DES PIERRES GRAVËES.
VÉNUS et L'AMOU R. camà.
li’oRiGiNE & la naissance de Vénus, fôn triomphesur sesdeux
rivales, ses amours avec Mars Ôc avec Adonis} Tétendue de sa puissan-*
ce, son inssuence sur la Nature entiere, les Divinités qui forment son
cortége, enfin sa qualité de Mère de TAmour, tout ce qui concerae
cette Déesse ofîre les sujets les plus riants, les plus variés , les plus
propres enfin à exercer rimagination ôt le talent des Poëtes ôt des
Artistes, ôt Fon ne doit point s’étonner qu’on les ait traités tant de
fois ôc avec tant de complaisance.
Ici Vénus est simplement représentée comme la Déesse de ia
Beauté ; elle paroit avec une pomme à la main? c’est-à-dire avec
celui de ses Attributs qui devoit la ssatter le plus, puisqu’il exprimoit
son triomphe surles deux Déesses qui oserent iui disputer le prix de
la beauté.
Du reste on attacha de toüt temps à la pomme une idée de ga-
ïanterie. Dans le Cantique des Cantiques l’Épouse demande qu’on luî
fasse un lit de sseurs ôc qu’on l’environne de pommes parce qu’elle
se meurt d’amour. (i) Chez les Grecs les Amans en faisoient pré-
sent à leurs Maîtresses, ou les jetant à leurs pieds, ôc d’autres fois
en les leur plaçant sur le sein , comme on peut s’en convaincre
par une infinité d’exemples (2) ôt surtout par le passage suivant tiré
de la Pastorale de Longus. (3) Nous nous servirons de la tradudion
d’Amyot; car notre Langue deiléchée aujourd’hui par ce qu’on ap-
(1) Cap. II. v. 4.
(2) Theocrit. Idyll. XI.
Lucian. Dialog. Meretr. XII.
Id. Toxar. 13.
Ovid. Art. Amat. I. v. 457.
Papin. Stat.
Antonin. Liberal.
Heliodor. Æthiopic. Lib. III. pag. 132*
Aristænet. Epist. Lib. I. pag. 117.
Alciphr. III. Ep. 6z,
(3) Lib. III.
Tome L
Mm
VÉNUS et L'AMOU R. camà.
li’oRiGiNE & la naissance de Vénus, fôn triomphesur sesdeux
rivales, ses amours avec Mars Ôc avec Adonis} Tétendue de sa puissan-*
ce, son inssuence sur la Nature entiere, les Divinités qui forment son
cortége, enfin sa qualité de Mère de TAmour, tout ce qui concerae
cette Déesse ofîre les sujets les plus riants, les plus variés , les plus
propres enfin à exercer rimagination ôt le talent des Poëtes ôt des
Artistes, ôt Fon ne doit point s’étonner qu’on les ait traités tant de
fois ôc avec tant de complaisance.
Ici Vénus est simplement représentée comme la Déesse de ia
Beauté ; elle paroit avec une pomme à la main? c’est-à-dire avec
celui de ses Attributs qui devoit la ssatter le plus, puisqu’il exprimoit
son triomphe surles deux Déesses qui oserent iui disputer le prix de
la beauté.
Du reste on attacha de toüt temps à la pomme une idée de ga-
ïanterie. Dans le Cantique des Cantiques l’Épouse demande qu’on luî
fasse un lit de sseurs ôc qu’on l’environne de pommes parce qu’elle
se meurt d’amour. (i) Chez les Grecs les Amans en faisoient pré-
sent à leurs Maîtresses, ou les jetant à leurs pieds, ôc d’autres fois
en les leur plaçant sur le sein , comme on peut s’en convaincre
par une infinité d’exemples (2) ôt surtout par le passage suivant tiré
de la Pastorale de Longus. (3) Nous nous servirons de la tradudion
d’Amyot; car notre Langue deiléchée aujourd’hui par ce qu’on ap-
(1) Cap. II. v. 4.
(2) Theocrit. Idyll. XI.
Lucian. Dialog. Meretr. XII.
Id. Toxar. 13.
Ovid. Art. Amat. I. v. 457.
Papin. Stat.
Antonin. Liberal.
Heliodor. Æthiopic. Lib. III. pag. 132*
Aristænet. Epist. Lib. I. pag. 117.
Alciphr. III. Ep. 6z,
(3) Lib. III.
Tome L
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