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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 17 (23 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0152
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LA CHRONIQUE DES ARTS

sis*^ Dimanche dernier, 17 avril, a eu lieu, à
Saint-Maurice-Charenton (Seine), l'inaugura-
tion du monument élevé à la mémoire d'Eu-
gène Delacroix. Le monument se compose
d'un buste, reproduction de celui du jardin
du Luxembourg, du sculpteur Dalou; sur le
piédestal qui le supporte est gravée l'inscrip-
tion indiquant que le grand peintre est en-
fant de Saint-Maurice, où il naquit le 26 avril
1799. L'Académie des Beaux-Arts était repré-
sentée à cette cérémonie par MM. Frémiet,
Larroumet, Merson et Benjamin Constant.

*** On se rappelle qu'une exposition, uni-
quement consacrée à l'art français, doit avoir
lieu, au Guildhall, à Londres. L'ouverture en
est remise à la fin du mois de mai.

Le 1" avril dernier a eu lieu à Dambach
(Alsace), l'inauguration d'un monument élevé
à la mémoire du général Braun, œuvre du
sculpteur L. Muhlenbeck.

Le Musée germanique de Nuremberg
vient de s'enrichir, grâce à la libéralité du
possesseur actuel du célèbre Pellerhaus de
cette ville, d'une collection d'environ cent des-
sins : plans, projets de façades, modèles de
meubles, etc., concernant la construction de
cette maison qui étaient conservés là depuis
plusieurs générations et qui sont très précieux
pour l'histoire de l'architecture à Nuremberg.

On annonce également que le Musée ger-
manique, vu l'accroissement incessant de ses
collections, va s'agrandir d'une maison voi-
sine où sont déjà installés une partie de la bi-
bliothèque, le cabinet des estampes et les ar-
chives, et d'une construction nouvelle où se-
ront aménagées, au rez-de-chaussée, une
grande salle pour les armures et, aux étages
supérieurs, des intérieurs campagnards avec
des collections de meubles et ustensiles rusti-
ques, et une collection de costumes populaires
nationaux.

Exposition Universelle de 1900

Nous reproduisons ci-jointe une note offi-
cieuse relative aux projets conçus par les
directeurs de l'Exposition universelle poul-
ies expositions rétrospectives et les musées
centennaux.

Il importe de fixer exactement les idées au su-
jet du. rôle relatif et simultané des expositions
rétrospectives d'objets d'art et des musées centen-
naux qui doivent, en quelque sorte, servir de
préface à chacune des classes de l'Exposition
universelle. Le commissaire général a attiré l'at-
tention des comités d'admission et d'organisation
sur l'importance de ces musées ; ils formeront la
synthèse de chaque industrie pendant le siècle et
contribueront assurément, dans une large mesure,
à l'intérêt de l'Exposition. Mais, d'un autre côté,
M. Alfred Picard organiseavec une ampleur toute
particulière l'exposition rétrospective de l'art
français, laquelle comprendra, en fait, deux par-
ties : œuvres d'art, objet d'art.

Par œuvre d'art, il faut entendre l'œuvre telle
que le tableau, ou la statue, n'ayant d'autre des-
tination que d'être artistique. L'objet d'art, au
contraire, est celui qui a un caractère utilitaire,
quel que soit, d'ailleurs, l'art avec lequel il a été
fabriqué. En ce qui concerne les objets d'art,
l'exposition rétrospective embrasse tout, depuis
les origines jusqu'à nos jours, et toutes les pé-
riodes antérieures à 1800 seront réunies clans le
petit palais édifié aux Champs-Elysées par
M. Girault.

D'autre part, l'exposition rétrospective des
œuvres d'art françaises, peintures, gravures,
sculptures, etc., embrasse la période de 1800 à
1890. Cette exposition sera réunie dans la partie
du grand palais des Champs-Elysées, construite
par M. Thomas, architecte ; elle donnera, en
quelque sorte, le résumé de nos Salons, de 1800
à 1890, et, par suite, une reconstitution histori-
que de la production artistique de la France pen-
dant ces quatre-vingt dix années. Mais, pour ré-
pondre aux tendances modernes, dans cette
période de quatre-vingt-dix années de notre siècle,
objets d'art et œuvres d'art seront réunis aussi
intimement que possible.

Dans ce but, des salons de repos, coupant
l'uniformité des salles, donneront, pour chaque
période caractéristique de ces quatre-vingt-dix
ans, la physionomie de l'ensemble de l'art, parla
combinaison des tableaux, des statues, des meu-
bles, des tentures et des bibelots même.

On a pu craindre que, pour les industries d'art,
il n'en résultât une certaine confusion entre les
musées centennaux et l'exposition rétrospective.
Cette crainte est écartée a priori par ce fait qu'il
n'y a pas là de services divisés et indépendants
les uns des autres, tous étant réunis dans la main
du commissaire général ; l'unité d'action et d'exé-
cution est donc assurée. Le parallélisme entre les
musées et l'exposition rétrospective ne pourra se
produire que dans la période de 1800 à 1890, et là
ce parallélisme est tout indiqué : les questions de
mode et d'utilité prennent, en effet, une impor-
tance dans l'exposition centennale qu'elles n'ont
pas dans l'exposition rétrospective. Il est bien
entendu, finalement, que, en cas de conflit artisti-
que, l'exposition rétrospective aurait la priorité.

C'est M. Molinier qui a été choisi par le com-
missaire général, sur la proposition du directeur
des Beaux-Arts, pour organiser l'Exposition rétro-
spective des artistes français.

Le « Vieux Paris «

La commission du « Vieux Paris » s'est
réunie la semaine dernière à l'Hôtel de ville,
sous la présidence de M. Lamouroux, qui a'
soumis à la commission les deux propositions
suivantes :

1° Faire le récolement descriptif des objets
artistiques existant dans les propriétés de
l'Assistance publique, établissements de bien-
faisance, magasins et locaux administratifs :

2° Organiser la conservation de ces objets
et signaler leur état par des rapports annuels.

Ces propositions ont été renvoyées à la pre-
mière sous-commission.
 
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