DOI Heft:
Nr. 26 (28 Juillet)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0267
N" 26. — 1900
BUREAUX : 8, RUE FAVART
28 Juillet.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS : ij
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement '/'
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
ÏURIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an......* 12 fr. | Six mois '. ......8 fr,
PROPOS DU JOUR
ç^^pyQ.v apprenait, il y a quelques
?lS«£rl^ jours, que le musée Gustave
M°reau était enunouvei,|; 8U Pu"
5^03^91 blic. La nouvelle était d'autant
moins surprenante que deux années déjà se
sont écoulées depuis le jour où le grand ar-
tiste disparu léguait à l'État son hôtel de la
rue de La Rochefoucauld, avec tous les ta-
bleaux et dessins de sa main et toutes les
collections qui s'y trouvent réunis. Le
délai, semblait-il, était bien suffisant; l'État
avait pu méditer à loisir, et sa résolution,
tard venue, était celle d'ailleurs que tout le
monde avait toujours attendue.
La vérité est qu'on s'est réjoui hors de
propos : le musée Gustave Moreau n'est pas
ouvert. S'il est vrai que quelques privilégiés
ont eu l'heureuse fortune d'aptercevoir déjà
la dsmeure du maître, ils la doivent seu-
lement à l'exécuteur testamentaire M. Rupp,
dont l'extrême obligeance adoucit l'impa-
tience du public et fait oublier les lenteurs
et les ajournements des administrations.
Certes, il y a là une consolation pour les
visiteurs qui sont contents pourvu qu'ils
voient; mais il y a là aussi de quoi décou-
rager les générosités des donateurs, dont les
intentions sont si malaisément servies.
Il semble cependant que l'État soit à la
veille de se décider et que le jour viendra
bientôt enfin où, selon le désir suprême de
Gustave Moreau, on pourra étudier de près
tout ce qu'il créa en cinquante années de
travail et de méditation.
NOUVELLES
**# Ont été inaugurés cette quinzaine :
Le 13 juillet, à Paris, un monument à la mé-
moire de Jean Macé, œuvre du sculpteur
Massoulle;
Le 21 juillet, au Père-Lachaise, un monu-
ment à la mémoire du docteur Hahnemann ;
Le 22 juillet, à Toulouse, un monument à
la mémoire du poète Ephraïm Mikhaël, œuvre
du sculpteur Mathieu ;
Le 27 juillet, à Paris, sur la place derrière
l'église de la Madeleine, un monument de La-
voisier, œuvre du sculpteur Barrias et de
l'architecte Gerhardt.
Le musée des Arts décoratifs va enfin
pouvoir être aménagé; dans quelques se-
maines, en effet, on commencera à enlever
du pavillon de Marsan les archives de la Cour
des comptes et on les emportera dans le
nouvel édifice de la rue Gambon ; d'autre part,
le ministre des Finances a donné des ordres
pour qu'on désencombre trois travées de l'aile'
nord du palais du Louvre, allant du pavillon
de Marsan au guichet situé en face de la rue
de l'Échelle. L'aménagement du nouveau
musée durera au moins six mois; mais
l'Union a des fonds déposés à la Caisse des
dépôts et consignations, qui lui permettront
de faire face à ces frais, prévus depuis long-
temps. Notons qu'au jour de son installation
au Louvre, l'Union recevra d'un donateur qui
ne veut pas être nommé une importante
collection de meubles, bois sculptés, tapisse-
ries moyen âge et Renaissance. Il est à pré-
voir que le musée sera bientôt à l'étroit et
qu'on devra lui céder très vite de nouvelles
travées prises au ministère des Finances.
On a placé à l'Exposition Universelle,
dans le pavillon des Missions catholiques,
BUREAUX : 8, RUE FAVART
28 Juillet.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS : ij
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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ÏURIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an......* 12 fr. | Six mois '. ......8 fr,
PROPOS DU JOUR
ç^^pyQ.v apprenait, il y a quelques
?lS«£rl^ jours, que le musée Gustave
M°reau était enunouvei,|; 8U Pu"
5^03^91 blic. La nouvelle était d'autant
moins surprenante que deux années déjà se
sont écoulées depuis le jour où le grand ar-
tiste disparu léguait à l'État son hôtel de la
rue de La Rochefoucauld, avec tous les ta-
bleaux et dessins de sa main et toutes les
collections qui s'y trouvent réunis. Le
délai, semblait-il, était bien suffisant; l'État
avait pu méditer à loisir, et sa résolution,
tard venue, était celle d'ailleurs que tout le
monde avait toujours attendue.
La vérité est qu'on s'est réjoui hors de
propos : le musée Gustave Moreau n'est pas
ouvert. S'il est vrai que quelques privilégiés
ont eu l'heureuse fortune d'aptercevoir déjà
la dsmeure du maître, ils la doivent seu-
lement à l'exécuteur testamentaire M. Rupp,
dont l'extrême obligeance adoucit l'impa-
tience du public et fait oublier les lenteurs
et les ajournements des administrations.
Certes, il y a là une consolation pour les
visiteurs qui sont contents pourvu qu'ils
voient; mais il y a là aussi de quoi décou-
rager les générosités des donateurs, dont les
intentions sont si malaisément servies.
Il semble cependant que l'État soit à la
veille de se décider et que le jour viendra
bientôt enfin où, selon le désir suprême de
Gustave Moreau, on pourra étudier de près
tout ce qu'il créa en cinquante années de
travail et de méditation.
NOUVELLES
**# Ont été inaugurés cette quinzaine :
Le 13 juillet, à Paris, un monument à la mé-
moire de Jean Macé, œuvre du sculpteur
Massoulle;
Le 21 juillet, au Père-Lachaise, un monu-
ment à la mémoire du docteur Hahnemann ;
Le 22 juillet, à Toulouse, un monument à
la mémoire du poète Ephraïm Mikhaël, œuvre
du sculpteur Mathieu ;
Le 27 juillet, à Paris, sur la place derrière
l'église de la Madeleine, un monument de La-
voisier, œuvre du sculpteur Barrias et de
l'architecte Gerhardt.
Le musée des Arts décoratifs va enfin
pouvoir être aménagé; dans quelques se-
maines, en effet, on commencera à enlever
du pavillon de Marsan les archives de la Cour
des comptes et on les emportera dans le
nouvel édifice de la rue Gambon ; d'autre part,
le ministre des Finances a donné des ordres
pour qu'on désencombre trois travées de l'aile'
nord du palais du Louvre, allant du pavillon
de Marsan au guichet situé en face de la rue
de l'Échelle. L'aménagement du nouveau
musée durera au moins six mois; mais
l'Union a des fonds déposés à la Caisse des
dépôts et consignations, qui lui permettront
de faire face à ces frais, prévus depuis long-
temps. Notons qu'au jour de son installation
au Louvre, l'Union recevra d'un donateur qui
ne veut pas être nommé une importante
collection de meubles, bois sculptés, tapisse-
ries moyen âge et Renaissance. Il est à pré-
voir que le musée sera bientôt à l'étroit et
qu'on devra lui céder très vite de nouvelles
travées prises au ministère des Finances.
On a placé à l'Exposition Universelle,
dans le pavillon des Missions catholiques,