L'É M AILLE RIE MODERNE
EM AUX INCRUSTES.
ujourd'hui tous les procédés de l'émail-
lerie sont mis en usage, depuis le cloi-
sonné pratiqué par les Byzantins jusqu'à
la peinture en émail, telle que les artistes
du xvine siècle l'ont usitée. Cependant
il ne nous a point été donné de les voir
tous réunis dans une même œuvre ,
comme cela nous était malheureusement
arrivé à l'exposition de Londres. Une
plus saine esthétique a présidé à la com-
position des œuvres envoyées au Champ de Mars.
C'est le dernier venu parmi les émailleurs qui s'est appliqué à la
méthode la plus ancienne suivie par les Chinois. MM. Christode et Ci(' se
sont, en effet, inspirés des émaux cloisonnés sur cuivre qui nous arri-
vent de l'empire du Milieu, pour composer et décorer les services à
thé et les vases dont ils ont successivement enrichi leur exposition si
remarquable. Ces émaux sont plutôt des appropriations que des imita-
tions. Si des bandes de métal rapportées et soudées sur le fond dessi-
nent les ornements, si le dessin de ces pièces a été inspiré par celui
des porcelaines et des émaux de la Chine, la disposition générale et
parfois la composition en sont tout à fait européennes.
Que MM. Christode et Cie aient eu longtemps à tâtonner et à essayer
avant d'arriver à la perfection, on le comprend; et cependant rien dans
leurs œuvres ne laisse voir la peine. Tous leurs émaux montrent l'har-
monie et la profondeur : deux qualités recherchées dans les anciens et
que l'on regrette si souvent de ne point trouver dans les modernes. Les
EM AUX INCRUSTES.
ujourd'hui tous les procédés de l'émail-
lerie sont mis en usage, depuis le cloi-
sonné pratiqué par les Byzantins jusqu'à
la peinture en émail, telle que les artistes
du xvine siècle l'ont usitée. Cependant
il ne nous a point été donné de les voir
tous réunis dans une même œuvre ,
comme cela nous était malheureusement
arrivé à l'exposition de Londres. Une
plus saine esthétique a présidé à la com-
position des œuvres envoyées au Champ de Mars.
C'est le dernier venu parmi les émailleurs qui s'est appliqué à la
méthode la plus ancienne suivie par les Chinois. MM. Christode et Ci(' se
sont, en effet, inspirés des émaux cloisonnés sur cuivre qui nous arri-
vent de l'empire du Milieu, pour composer et décorer les services à
thé et les vases dont ils ont successivement enrichi leur exposition si
remarquable. Ces émaux sont plutôt des appropriations que des imita-
tions. Si des bandes de métal rapportées et soudées sur le fond dessi-
nent les ornements, si le dessin de ces pièces a été inspiré par celui
des porcelaines et des émaux de la Chine, la disposition générale et
parfois la composition en sont tout à fait européennes.
Que MM. Christode et Cie aient eu longtemps à tâtonner et à essayer
avant d'arriver à la perfection, on le comprend; et cependant rien dans
leurs œuvres ne laisse voir la peine. Tous leurs émaux montrent l'har-
monie et la profondeur : deux qualités recherchées dans les anciens et
que l'on regrette si souvent de ne point trouver dans les modernes. Les