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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Diehl, Charles: Les mosaïques byzantines de la Sicile, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0117

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104

L’ART.

peu réaliste du personnage qui passe sa chemise par-dessus sa tête pour la jeter sous les pas du
Sauveur montre un art qui ne dédaignait point trop absolument l’observation de la nature. Il
faudrait encore citer, à la voûte, la représentation de la Pentecôte et, dans la partie gauche du
sanctuaire, la figure de la Vierge Hodigitria (la conductrice), une des formes les plus révérées
à Byzance du culte de la Madone, et les images des Pères de l’Eglise grecque, désignés par
des inscriptions écrites en grec et en latin.

D’une manière générale, pourtant, la plupart des mosaïques qui tapissent la coupole, les
absides et le choeur de la Chapelle palatine sont accompagnées uniquement d’inscriptions grecques :
il n’en est point ainsi dans les mosaïques des nefs qui représentent, au milieu, une série de
scènes de l'Ancien Testament, depuis les jours de la création jusqu’à la lutte de Jacob avec
l’ange, et, dans les bas-côtés, l’histoire de saint Pierre et de saint Paul. Ces représentations sont

Mosaïques de la coupole de la Chapelle palatine, (xii0 siècle.)
Dessin de Mllü Marie Weber.

toutes désignées par des inscriptions latines, et il semble bien qu’elles soient d’un autre temps et
d’une autre main que les mosaïques du choeur. Tandis que la décoration du sanctuaire date,
comme l’atteste l’inscription de la coupole, du règne du roi Roger et de l’an 1143, une partie
tout au moins des mosaïques de la nef appartient à l’époque du roi Guillaume Ier qui, au rapport
de Romuald de Salerne, acheva la Chapelle palatine et l’orna de mosaïques. Mais entre ces deux
séries d’ouvrages, les différences sont profondes : ici, la prédilection à représenter les saints de
l’Église grecque, le constant emploi de la langue hellénique, et surtout les qualités supérieures
du travail et le mérite éminent de l’oeuvre, attestent la main des maîtres byzantins; là, au
contraire, où régnent les saints et la langue de l’Église latine, ont dû travailler les élèves italiens
formés à l’école des artistes de Byzance; et déjà l’on y sent quelques marques de décadence.
Aussi, dans ces mosaïques de Sicile, faut-il, si l’on s'intéresse à 1 art byzantin, déterminer avec
exactitude la part qui revient à chacun. Les artistes grecs que le roi Roger chargea de décorer
 
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