ioo DESCRIPTION
passage renvoye Caron à Mercure, en lui disant : que Mercure
paye, puisque c efl lui qui ma Uvré à toL (1) Dans un autre Dia*
logue du même Auteur , (2) Prosèrpine conseille à Pluton d’or-
donner à Mercure qu’il rende à Protésilas, lorsque celui-ci reverra
îe jour? la fraîcheur de la jeunesse & sa premiere beauté. L'épithète
de Redux donnée à ce Dieu sur plusieurs inscriptions, ( 3 ) désigne
clairement la fondlion qu’on lui attribuoit de ramener les Ombres,
Valerius Flaccus, (4) Petrone, (y) Prudence (tf) & pîusieurs
autres Auteurs confirment tout ce que nous venons de dire. II ne
faut donc pas s’étonner que Mercure fût invoaue par les mourans,
& que dans YAlcefle d’Euripide le Chœur, en disant les derniers
adieux à cette Princesie } implore en sa faveur la bienveillance de
Mercure. ( 7 )
Platon, en parîant de Fétat des ames après îa mort, ( 8 ) dît qué
lorsqu’elles avoient expié leurs fautes, elles étoient conduites par
Mercure au sieuve Lethé , dont les eaux avoient la propriété de
faire tout oublier. II seroit inutile & même insensé de vouloir pé-
nétrer le vrai sens de cette fi&ion dont Virgile a fait usage ; & nous
n’avons garde de réfuter les interprétations fauss’es & puériîes du
visionnaire Fhurnutus, (p) nous nous contenterons d’observer que dans
la persuasion où l’on étoit que par les songes îes Dieux manifestoient
leurs volontés, on crut que Mercure, Messager des Dieux & chargé
lui-même d’annoncer leurs volontés, envoyoit ies songes.
Quant aux serpens entortiliés autour de la Baguette , Iaquelle
prend dès-lors la forme & le nom de Caducée , ils étoientle symboîe
du pouvoir qu’avoit Mercure d’adoucir les ames les plus féroces &
de réconcilier les plus ardens ennemis. Aussi le Caducée fut-il re-
gardé comme un signe de paix.
(1) Dialog. Mort. Tora. I. pag. 424.
(2) Ibid. pag. 418.
(3) Gruter Inscript.
(4) Lib. I. extr.
(j) Satyric. p. 108. Edit. Var.
(6) Lib. I. In Symmach,
(7) Vers. 743.
(8) In Phæd.
(ÿ) De Nat. Deor.
MERCURE,
passage renvoye Caron à Mercure, en lui disant : que Mercure
paye, puisque c efl lui qui ma Uvré à toL (1) Dans un autre Dia*
logue du même Auteur , (2) Prosèrpine conseille à Pluton d’or-
donner à Mercure qu’il rende à Protésilas, lorsque celui-ci reverra
îe jour? la fraîcheur de la jeunesse & sa premiere beauté. L'épithète
de Redux donnée à ce Dieu sur plusieurs inscriptions, ( 3 ) désigne
clairement la fondlion qu’on lui attribuoit de ramener les Ombres,
Valerius Flaccus, (4) Petrone, (y) Prudence (tf) & pîusieurs
autres Auteurs confirment tout ce que nous venons de dire. II ne
faut donc pas s’étonner que Mercure fût invoaue par les mourans,
& que dans YAlcefle d’Euripide le Chœur, en disant les derniers
adieux à cette Princesie } implore en sa faveur la bienveillance de
Mercure. ( 7 )
Platon, en parîant de Fétat des ames après îa mort, ( 8 ) dît qué
lorsqu’elles avoient expié leurs fautes, elles étoient conduites par
Mercure au sieuve Lethé , dont les eaux avoient la propriété de
faire tout oublier. II seroit inutile & même insensé de vouloir pé-
nétrer le vrai sens de cette fi&ion dont Virgile a fait usage ; & nous
n’avons garde de réfuter les interprétations fauss’es & puériîes du
visionnaire Fhurnutus, (p) nous nous contenterons d’observer que dans
la persuasion où l’on étoit que par les songes îes Dieux manifestoient
leurs volontés, on crut que Mercure, Messager des Dieux & chargé
lui-même d’annoncer leurs volontés, envoyoit ies songes.
Quant aux serpens entortiliés autour de la Baguette , Iaquelle
prend dès-lors la forme & le nom de Caducée , ils étoientle symboîe
du pouvoir qu’avoit Mercure d’adoucir les ames les plus féroces &
de réconcilier les plus ardens ennemis. Aussi le Caducée fut-il re-
gardé comme un signe de paix.
(1) Dialog. Mort. Tora. I. pag. 424.
(2) Ibid. pag. 418.
(3) Gruter Inscript.
(4) Lib. I. extr.
(j) Satyric. p. 108. Edit. Var.
(6) Lib. I. In Symmach,
(7) Vers. 743.
(8) In Phæd.
(ÿ) De Nat. Deor.
MERCURE,