Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1898

DOI Heft:
Nr. 33 (29 Octobre)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0316
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
306

LA CHRONIQUE DES ARTS

etc. Promect etc. Oblige biens etc. Renonce etc.
[Témoins:] Jehan Le Borgoinnon et Huguenin
de Chassigney, Ghapuis, demorans à Dijon. Mer-
curii post Jubilate » [13 mai 1405] (1).

L'existence de Sluter ne se prolongea pas beau-
coup au delà de cette date. Quelles que soient les
surprises que puissent nous ménager encore les
Archives de la Côte-d'Or et de la -ville do Dijon,
il parait à peu près certain que Sluter était mort
avant la fin de l'année 1405. En tout cas, son décès
est sûrement antérieur au 31 janvier 1406, au
plus tard (2).

B. P.

CHRONIQUE MUSICALE

Réouverture des Concerts Lamoureux

Les concerts ont rouvert leurs portes dimanche
dernier avec des programmes variés et attractifs
à des titres divers. Chez M. Colonne, qui célèbre,
cette année, le jubilé de l'Association artistique,
abondance de virtuoses ; chez M. Lamoureux,
une première audition : celle do la Penthésitëe
de M. Alfred Bruneau. Cette considération m'a
fait accorder la préséance au Cirque sur lo
Chàtelet ; j'estime que les exécutants, en bonne
hiérarchie, doivent passer après les compositeurs.
Le public témoigne si souvent de son attache-
ment à l'opinion contraire que M. Pugno et
M. Sarasate n'auront certainement pas eu à se
plaindre du tort que M. Bruneau leur a causé à
ce point de vue, particulier aux critiques.

Nous reverrons, cette année, M. Lamoureux à
la tête de son orchestre, la chose est dès à présent
décidée. Peut-être même M. Lamoureux eût-il
dirigé le premier concert, si un accident, sans
gravité d'ailleurs, ne le forçait à garder la chambre.
En son absence, M. Camille Chevillard a conduit
l'orchestre avec ce souci des nuances et de l'expres-
sion vraie que j'avais déjà signalé l'an dernier, on
y joignant toute l'autorité qu'une saison d'exercice
lui a permis d'acquérir. J'ai trouvé cependant
que le scherzo de la symphonie en ut mineur, de
Beethoven, était mené dans un mouvement d'une
lenteur exagérée. On eût pu aisément en battre
les trois noires. Peut-être M. Chevillard pense-t-
il, de la sorte, insister sur le caractère mystérieux
du morceau? A mon sens, rien ne peut compenser
l'alourdissement rythmique qui résuite de cette
transformation. Par contre Yandante, si délicat
à bien équilibrer, a été dit de façon parfaite, et le
finale, le fulgurant finale a brillé d'un éclat
admirable.

La Penthésilée de M. Bruneau est écrite sur un
poème de M. Catulle Mondes, sauvage et volup-
tueux, de large envolée lyrique et qui, selon moi,
a inspiré au compositeur une des pages les
meilleures qu'il ait écrites. La chevauchée de
la fière amazone est exprimée par un thème vi-
goureusement scandé par les cors et dont les
alternances avec un autre motif, tout féminin
et alangui, établissent un contraste très musical,
et d'essence toute symphonique; entre les diver-
ses parties de ce poème chanté. Peut-être pour-

(1) Archives de la Côte-d'Or, B. 11320,' f. 91 v.

(2) Ibid. B. 11673, f. lbl v°

radt-on reprocher quelques vides d'instrumenta-
tion à l'auteur, et souhaiter parfois une sonorité
plus enveloppante ou plus robuste. La préoccu-
pation de ménager la voix n'est sans doute pas
étrangère à ce défaut, d'ailleurs tout matériel et
explicable par l'ancienneté de la composition,
M. Bruneau, en effet, ne s'était pas encore beau-
coup entendu à l'orchestre quand il écrivit Pen-
thésilée. Voici bien près de dix ans qu'il fit exé-
cuter son œuvre à la Société Nationale. Elle était
alors chantée par M"° Bréval. M110 Lina Pacary
en a bien fait valoir à son tour le charme et
l'âpreté.

Que dire de l'ouverture des Fées de Wagner,
qui figurait aussi au programme en première
audition ? Les Fées sont le premier opéra du
maître : il en composa la musique à vingt ans,
alors qu'il n'avait encore ni personnalité, ni talent
véritable. Cette curiosité esthétique n'a guère en-
thousiasmé l'assistance. Mais quels transports a
soulevés, en revanche, l'admirable duo du prologue
du Crépuscule des Dieux ! Le vrai Wagner est
là, ardent et dominateur, plus jeune incompara-
blement que l'auteur des Fées, et combien plus
mélodieux ! Un triple rappel a salué les inter-
prètes de ce beau fragment, Mlle Pacary et M. Go-
gny, qui ont associé très justement M. Camille
Chevillard à l'ovation qui leur était faite.

P. D.

REVUE DES REVUES

— L'Œuvre d'Art (5 octobre). — La Fin d'une
dynastie et le Portrait équestre de Balthazar-
Charles, ■par Velazques, parM.L.Marcheixftrois
planches hors texte).

= La Renaissance dans Vile de Chypre, par
M. C. Enlart (avec 7 gravures).

_ L'Exposition d'Art chrétien à Turin,
compte rendu par Mm" la comtesse de Faverges
(avec une planche hors texte reproduisant les
fresques du peintre Carlo Stratta décorant la fa-
çade du palais principal).

-f- La Revue illustrée (1" octobre). — Étude
de M. Gabriel Mourey sur l'artiste belge Fer-
nand Khnopff (7 reproductions d'oeuvres).

0 L'Estampe et l'Affiche (15 septembre). —
Article de M. E. de Crauzat sur le dessinateur
ilcedel (avec 6 reprod.).

* Art et Décoration (septembre). — L'Œuvre
décorative de AL Frémiet, par M. P. Vitry (avec
16 intéressantes reproductions).

* Serrurier-Bovy, par M. G. Soulier (8 reprod.
de meubles et compositions ornementales).

* La Décoration des restaurants, par M-
Fernand Weyl (10 grav. d'après des meubles et
des compositions de M. Bigaux).

I * L'Animal dans la Décoration, compte ren-
I du du recueil de compositions de M. M.-P. Ver-:
 
Annotationen