DOI Heft:
Nr. 36 (24 Novembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0363
N° 3G. — 1900
BUREAUX : 8^ RUE FAVART
&4 Novembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MAÎ'IN
i.es abonnés à une année emtère de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
L Chronique des Arts et de la Curiosité.
ï.^RIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois . ......8 fr.
PROPOS DU JOUR
IN ne saurait refuser son attention
ni sa reconnaissance aux solli-
citudes récemment éveillées par
l°s destiaées du Grand Palais et
des Salons annuels des Beaux-Arts. L'occa-
sion est, en vérité, précieuse de méditer des
réformes, et des projets se smt fait con-
naître qui méritent examen. Sur un point
déjà, les Artistes français et la Société Natio-
nale oat apporté une conclusion. Pour le
reste, dès aujourd'hui, au delà des incerti-
tudes qui accompagnent la recherche, s'aper-
çoivent clairement les idée; qui dominent
tout le sujet, celles d'où le problème est sorti
et où la solution doit aboutir.
Dmx nécessités apparaissent définitives.
Le Louvre doit être défendu contre le péril
qui l'attend. On ne peut se préserver de
quelque émotion ni de quelque impatience
à songer que nos richesses artistiques de-
meurent, en dépit, des avertissements, à la
merci d'un danger gui ne cesse point. En-
core que l'obligation de les protéger s'im-
pose à chaque heure plus impérieuse, on ne
voit pas que le parti soit enfin pris de les
délivrer des voisinages qui les menacent.
Le Luxembourg, serré dans des murs trop
étroits, n'est plus à même d'offrir aux re-
gards de ses visiteurs tout ce qu'ils sont en
droit d'y vouloir trouver. Plus qu'aucun
autre musée, il a besoin de l'espace qui lui
permettra l'indépendance et la souplesse.
Comme le présent même qui est son do-
maine, sa loi nécessaire est de se mouvoir
et de progresser sous peine de mourir. Il
est désormais hors de conteste qu'il ne se
peut faire aucune réforme qui compte, si
elle ne répond à cette double utilité, de sau-
vegarder les richesse du passé, et de donner
un vaste asile à celles qui sont déjà retenues
pour la postérité.
NOUVELLES
Dimanche dernier a eu lieu, au cime-
tière Montparnasse, sous la présidence de
notre collaborateur M. Maurice Tourneux, qui
a prononcé à cette occasion un discours ému,
l'inauguration d'un médaillon d'JÎtienne Cha-
ravay, œuvre du sculpteur J. Dalou.
#*# Dimanche dernier a eu lieu à Versailles
l'inauguration du nouvel hôtel de ville, œuvre
de l'architecte Legrand.
Le Comité de la Société des Artistes
français et celui de la Société Nationale des
Beaux-Arts ont déclaré à M. Roujon, di-
recteur des Beaux-Arts, qu'ils consentaient ù
vivre désormais sous le même toit, celui du
Grand Palais des Champs-Elysées.
L'emplacement respectif pour les exposi-
tions des deux Sociétés a été aussitôt délimité.
Les Artistes français s'installeront dans la
partie du palais située sur l'avenue Nicolas II;
la Société Nationale, dans celle qui est située
sur l'avenue d'Antin. Le hall central consti-
tuera un terrain neutre.
*** L'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres a émis récemment l'avis que les élèves
de l'École française d'Athènes devraient re-
mettre, à la fin de leur première année
d'études, un rapport sur leurs recherches ou
BUREAUX : 8^ RUE FAVART
&4 Novembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MAÎ'IN
i.es abonnés à une année emtère de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
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ï.^RIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois . ......8 fr.
PROPOS DU JOUR
IN ne saurait refuser son attention
ni sa reconnaissance aux solli-
citudes récemment éveillées par
l°s destiaées du Grand Palais et
des Salons annuels des Beaux-Arts. L'occa-
sion est, en vérité, précieuse de méditer des
réformes, et des projets se smt fait con-
naître qui méritent examen. Sur un point
déjà, les Artistes français et la Société Natio-
nale oat apporté une conclusion. Pour le
reste, dès aujourd'hui, au delà des incerti-
tudes qui accompagnent la recherche, s'aper-
çoivent clairement les idée; qui dominent
tout le sujet, celles d'où le problème est sorti
et où la solution doit aboutir.
Dmx nécessités apparaissent définitives.
Le Louvre doit être défendu contre le péril
qui l'attend. On ne peut se préserver de
quelque émotion ni de quelque impatience
à songer que nos richesses artistiques de-
meurent, en dépit, des avertissements, à la
merci d'un danger gui ne cesse point. En-
core que l'obligation de les protéger s'im-
pose à chaque heure plus impérieuse, on ne
voit pas que le parti soit enfin pris de les
délivrer des voisinages qui les menacent.
Le Luxembourg, serré dans des murs trop
étroits, n'est plus à même d'offrir aux re-
gards de ses visiteurs tout ce qu'ils sont en
droit d'y vouloir trouver. Plus qu'aucun
autre musée, il a besoin de l'espace qui lui
permettra l'indépendance et la souplesse.
Comme le présent même qui est son do-
maine, sa loi nécessaire est de se mouvoir
et de progresser sous peine de mourir. Il
est désormais hors de conteste qu'il ne se
peut faire aucune réforme qui compte, si
elle ne répond à cette double utilité, de sau-
vegarder les richesse du passé, et de donner
un vaste asile à celles qui sont déjà retenues
pour la postérité.
NOUVELLES
Dimanche dernier a eu lieu, au cime-
tière Montparnasse, sous la présidence de
notre collaborateur M. Maurice Tourneux, qui
a prononcé à cette occasion un discours ému,
l'inauguration d'un médaillon d'JÎtienne Cha-
ravay, œuvre du sculpteur J. Dalou.
#*# Dimanche dernier a eu lieu à Versailles
l'inauguration du nouvel hôtel de ville, œuvre
de l'architecte Legrand.
Le Comité de la Société des Artistes
français et celui de la Société Nationale des
Beaux-Arts ont déclaré à M. Roujon, di-
recteur des Beaux-Arts, qu'ils consentaient ù
vivre désormais sous le même toit, celui du
Grand Palais des Champs-Elysées.
L'emplacement respectif pour les exposi-
tions des deux Sociétés a été aussitôt délimité.
Les Artistes français s'installeront dans la
partie du palais située sur l'avenue Nicolas II;
la Société Nationale, dans celle qui est située
sur l'avenue d'Antin. Le hall central consti-
tuera un terrain neutre.
*** L'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres a émis récemment l'avis que les élèves
de l'École française d'Athènes devraient re-
mettre, à la fin de leur première année
d'études, un rapport sur leurs recherches ou