NOTE
SUE QUELQUES
DES CALCULS QU’ON PEUT TENTER
SUR LE CALENDRIER ET LES DATES ÉGYPTIENNES
{Lue à l’Académie des inscriptions dans la séance du 1er juillet)
Mon savant confrère, M. Vincent, a semblé s’étonner de ne me
voir donner qu’une adhésion très-restreinte à la date proposée par
lui, d’après ses nouvelles observations, pour l’établissement ou la
correction du calendrier égyptien. Je saisis cette occasion pour expo-
ser à l’Académie les raisons de mes doutes sur la valeur rigoureuse
des calculs de ce genre, et en général de tous les calculs rétrogrades
appliqués jusqu’ici, soit aux calendriers égyptiens, soit aux dates
historiques conservées sur les monuments. Certains travaux de ce
genre peuvent être très-séduisants; j’admets volontiers qu’ils soient
exacts à tous les points de vue et qu’ils puissent même donner des
résultats destinés à prendre une place définitive dans la science,
mais à une condition : à savoir que les premiers éléments de ces
calculs soient à l’abri de toute critique. En fait de calculs rétro-
grades, on comprend que la première condition nécessaire consiste
à être complètement assuré de la solidité de son point de départ. Or,
il m’a toujours paru que la base sur laquelle on établit les calendriers
X. — Août 1864. 6
SUE QUELQUES
DES CALCULS QU’ON PEUT TENTER
SUR LE CALENDRIER ET LES DATES ÉGYPTIENNES
{Lue à l’Académie des inscriptions dans la séance du 1er juillet)
Mon savant confrère, M. Vincent, a semblé s’étonner de ne me
voir donner qu’une adhésion très-restreinte à la date proposée par
lui, d’après ses nouvelles observations, pour l’établissement ou la
correction du calendrier égyptien. Je saisis cette occasion pour expo-
ser à l’Académie les raisons de mes doutes sur la valeur rigoureuse
des calculs de ce genre, et en général de tous les calculs rétrogrades
appliqués jusqu’ici, soit aux calendriers égyptiens, soit aux dates
historiques conservées sur les monuments. Certains travaux de ce
genre peuvent être très-séduisants; j’admets volontiers qu’ils soient
exacts à tous les points de vue et qu’ils puissent même donner des
résultats destinés à prendre une place définitive dans la science,
mais à une condition : à savoir que les premiers éléments de ces
calculs soient à l’abri de toute critique. En fait de calculs rétro-
grades, on comprend que la première condition nécessaire consiste
à être complètement assuré de la solidité de son point de départ. Or,
il m’a toujours paru que la base sur laquelle on établit les calendriers
X. — Août 1864. 6