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Białostocki, Jan [Honoree]
Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie: In memoriam Jan Białostocki — 35.1991 [erschienen] 1993

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II. Ostatnie prace Jana Białostockiego
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Białostocki, Jan; Orley, Bernard van [Ill.]: Quelques portraits dissimulés dans les tableaux de Barend van Orley (1985 - 1988)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19643#0204

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Varsovie)6. II faut dire toutefois que, par le passe, on a eu tendance a voir des autoportraits de
peintres dans de nombreuses oeuvres sans preuves suffisantes. Ainsi certains autoportraits
presumes — tels de Memlinc ou de Filippo Lippi — se sont-ils averes des representations
d'autres personnages.

Naturellement les personnes les plus aptes a figurer dans 1'espace des tableaux religieux
sont les donateurs, comme dans les fresąues de Ghirlandajo a Santa Trinita. Une longue
tradition medievale leur permettait de s'agenouiller devant les figures des saints, souvent a
echelle reduite, clairement differenciee par rapport aux personnages principaux. Au XVe
siecle, chez van Eyck, van der Weyden, Memlinc, dans les retables ou les compositions du
type „Sacra Conversazione", les donateurs acąuierent des dimensions egales a celles des
saints. Ils participent en generał d'une manierę plutót passive a 1'action, agenouiles au pied de
la Croix dans les images de la Crucifixion ou dans un coin de Descente de Croix. Ils se
multiplient sur les volets, ou ils deviennent souvent des personnages principaux (tels Angelo
Tani et Caterina Tanagli sur les volets exterieurs du Triptyąue deu Jugement Dernier de
Memlinc a Gdańsk).

Dans certains cas, nous n'avons pas de doutes quant a 1'identification des personnages
representes; nous pouvons estimer qu'ils ont toujours ete inseres dans la narration historiąue,
meme si nous ne sommes pas toujours tout a fait certains de leur identite. Mais il y a d'autres
cas ou les effigies des contemporains du peintre sont liees a 1'action de telle manierę qu'elles
participent a celle-ci, au meme titre que les autres personnages qui, eux, relevent de la
tradition iconographique. On eput distinguer d'une part les figures issues de 1'imagination du
peintre, et qui se referent en generał a Findividualite de Fartiste formę par la tradition
iconographique et, d'autre part, celles qui nous frappent comme etant le reflet d'une
individualite humaine reelle. On a reussi parfois a identifier ces figures, comme dans la Cene
de Dirc Bouts a Louvain, ou les quatre personnages situes derriere le groupe du Christ et des
apótres ont ete reconnus comme etant les maitres de la conferie du St Sacrement de Feglise St
Pierre de Louvain, nommes dans le contrat de 14647.

Les mecanismes et les divers aspects du portrait dissimule dans la peinture du XVe et du
XVIe siecle n'ont pas a ce jour ete etudies d'une manierę systematique. Tel n'est pas non plus
— et ne peut pas etre — le but de la presente courte note, redigee pour rendre hommage a
Philippe Roberts-Jones, conservateur-museologue, historien le l'art-critique et ecrivain-
-poete. Mais je voudrais attirer 1'attention sur quelques cas de portraits de ce type dans les
tableaux de Barend van Orley, appartenant aux Musees royaux des Beaux-Arts de Belgique
dont les salles ont ete pourvues d'un amenagement excellent et modernę, grace a Monsieur
Roberts-Jones durant la periode de sa direction.

Le Triptyąue des charpentiers et maęons de Bruxelles, provenant de la chapelle de cette
Corporation dans Feglise Notre-Dame du Sablon, execute par Barend van Orley — selon
Max J. Friedlander vers 1512 — represente les legendes de saint Thomas et de saint

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