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https://doi.org/10.11588/diglit.28156#0498
asa DESCRIPTION
Elle efl; ordinairement représentée sur les médailles Romaines
sous la forme d’une jeune fille, debout, relevant d’une main sa
robe, Ôc de l’autre tenant une fleur. II exifle un bas-relief, où
cette Divinité , debout ôc couronnée de sseurs a dans la main
gauche des pavots ôc des épis , ôc s’appuie de la droite sur une
colonne ; devant elle on voit une ruche d’où sortent des épis ôc
des sseurs. (i) Tous ces emblêmes nous semblent très-ingénieux 5
car l’homme espère ou des biens ou des plaisirs, Ôc l’Espérance
lui fait oublier ses maux ; or les biens pouvoient - ils être mieux
désignés que par un épi ? les plaisirs, que par une sseur ? ôc l’oubli
des peines , que par le pavot ? Observons ici que les Anciens
firent l’Espérance sœur du Sommeil, Ôc qu’un Philosophe la défi-
nissoit , le rêve de Vhomme éveillé ; la ruche , cachant les trésors
qu’elle renferme , trésors qui ne sont point le produit du tra-
vail de l’homme , ne nous paroît pas moins heureusement ima-
ginée.
Nous apprenons de Lampride (2) qu’on distinguoit à Rome la
Spes ancienne d’avec la moderne. Celle que nous présentons réunit
des aîles à ses Attributs ordinaires ; ôc il faut convenir que les ailes
conviennent parfaitement à l’Espérance ; cependant comme cet
Attribut se rencontre très - rarement ôc sur les pierres ôc sur les
médailles, on pourroit, à l’exemple de M. de Boze , prendre la
figure que nous décrivons pour une Viâoire , constamment re-
présentée avec des aîles, Ôc dans les mains de laquelle on voit aussi
des épis ôc des pavots ; mais le Calathus ou le Modius dont la
tête de notre Camée est ornée ôc qu’on retrouve sur une figure
de l’Espérance qui est au revers d’une médaille de Pefcennius
Niger (3) détruit le sentiment de M. de Boze, ôc ne laisse aucun
doute sur le nôtre.
(1) Boissard Antiq. Rom,
(x) In Antonin. Heliogabal.
(3) Tristan. Comment. Historiq. Tom. II. pag. 34,
Elle efl; ordinairement représentée sur les médailles Romaines
sous la forme d’une jeune fille, debout, relevant d’une main sa
robe, Ôc de l’autre tenant une fleur. II exifle un bas-relief, où
cette Divinité , debout ôc couronnée de sseurs a dans la main
gauche des pavots ôc des épis , ôc s’appuie de la droite sur une
colonne ; devant elle on voit une ruche d’où sortent des épis ôc
des sseurs. (i) Tous ces emblêmes nous semblent très-ingénieux 5
car l’homme espère ou des biens ou des plaisirs, Ôc l’Espérance
lui fait oublier ses maux ; or les biens pouvoient - ils être mieux
désignés que par un épi ? les plaisirs, que par une sseur ? ôc l’oubli
des peines , que par le pavot ? Observons ici que les Anciens
firent l’Espérance sœur du Sommeil, Ôc qu’un Philosophe la défi-
nissoit , le rêve de Vhomme éveillé ; la ruche , cachant les trésors
qu’elle renferme , trésors qui ne sont point le produit du tra-
vail de l’homme , ne nous paroît pas moins heureusement ima-
ginée.
Nous apprenons de Lampride (2) qu’on distinguoit à Rome la
Spes ancienne d’avec la moderne. Celle que nous présentons réunit
des aîles à ses Attributs ordinaires ; ôc il faut convenir que les ailes
conviennent parfaitement à l’Espérance ; cependant comme cet
Attribut se rencontre très - rarement ôc sur les pierres ôc sur les
médailles, on pourroit, à l’exemple de M. de Boze , prendre la
figure que nous décrivons pour une Viâoire , constamment re-
présentée avec des aîles, Ôc dans les mains de laquelle on voit aussi
des épis ôc des pavots ; mais le Calathus ou le Modius dont la
tête de notre Camée est ornée ôc qu’on retrouve sur une figure
de l’Espérance qui est au revers d’une médaille de Pefcennius
Niger (3) détruit le sentiment de M. de Boze, ôc ne laisse aucun
doute sur le nôtre.
(1) Boissard Antiq. Rom,
(x) In Antonin. Heliogabal.
(3) Tristan. Comment. Historiq. Tom. II. pag. 34,