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Vesme, Alexandre de
Le Peintre-graveur italien — Milan, 1906

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https://doi.org/10.11588/diglit.26383#0078

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ÉTIENNE DELLA BELLA

de l’amateur d’estampes (!), n’ont guère fait autre chose que disposer par ordre de sujets le
catalogue de Jombert et que l’abréger, en ne donnant que les titres des pièces et en suppri-
mant les descriptions.

Le catalogue inséré dans le t. III du Künstler-Lexikon de Julius Meyer ne diffère pas
essentiellement de ceux de Heinecken et de Le Blanc, si ce n’est que les notes de Mariette
publiées dans l’Abecedario y ont été utilisées.

Il ne nous appartient pas de parler du catalogue que nous présentons ici au public. Il
nous suffira de dire que ce n’est pas un travail de compilation, mais bien le produit d’une
longue étude des œuvres de Délia Bella les plus riches et les plus choisis, existant en Italie,
en France, en Autriche, en Allemagne et en Angleterre. Le lecteur n’aura pas de peine à
s’en persuader, s’il veut l’examiner un peu attentivement et le comparer avec ceux de nos
devanciers.

Au XVIe et XVIIe siècles la famille Délia Bella comptait à Florence parmi celles du
peuple. Il n’est pourtant pas impossible qu’elle descendît de Giano Délia Bella, patricien trans-
fuge, qui, à l’époque de Dante, se mit à la tête du parti démocratique de la république flo-
rentine et fit proclamer une loi qui excluait les nobles du gouvernement.

Le père d’Etienne s’appelait François et était, ainsi que son frère Gaspard, sculpteur
dans l’atelier du célèbre Jean Bologne. En 1601, il travaillait, avec d’autres élèves et aiuti
de l’auteur du Neptune, aux trois nouvelles portes en bronze de la cathédrale de Pise, et
nous savons que le panneau représentant la Résurrection de Lazare, dans la porte du côté
du Camposanto, est de sa main (-). François eut, de sa femme Dianora Buonaiuti, plusieurs
enfants, entre autres Jérôme, l’aîné, qui cultiva la peinture, Louis qui devint orfèvre, et
Jean-Pierre qui s’adonna à la sculpture.

Étienne, qui paraît avoir été le cadet de tous, naquit à Florence le 18 mai 1610 et fut
baptisé le même jour dans l’église de Saint Ambroise, ayant pour parrain Pierre Tacca, le
plus distingué et le préféré des élèves de Jean Bologne (3). Il était à peine arrivé à l’âge de
trente mois, lorsque son père mourut. La pauvre veuve traversa alors une période de diffi-
cultés financières, mais, grâce à l’amour du travail et à la bonne conduite des plus âgés de
ses enfants, elle réussit à les surmonter. Stefanino, qui, dès ses premières années, avait montre
une inclination des plus prononcées pour le dessin, fut d’abord placé chez un orfèvre nommé
Jean-Baptiste (4), homme d’un talent si médiocre qu’on dut s’empresser de lui retirer l’enfant.
On le mit alors en apprentissage chez J. B. Mola, ciseleur et médailleur lombard d’une grande
réputation, qui était aux gages du grand-duc; mais, malgré son désir de s’instruire, Délia
Bella ne profita pas plus là que chez son premier maître, car Mola, tout entier à ses travaux,
ne prenait pas le moindre soin de son élève et ne lui apprenait rien de sa profession, de sorte
que les personnes qui s’intéressaient à Stefanino lui cherchèrent un nouvel emploi et le pla-
cèrent dans la boutique de l’orfèvre Horace Vanni. Ici l’enfant ne tarda pas à se faire re- 1 2

(1) T. I, p. 251.

(2) J. B. Supino, dans la revue L’Arte, 1899, pp. 387 et 389.

(3) Voici le texte de son acte de baptême: « Martedï a dï 18 Maggio 1610 Stefano di
Francesco di Girolamo Délia Bella e di Dianora di Francesco Buonaiuti, popolo S. Ambrogio,
nato a dl detto a ore undici. Compare Piero di Jacopo Tacca, Comare Maddalena di Barto-
lommeo Franceschi. »

(4) Nous devons relever un curieux quiproquo relatif à cet orfèvre. Baldinucci a écrit:

«.un certo Giovambatista, forse uomo di non molto talento » ; mais certaines éditions,

entre autres celle qui a servi à Jombert pour sa traduction, ont ainsi altéré ce passage:
«.un certo Giovambatista Fossi, uomo etc.»
 
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