Dieu
*> pâiit iui-même, il accourt, ii presse son cher & malheureux Hya-
a> cinthe dans ses bras, le réchauffe dans son sein, étanche le sang
*> de sa plaie, il emploie toutes les ressources de l’art pour lui con-
server la vie. Vains secours ! soins inutiles ! la blessure étoic
£1) Metam. Lib. X. Fab. v,
Tome I.
Ddd
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HYACINTHE.
T t a Fable fait mention de deux jeunes hommes qui donnerent
leur nom chacun à la sseur en îaquelle ils furent métamorphosés ;
Tun fut Narcisse & lautre Hyacinthe. Voici comment Ovide ra-
conte la métamorphose de ce dernier.
» Et toi aussi, fils d’Amycle , Apollon t9eut placé au rang des
a Dieux, si le Destin cruel îsen avoit autrement ordonné : tu jouis
g> cependant d’une sorte d’immortalité. Dès que l’hyver fait place
® au printemps, tu parois & ta sseur embeliit le verdoyant gazon ;
*> pour toi, le Dieu du jour dont tu faisois les pius chères délices,
*> abandonnoit la vilie de Delphes, & prëféroit à son séjour favori
s> les bords de TEurotas &: la ville de Sparte ; oubliant ses ssèches
s> & sa Lyre, son rang même ôc sa gloire, ii ne dédaignoit pas de
s> porter tes filets, & de mener tes chiens ; il te suivoit à travers
» les rochers escarpés & se plaisoit à nourrir par une longue habitude
«> l’ardeur que tu lui avois inspirée.
*> Un jour sur ie midi, après avoir déposé leurs vêtemens & fait
%> couler sur leurs membres le sucluisant de Folive, le jeune-homme
» & îe Dieu se défierentau jeu du palet. Apollon commence; son
» disque balancé dans les airs, part, fend la nue & ne retombe
a> que long-temps après sur la terre ; le Dieu avoit voulu signaler
» sa force & son adresse. Emporté par l’ardeur du jeu, le jeune-
» homme court pour ramasser le disque ; mais repousssé par la terre
*> le palet bondit & ie frappe au visage ; Tenfant pâlit, îe Dieu
*> pâiit iui-même, il accourt, ii presse son cher & malheureux Hya-
a> cinthe dans ses bras, le réchauffe dans son sein, étanche le sang
*> de sa plaie, il emploie toutes les ressources de l’art pour lui con-
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£1) Metam. Lib. X. Fab. v,
Tome I.
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