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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 8 (24 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0079
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N« 8. — 19Ô0

BUREAUX : 8, RUE FAVART

24 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Ï.jRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an....... . . 12 fr. | Six mois . ",......8 £r,

PROPOS DU JOUR

e bruit ayant couru que la Direc-
tion des Musées nationaux avait
reçu du papier timbré de la part
des héritiers de Louis Lacaze,
voilà encore l'écluse ouverte à ces mercu-
riales que la presse ne ménage pas aux
administrateurs du Louvre. Si, vraiment, il
faut aller jusque-là, souhaitons donc qu'une
transaction amiable autorise la création
d'une seconde salle Lacaze, découpée dans
le périmètre de la Salle des États; on ne
peut dire de bonne foi, en effet, que le géné-
reux donataire, si nous pouvions le con-
sulter, se refuserait à ce dédoublement bien
nécessaire; et ses héritiers doivent être les
premiers à reconnaître qu'à l'origine la pré-
cieuse collection de leur ascendant fut jetée
là en vrac...

Mais quelles mœurs peu délicates derrière
ce souci apparent de régularité et de con-
trôle ! Réchauffer le zèle des tiers qui ont le
pouvoir de dépêcher un huisser incommode,
protester contre la lenteur des acceptations
de legs et crier sur les toits qu'on rebute les
bonnes volontés, demander bruyamment des
restaurations inutiles (les van Dyck sont en
parfait état) et se plaindre du moindre net-
toyage, faire pièce aux décisions des fonc-
tionnaires responsables en restant soi-même
à couvert, c'est un jeu, c'est un sport pour
certains oisifs. Ajoutez qu'en pareil cas, la
presse est toute acquise à l'oisif qui lui
apporte des détails sensationnels.

L'administration responsable est, devant
cela, sans défense. Chose pénible et presque

odieuse pour les galants hommes qui la
composent, elle vit à petite vitesse sur ce
qu'on lui a laissé d'initiative. Ce fut pour
elle une victoire chèrement achetée que la
constitution de la Caisse des musées et de
ce jour date, pour elle, une sorte de dé-
chéance. Devant la nomination de la Com-
mission de contrôle qui suivit, elle n'avait
qu'un simple et facile devoir vis-à-vis d'elle-
même : donner en corps sa démission.
Trappe grazie, sant''Antonio 1

Nous ne sommes pas d'accord avec les
organisateurs de la nouvelle salle des États.
Nous croyons que, dans vingt ans, on se
creusera la tête pour savoir à quel mobile
ils ont obéi en la consacrant à exposer
mieux des peintures déjà exposées en bonne
place et en continuant de fermer systéma-
tiquement les yeux à la peinture française
du siècle qui va rompre les digues officielles
d'un seul coup. Mais qui a présidé à cette
organisation ? Faute de le savoir d'autorité,
nous n'accusons personne pour le plaisir d'ac-
cuser. Nous ne sommes pas de ceux qui pen-
sent que « ces messieurs en prennent trop
à leur aise ». Qui donc peut bien envier leur
sort?

-«*—**«sse«-a*—-

NOUVELLES

Les peintres hors concours des deux
Sociétés d'artistes qui, depuis près de trois
mois, protestaient contre leur exclusion pres-
que totale do l'Exposition internationale de
peinture, apprendront avec satisfaction que
le jury de la Décennale s'est décidé à tenir
compte de leurs revendications. Hier, en effet,
M. José Frappa, l'un des plus ardents protes-
 
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