DES PÏERRES GRAVÉES. 5s
smiplement pour être substitué à Hébé en qualité d’Échanson : enfin
Homère aisure que ce furent les Dieux qui Fenleverent pour servir
d’Échanson à Jupiter. (i) Le même Poëte le fait fîls de Tros Ôc frère
d’Ilus &d’Afîaracus. (2) Hygîn asssure qu’ii étoit fils d’Afîaracus , (3)
& dans un autre endroit, d’Erichthonius. (4) Tzetzes dit qu’il étok
frère deLaomedon (j) & par conséquent fîls d’Ilus ; selon Lucien il
etoit fils de Dardanus * (6) mais l’autorité de ces Écrivains qusii ne
seroit pas imposiible de concilier, doit céder à celle d’Homère. Quant
à son état de Berger ou de Chafîeur, il n1 * 3 4 5 6 7 8 * 10y a rien là d’embarrassant 9
ii a pû être Pun ou Pautre, ôt même Pun ôt Pautre tout-à-la-fois
sans que cela nuise au fond de la fable. La Sardoine de M. le Duc
d’Orléans nous Pofîre en Chafîeur. On voit souvent- ainfî Meiéagre?
avec deux javeiots ôc son chien. (7) Dans une peinture d’Hercu-
lanum ( 8 ) Endymion est représenté tenant deux javeiots. L’on
connoit aussi plufîeurs médailles (p) sur lesquelles 011 voit un jeune^
homme ôc à ses côtés deux javelots , ce qui ne permet pas de
douter que ce ne soit là un chafîeur. Cette figure de Ganymede peut
servir de pendant à celle d’Adonis , gravée par Coinus , ôc pu-
biiée par le Baron de Stosch ; (10) le Chafîeur chéri de Véilus efî
représenté comme le Chafîeur chéri de Jupiter , c5est-à-dire y
avec un chien, le bras appuyé sur un cippe, tenant un pieu ou
javelot. II a encore avec le premier cette conformité, que tout
son corps paroit ne porter que sur un pied, l’autre touchant à peine la
terre.
Notre Ganymede semble présenter un lièvre à l’aigle quî îe
(1) Iliad.XX.v. zi9.
(z) Id. ibid. v. 230.
(3) Fab. CCXXIV.
(4) Fab. CCLXXI.
($) Àd Lycophron. p. 10.
(6) ïn Charidem. Tom. III. p. 612.
(7) Winckelmann Descript. des Pierr. Grav. de Stosch. p. 336.
Mus. Florentin. Gemm. Antiq. tom. I. pl. xxxvi.
(8) Tom. III. Pitt. Tavol. 111,
(p) Medaiüe de Maronea ? Beger Thes. ex Thes Palat. Seledt. p. 16$.
Médaille des Æjiianes en Acarnanie. Rec. de Med. de Peupl, 6c dc Vill. toin. I,
pl. XIII. n°. z.
Autre des Ænianes en Theisalie, ibid. pl, xxvi. n°. 2, &C,
(10) Pierr. Antiq. Grav. pl. XXIV.
smiplement pour être substitué à Hébé en qualité d’Échanson : enfin
Homère aisure que ce furent les Dieux qui Fenleverent pour servir
d’Échanson à Jupiter. (i) Le même Poëte le fait fîls de Tros Ôc frère
d’Ilus &d’Afîaracus. (2) Hygîn asssure qu’ii étoit fils d’Afîaracus , (3)
& dans un autre endroit, d’Erichthonius. (4) Tzetzes dit qu’il étok
frère deLaomedon (j) & par conséquent fîls d’Ilus ; selon Lucien il
etoit fils de Dardanus * (6) mais l’autorité de ces Écrivains qusii ne
seroit pas imposiible de concilier, doit céder à celle d’Homère. Quant
à son état de Berger ou de Chafîeur, il n1 * 3 4 5 6 7 8 * 10y a rien là d’embarrassant 9
ii a pû être Pun ou Pautre, ôt même Pun ôt Pautre tout-à-la-fois
sans que cela nuise au fond de la fable. La Sardoine de M. le Duc
d’Orléans nous Pofîre en Chafîeur. On voit souvent- ainfî Meiéagre?
avec deux javeiots ôc son chien. (7) Dans une peinture d’Hercu-
lanum ( 8 ) Endymion est représenté tenant deux javeiots. L’on
connoit aussi plufîeurs médailles (p) sur lesquelles 011 voit un jeune^
homme ôc à ses côtés deux javelots , ce qui ne permet pas de
douter que ce ne soit là un chafîeur. Cette figure de Ganymede peut
servir de pendant à celle d’Adonis , gravée par Coinus , ôc pu-
biiée par le Baron de Stosch ; (10) le Chafîeur chéri de Véilus efî
représenté comme le Chafîeur chéri de Jupiter , c5est-à-dire y
avec un chien, le bras appuyé sur un cippe, tenant un pieu ou
javelot. II a encore avec le premier cette conformité, que tout
son corps paroit ne porter que sur un pied, l’autre touchant à peine la
terre.
Notre Ganymede semble présenter un lièvre à l’aigle quî îe
(1) Iliad.XX.v. zi9.
(z) Id. ibid. v. 230.
(3) Fab. CCXXIV.
(4) Fab. CCLXXI.
($) Àd Lycophron. p. 10.
(6) ïn Charidem. Tom. III. p. 612.
(7) Winckelmann Descript. des Pierr. Grav. de Stosch. p. 336.
Mus. Florentin. Gemm. Antiq. tom. I. pl. xxxvi.
(8) Tom. III. Pitt. Tavol. 111,
(p) Medaiüe de Maronea ? Beger Thes. ex Thes Palat. Seledt. p. 16$.
Médaille des Æjiianes en Acarnanie. Rec. de Med. de Peupl, 6c dc Vill. toin. I,
pl. XIII. n°. z.
Autre des Ænianes en Theisalie, ibid. pl, xxvi. n°. 2, &C,
(10) Pierr. Antiq. Grav. pl. XXIV.