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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 5 (3 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0047
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N« 5. — 1900 BUREAUX : 8^ RUE FAVART 3 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

ï.aRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an......... 12 fr. | Six mois . ......8 fr.

AVIS

Nous prévenons nos abonnés que la distri-
bution de la Gazette des Beaux Arts du
'!"<■ février est relardée par la grève actuelle
des brocheurs de Paris. Ce cas de force ma-
jeure est notre excuse. Nous avons lieu d'es-
pérer que ce retard sera de courte durée, la
grève étant sur le point de prendre fin.

PROPOS DU JOUR

^kjffifQous sommes bien vraiment heu-
v TXr & reux de voir se réaliser le projet
yf( fit d'exposition Alfred Stevens pour
J^JG^d lequel nous plaidions naguère,
tout en tremblant que des difficultés d'ordre
divers ne vinssent à bout des généreux en-
thousiasmes de la première heure. Voilà
l'École des Beaux-Arts légitimement réquisi-
tionnée et utilisée, et si les élèves qui fré-
quentent les ateliers de la rue Bonaparte
veulent bien passer la porte du quai Mala-
quais, ils recevront une belle et hère leçon.

En revanche, nous restons perplexes de-
vant le projet d'une exposition d'œuvres de
Watteau qui se tiendrait là même au cou-
rant de l'Exposition universelle. Est-ce
d'un chapeau que ce grand nom est brusque-
ment sorti? Est-ce d'une gageure qu'il s'agit?
On le croirait, pour peu qu'on songe à l'obs-
tacle majeur, qui d'une proposition plausi-
ble en apparence fait une irréalisable utopie.
Nos lecteurs le savent mieux que personne :
les plus purs chefs-d'œuvre de Watteau

sont dispersés hors de nos frontières, dans
le musée de Berlin et dans les palais de
Potsdam, dans les musées de Vienne et de
Bruxelles, à la National Gallery de Lon-
dres, à la galerie Bichard Wallace, à Dul-
wich, à Edimbourg... Cette dizaine de col-
lectionneurs parisiens — toujours les mô-
mes — à la générosité desquels il faut tou-
jours avoir recours, voudront-il suppléer au
déficit? On sent bien que le problème a
changé d'assiette. Et qu'on ne s'y trompe
pas : le nombre des faux Watteau est incal-
culable ; le Louvre lui-même, dit-on, s'y est
laissé tromper, ce Louvre auquel, peut-être,
les organisateurs méditent d'emprunter,
pour un mois, l'Embarquement pour Cy-
thère.

On parle beaucoup de notre admirable mu-
sée, en ce moment. Il a de nombreux amis;
il n'en apasde plus dévoués que nous. Aussi
nous permettrons-nous d'adresser une re-
quête instante à ceux qui font présentement
sa toilette pour l'échéance de la grande
Exposition.

Il n'est pas digne d'eux de laisser subsister
le nom de Piero délia Francesca sous la
jolie Madone récemment acquise après tant
de tribulations. Le Louvre ne possède aucune
œuvre de Piero délia Francesca. Ce serait
faillir à nos traditions nationales de bonne
foi, pour le puéril orgueil de tromper quel-
ques visiteurs étrangers dénués d'expérience,
que de maintenir une attribution si mani-
festement erronée, et Paris n'est pas Chicago.

------^fc^îSjSSsso.---
 
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