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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 30 (22 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0315
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N" âO. — 1900

BUREAUX : 8, RUE FAVART

32 Septembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

fvlRIS ET DEPARTEMENTS :

Un an. . ,...... 12 fr. | Six mois . „......8 fr,

PROPOS DU JOUR

t^f^Kà rganiser une fête n'est point al-
uEp^la! lumei' ^es ramPes de gaz ou
^*Kç£>7K faire « vibrer le pavé des places
SrS&Gél d'un silence de danses lassées »,
— c'est convier le public à se réjouir à l'oc-
casion d'une idée, transformer cette idée en
sentiment et la symboliser par des créa-
tions picturales, statuaires, architecturales
ou décoratives. Une fête comporte donc deux
éléments nécessaires : une idée - généreuse,
émouvante ou pittoresque, — et sa traduc-
tion en beauté.

Pour avoir méconnu cette loi, le Comité
des Fêtes de l'Exposition a abouti à l'in-
succès le plus caractérisé. Il n'a pas eu
d'idée, et il n'a pas fait appel au concours
indispensable des artistes. Composé d'une
majorité d'ingénieurs touche-à-tout, non
seulement il n'a rien su créer, mais il n'a
pas même su mettre à profit les idées qu'on
lui soufflait. Un journal a vait proposé une
fête des Ouvriers, un musicien, la fête de
Y Ouvrière française, idéalisée sous le nom
de Muse, il leur a préféré une bataille de
Fleurs et une Fête vénitienne ! Banalités et
redites ! Aussi la foule est elle loin de s'y in-
téresser. Quand on l'y voit bouche bée, c'est
qu'elle bâille.

Une fête n'est pas plus un spectacle qu'un
ballet n'est un bal. La fête n'est pas donnée
au peuple, selon une expression usitée mais
impropre; c'est le peuple qui fait la fête,
selon une autre expression triviale, mais
plus juste. On n'a à lui fournir, après l'idée,

que les matériaux de son amusement :
le décor, les lumières, les musiques et plus
de liberté.

Ce n'est pourtant pas d'aujourd'hui que
l'on sait cela ! Merlin de Thionville l'avait
dit, en termes exprès, à la Convention :
« Dans une fête, le peuple doit être occupé
lui-même, se divertir et non être diverti,
agir en un mot. »

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NOUVELLES

Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le 10 septembre, à Nolay (Côte-d'Or), un mo-
nument à la mémoire des enl'ants du canton
de Nolay tués en 1870-71.

La création récente d'ateliers spéciaux
pour les élèves-femmes de l'École des Beaux-
Arts vient d'être complétée par la nomination
des professeurs-chefs de ces ateliers. C'est
M. Ferdinand Humbert qui a été nommé pro-
fesseur de peinture des élèves-femmes, et
M. Marqueste, membre de l'Institut, profes-
seur de l'atelier de sculpture.

Au dire des Débats, M. Redon, architecte
du Louvre, l'heureux réalisateur de la salle
des Rubens, va continuer la transformation
de notre grand musée, et, cette fois, pour
M. Molinier, héritier des richesses du Garde-
Meuble.

Ainsi, les cinq premières salles de dessins
faisant pendant à la salle La Caze vont être
transformées en salles de mobiliers Louis XIV,
Régence, Louis XV et Louis XVI. Les magni-
fiques tapisseries, qui sont tant admirées au
Petit Palais, rentreront au Louvre et décore-
ront les murs des salles, se trouvant ainsi
perpétuellement exposées.
 
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