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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 17 (28 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0171
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B\JREÂUX : '8> RUE FÀVA'RT 28 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent grattdkmmt
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

ÎURIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois ........8 fr,

PROPOS DU JOUR

'Exposition Universelle aura eu
pour nos études l'intérêt capital
de centraliser à Paris des cen-
taines d'échantillons artistiques
empruntés à la province. Nous disions, il y
a quinze jours, que le grand groupement
d'art rétrospectif réalisé dans les deux pa-
lais des Champs Élysées ne serait vraisem-
blablement jamais recommencé; il complète,
en effet, les groupements ébauchés en 1878
et en 1889 ; il englobe toutes les pièces
éparses qui méritent de marquer dans l'his-
toire de l'art national, et l'investigation de
toutes ces richesses a été conduite avec une
précision scientifique.

Mais les nouveaux palais miraculeuse-
ment sortis de terre ne sont point des ca-
vernes d'Ali-Baba. Les trésors qui s'y accu-
mulent aujourd'hui seront, dans quelques
mois, restitués à leurs propriétaires. Ceux
qui reprendront alors le chemin de la pro-
vince sont ceux qui éveillent surtout notre
sollicitude ; après avoir applaudi à la cen-
tralisation qui les aura réunis un instant à
Paris, nous souhaiterions qu'une centrali-
sation déguisée continuât de veiller sur eux
et sur leurs congénères.

Un règlement de la question provinciale
s'impose. Quelques grandes villes mises à
part — et encore y a-t-il beaucoup à dire —
on sait à quel degré de déshérence et de re-
poussant marasme sont réduits les musées
des départements. Incurie, anarchie, sordide
ignorance y régnent sans réforme possible
sur les lieux. C'est de la métropole que doit

venir l'autorité dirigeante et responsable
c'est Paris qui doit garder la tutelle des ri-
chesses que la province est incapable de
gérer elle-même.

M. Molinier, dont les qualités d'organisa-
teur vont de pair avec une si rare compé-
tence technique, a parfaitement montré,
dans une de ses leçons à l'École du Louvre,
que l'institution de cette École même ne
pouvait se justifier que si elle ouvrait l'accès
à certaines carrières. Si on ne l'envisage
pas comme une fondation parallèle à l'École
des Charles, par exemple, on ne saurait
désirer que sa suppression; si on accepte ce
parallélisme, au contraire, il faut décider
sans ambages que l'École du Louvre recru-
tera et formera le personnel devenu indis-
pensable des conservateurs de musées, de
même que l'École des Chartes disperse en
province l'essaim des archivistes officiels.

Quelle meilleure occasion que la présente
pour inaugurer cette urgente réforme?

NOUVELLES

j:;** Dans sa dernière réunion, le Conseil
des ministres a décidé de fixer au 1er mai la
cérémonie officielle d'inauguration des deux
palais des Champs-Élysées. Cette cérémonie
aura lieu en présence du Président de la
République et des membres du Gouvernement.

La reine d'Angleterre vient d'envoyer à
l'Exposition Universelle, pour le pavillon de la
Ville de Paris, quatre bas-reliefs de l'ancienne
statue de Louis XIV qui, avant la Révolution,
ornaient la place des Victoires, et qui, trans-
portés depuis en Angleterre, ont été offerts à
la reine. Le roi des Belges a envoyé le tableau
 
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