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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 40 (22 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0395
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N« 40. — 1900

BUREAUX : 8, RUE FAVART

22 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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PROPOS DU JOUR

a Direction des Beaux Arts —
nous l'annonçons plus loin —
vient de décider de faire copier
par les Gobelins les peintures de
Paul Baudry qui décorent le foyer de l'Opéra.
On ne pouvait certes fournir à l'activité de
notre manufacture nationale sujets plus in-
téressants et répondant mieux aux condi-
tions de la tapisserie. Mais }e mobile prin-
cipal de cette détermination, croyons-nous,
a été le désir très louable de mettre enfin à
portée de l'œil et de faire apprécier dans
leur beauté de lignes et de couleurs les ad-
mirables décorations que constituent ces
peintures et que, à la hauteur où elles sont
placées et dans l'aveuglant rayonnement des
lustre0, bien peu de personnes sont capa-
bles de distinguer.

Il y aurait, à notre avis, un moyen plus
radical et moins coûteux d'obtenir ce dési-
rable résultat : Pourquoi, une fois terminées
les copies très fidèles qu'exécute en ce mo-
ment M. Lavalley, ne pas les mettre tout
simplement à la place des originaux, — qui
d'ailleurs, marouflés peu soigneusement,
endommagés déjà par la chaleur etla fumée
des anciens appareils d'éclairage, vont cha-
que jour se détériorant? Ce serait répondre
aux vœux du peintre lui-même qui, pré-
voyant et déplorant le triste sort réservé à
son œuvre, souhaitait son transfert dans
quelque galerie plus propice. La chose, irréa-
lisable du vivant de Charles Garnier, qui
mettait, on le comprend, son amour-pro-
pre à maintenir intact l'ensemble conçu par
lui, est maintenant possible. Il ne manquera
pas, d'ailleurs, de musées disposés à re-
cueillir le précieux dépôt : sans parler du
musée du Louvre, le musée des Arts décora-
tifs en formation, ou le Petit Palais, seraient
heureux, soyez-en certain, de lui donner
asile. Et, du coup, on aurait permis d'ap-
précier enfin à sa valeur ce merveilleux en-
semble et sauvé une des œuvres capitales
de l'histoire de l'art français.

La Chambre des députés, partageant notre
méfiance à l'égard du fameux mur de refend
qu'on nous promettait d'édifier derrière la
'salle des Rubens, a voté — ainsi qu'on l'a
pu lire la semaine dernière — le principe de
l'isolement absolu du Louvre et de l'éloi-
gnement du ministère des Colonies. Les
pourparlers sont-ils engagés en vue de cette
dernière solution, seule logique et pratique,
nous le répétons? Nous souhaitons de les
voir aboutir rapidement.
 
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