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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 2): Chaldée et Assyrie — Paris, 1884

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https://doi.org/10.11588/diglit.11734#0731

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LA MÉTALLURGIE. 724

fer de Perse, donl la réputation est méritée, il n'en avait jamais, dit-il,
employé de meilleur. Ce métal était d'une sonorité remarquable; frappé
au marteau, il résonnait comme un timbre. Symétriquement rangés sur
tout un des côtés de la chambre, ces outils formaient comme un vrai
mur de fer, que l'on mit trois jours à dégager par le creusement d'une
tranchée. Après avoir cubé la masse totale, Place en évalue le poids
à 160,000 kilogrammes1.

Selon le même auteur, quelques-uns de ces outils, des espèces de
bonchardes, qui ont dû servir à travailler la pierre,
étaient munis de pointes en acier (fig. 382)2. On
peut, jusqu'à preuve du contraire, se demander si
Place n'a pas été dupe d'une illusion; pour affirmer
que les Assyriens ont su augmenter la dureté du fer
en y faisant entrer une certaine dose de carbone,
nous attendrons qu'on nous fournisse les résultats
d'une analyse chimique qui puisse inspirer toute
confiance. Ce qui n'est pas douteux, c'est que ce
peuple, au IXe et au vmc siècle, usait du fer bien plus
volontiers et plus librement qu'aucun des peuples
ses contemporains. Ainsi beaucoup d'objets que Ton
pourrait, au premier moment, croire en bronze
massif, ont une âme de fer entourée d'une couche
de bronze plus ou moins mince ; c'est ce que M. Birch
me montrait au Musée Britannique, eu faisant passer
sous mes yeux divers fragments d'anses, de cercles
ou d'ustensiles brisés, qui provenaient de Kouioun- ^2. - Boucharde
djik ou de Nitnroud; la cassure laissait voir dislinc- PIaL.ei Nilliv^ p], 7,
lemeut le fer. On tenait à l'enveloppe de bronze,
parce que ce métal est d'un ton plus agréable à l'œil et se prêle mieux
il recevoir une décoration; mais c'était sur le fer que l'on comptait
pour donner à l'objet la résistance et la solidité. Le contact est étroit
°1 l'adhérence parfaite entre le fer et le bronze; les gens du métier en
ont conclu que le fer n'avait pas été introduit après coup dans le

I. 1-e Musée Britannique possède cl expose un certain nombre d'iastrumeuts en fer
{liouioundjik (lullcry, vitrine E); ils ont été, pour la plupart, retrouvés par M. Layard à
Nimroud (Discoveiïcs, pp. I"i et 194). Parmi les objets que celui-ci signale particulièrement
se trouvent des pieds de meubles, des pioches et des marteaux, des pointes de lléches et
de lances, et une scie à douille manche, longue de lm,0o.
Place, Ninive, t. I, p. 20* et pl. "I, ûgi. o, 0 et 7.

tome ii. ' '
 
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