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https://doi.org/10.11588/diglit.28156#0332
np# DESCRIPTION
sentîs 9 aussi apparens que dans la Statue même de THercule Far-
nèse. Cependant ce défaut de convenance, dont nous avons été
frappés autant que M. Mariette a pu l’être lui-même , ne nous a
point empêché de placer cette Cornaline dans la classe des ApoU
lons 9 Ôc voici les raisons qui nous y ont déterminé.
Premièrement, la tête a les formes y les traits ôc tout le carac-
tère de celle d’Apollon, comme nous nous en sommes convaincus
en rapprochant notre Cornaline d’une infinité de médailles sur ies
quelles ce Dieu est représenté,
2°. La Lyre désigne encore très-bien le Dieu de la Poesie Ôc de
la Musique ; c’étoit de cet instrument qu’Apollon tiroit sa princi-
pale gloire ; (i) il étoit fier de Favoir inventé ; c*eji à moi , dit-ii
lui -même à Daphné fuyant devant lui , ceji à moi que les mor-
îels doivent le bel Art dJaccorder le chant des vers avec le fon
des injirumens. (2)
Remarquons ici que sur les Monumens la Lyre s’offre sous des
formes très-variées , ôc qu’il s’en faut bien qu’elle ait toujours ie
même nombre de cordes ; tantôt on lui en voit trois, tantôt qua-
tre , tantôt cinq, six, sept, neuf3 ôc quelquefois elle n’en a que
deux ; de sorte que cet instrument, tel que nous le trouvons dans
les Monumens de TAntiquité, ne sauroit fournir de grandes lumières
sur l’état de la Musique ancienne ; le savant ôc judicieux Doni,
en parlant de ces sortes de Lyres, qu’il appelle Poëtiques, c’est à-dire,
de fantaisie , nous dit qu’il faut bien se garder de les confondre avec
la Lyre qui étoit en usage chez les Grecs Ôc chez les Romains dans
le beau siècle des Arts. (3) Observons encore que l’Arc Ôcle Ser-
pent sont aussi au nombre des Attributs d’Apollon , mais que
PArc convient à l’Amour Ôc à Hercule, ôc le Serpent à Esculape
(i) *•» decus Vhœbi.
Horat. Carm. Lib. I. Od. xxxn.
mm pej- me concordant Carmina nervis.
Ovid. Metam. Lib. I. v. j'iSU
{$) J. B. Donii Lyra Barberina, Tom. I. pag. iz. Edit. Florent. 1763.
sentîs 9 aussi apparens que dans la Statue même de THercule Far-
nèse. Cependant ce défaut de convenance, dont nous avons été
frappés autant que M. Mariette a pu l’être lui-même , ne nous a
point empêché de placer cette Cornaline dans la classe des ApoU
lons 9 Ôc voici les raisons qui nous y ont déterminé.
Premièrement, la tête a les formes y les traits ôc tout le carac-
tère de celle d’Apollon, comme nous nous en sommes convaincus
en rapprochant notre Cornaline d’une infinité de médailles sur ies
quelles ce Dieu est représenté,
2°. La Lyre désigne encore très-bien le Dieu de la Poesie Ôc de
la Musique ; c’étoit de cet instrument qu’Apollon tiroit sa princi-
pale gloire ; (i) il étoit fier de Favoir inventé ; c*eji à moi , dit-ii
lui -même à Daphné fuyant devant lui , ceji à moi que les mor-
îels doivent le bel Art dJaccorder le chant des vers avec le fon
des injirumens. (2)
Remarquons ici que sur les Monumens la Lyre s’offre sous des
formes très-variées , ôc qu’il s’en faut bien qu’elle ait toujours ie
même nombre de cordes ; tantôt on lui en voit trois, tantôt qua-
tre , tantôt cinq, six, sept, neuf3 ôc quelquefois elle n’en a que
deux ; de sorte que cet instrument, tel que nous le trouvons dans
les Monumens de TAntiquité, ne sauroit fournir de grandes lumières
sur l’état de la Musique ancienne ; le savant ôc judicieux Doni,
en parlant de ces sortes de Lyres, qu’il appelle Poëtiques, c’est à-dire,
de fantaisie , nous dit qu’il faut bien se garder de les confondre avec
la Lyre qui étoit en usage chez les Grecs Ôc chez les Romains dans
le beau siècle des Arts. (3) Observons encore que l’Arc Ôcle Ser-
pent sont aussi au nombre des Attributs d’Apollon , mais que
PArc convient à l’Amour Ôc à Hercule, ôc le Serpent à Esculape
(i) *•» decus Vhœbi.
Horat. Carm. Lib. I. Od. xxxn.
mm pej- me concordant Carmina nervis.
Ovid. Metam. Lib. I. v. j'iSU
{$) J. B. Donii Lyra Barberina, Tom. I. pag. iz. Edit. Florent. 1763.