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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Diehl, Charles: Les mosaïques byzantines de la Sicile, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0116

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LES MOSAÏQUES BYZANTINES DE LA SICILE.

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de la figure de saint André qui décore l’abside de gauche. C’est dans la partie droite du sanc-
tuaire, c’est aux voûtes de la coupole qu'il faut aller chercher les oeuvres incontestées des artistes
byzantins. Au sommet de l’édifice, le Christ Pantocrator, en buste, occupe le centre de la
coupole, belle et sévère figure drapée avec un art admirable, et auprès de laquelle on lit cette
inscription : « Le ciel est mon trône et la terre est le piédestal de mes pieds, dit le Seigneur. »
Autour de ce médaillon central, huit archanges aux ailes éployées, aux vêtements constellés d’or
et de broderies, la haste à la main et les cheveux traversés d’une bandelette blanche, servent de
garde au Fils de Dieu, tandis que sur le tambour de la coupole les évangélistes1 et les prophètes
proclament sa gloire, et qu’à la courbe des arcs qui portent la coupole les archanges Michel et
Gabriel et tous les saints guerriers de l’Église grecque forment cortège au Sauveur. Puis ce sont les

Ambon a la Chapelle palatine. (xne siècle.)
Dessin de MUo Marie Weber.

scènes de la vie du Christ, qui couvrent les murailles et la voûte de l’abside latérale de droite : c’est
la Nativité, plus compliquée ici que dans l’excellente mosaïque de la Martorana et où l’Adoration
des Mages est réunie à la Naissance du Christ ; c’est le Baptême du Sauveur, où se jouent dans
l’eau transparente les personnifications symboliques des deux ruisseaux qui forment le Jourdain ;
c’est la Résurrection de Lazare, avec ce détail bien réaliste du personnage qui, à l’ouverture du
sépulcre, se bouche le nez d’un pan de son manteau; c'est surtout la Fuite en Égypte et l’Entrée
du Christ à Jérusalem, deux scènes excellentes où, à une rare habileté technique, s'unissent une
connaissance encore exacte des formes, un art savant de la draperie et un réel talent de compo-
sition. Sans doute les proportions s’allongent, les attitudes ont quelque chose de compassé et de
raide : mais cette majesté un peu solennelle conserve une réelle grandeur. Le groupe qui, aux
portes de la ville, s’avance au devant du Christ, est de tout point admirable, et le détail un

i. Iis sont désignés par des inscriptions grecques et latines.
 
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