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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

DOI issue:
Nr. 18 (30 April)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0159
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N° 18. — 1898

BUREAUX : 83 RUE FAVART

yO Avril

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

paris et départements :

"Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr.

PROPOS DU JOUR

^T^C^eut-étre le moment esl-il venu
îiKa^O d'en finir une bonne fois avec les
{LHtfc^fc amers regrets qui s'emparent ré-
R^Wc*k gulièrement d'un certain public
à la veille de chaque exposition et qui lui
font déplorer, aux environs du 1er mai, la
scission des artistes, sans qu'il ait jamais
réfléchi à ce qui avait pu motiver celle scis-
sion ni compris quel en était le caractère.

« Ce public s'afflige d'un mol; il lient à
pleurer ce qu'il appelle l'union de la grande
famille artistique; il réclame le même toit
pour tous et la même peinture, ignorant ce
qui se passe à l'étranger, où les manifesta-
tions d'art sont nombreuses, diverses et indé-
pendantes; il confond l'émulation avec la
rivalité; il déclare ennemis des hommes qu'il
ne connaît pas et dont l'estime réciproque est
un démenti à l'opinion qu'on a d'eux.

<-< Qu'il se rassure en fin. Trêve aux larmes ;
chacun chez soi, avec l'ardeur du mieux et,
d'ailleurs, entre tous, la plus complète cor-
dialité. »

Nous extrayons ces lignes d'une lettre que
nous écrit M. Puvis de Chavannes, président
de la Société Nationale des Beaux-Arts. Elles
définissent catégoriquement la situation
vraie, si différente de la situation supposée,
accréditée gratuitement, tous les ans vulga-
risée par le banal couplet des critiques à
court d'exorde. Ce couplet relatif à la fu-
sion se chantera sans doute ces jours-ci sur
un rinforzando, car la cohabitation des deux
Sociétés dans un même local parait à la plu-

part un acheminement vers cette fusion dont,
il est désolant d'avoir encore à démontrer
l'invraisemblance. Il y a beaucoup de naï-
veté dans cette obstination d'une partie du
public et de la presse à vouloir réconcilier
les gens malgré eux et malgré que leur en-
tente confraternelle soit sauve ; il y a parfois
aussi un peu d'hypocrisie, et c'est ce qu'in-
dique finement M. Puvis de Chavannes en
disant qu'on réclame des peintres qu'ils fas-
sent la même peinture. La séparation des
locaux n'a qu'une mince importance et n'est
ici qu'un prétexte : ce qu'on souhaite dans
certains cercles, c'est l'unification do l'art et
sa docile obéissance à la discipline et à la
hiérarchie, c'est le retour à l'hégémonie ad-
ministrative et à l'esthétique officielle.
Il faudrait avoir la franchise de l'avouer.

NOUVELLES

#** Le programme des cours du Collège de
France pour le second semestre de 1898 com-
prend les cours suivants :

Esthétique et Histoire de l'art : M. Georges
Lafenestre, membre de l'Institut, suppléant
M. Eugène Guillaume, membre de l'Institut,
professeur, étudiera les Arts en France et en
Italie au temps de Charles VIII, les mardis et
jeudis, à 10 h. 1/4.

Épiyraphie et Antiquités grecques : M.
Foucart, professeur, étudiera les Antiquités
religieuses de l'Attique, les mercredis, à
1 h. 3/4; il expliquera les Inscriptions les plus
importantes pour l'histoire de la Grèce depuis
la fin de la Guerre Sacrée, les vendredis à
1 h. 3/4.
 
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