DOI Heft:
Nr. 33 (3 Novembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0339
N° 83. — 1900 BUREAUX : 8, RUE FÂVART 3 Novembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
les abonnes à une année, entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
ï.jus et départements :
Un an. ........12 fr. | Six mois ........8 fr.
En raison de l'abondance des matières,
nous avons dû augmenter de 32 pages la
livraison de la « GAZETTE » du 1" novem-
bre. De là un certain retard dans l'impres-
sion du numéro, qui sera distribué à nos
abonnés dès aujourd'hui 3 novembre.
PROPOS DU JOUR
l faut retenir, comme le témoi-
gne de leur importance grandis-
sante, la place conquise à l'Ex-
position par les arts décoratifs.
De toutes parts, une attention leur est mar-
quée, qui est en accord avec leur développe-
ment. Beaucoup de musées étrangers, met-
tant à profit l'occasion de s'enrichir d'exem-
ples précieux, ont fait diligence et, parmi
tout ce qu'offraient en des genres divers les
industries d'art, ils ont procédé à un choix
qui se signale par son étendue comme par
sa variété. Dans les galeries à la veille de
se fermer, les étiquettes révélatrices aujour-
d'hui sont légion, et le visiteur à chaque
pas peut connaître que tels ensembles déco-
ratifs qu'il admire — ceux-ci d'un art tradi-
tionnel, ceux-là d'un style plus nouveau —
iront demain les uns et les autres trouver
asile à Berlin, à Leipzig, à Pest, il Vienne
ou à Hambourg.
On veut garder le ferme espoir que notre
musée des Arts décoratifs ne sera pas moins
heureusement partagé. Jusqu'à ce jour, il
s'est montré fort réservé. Maintenant qu'il
n'y a plus à remettre, il saura sans nul
cloute faire bon usage des heures qui restent.
On se plaît à penser qu'elles lui seront suffi-
santes pour décider à son tour, avec un
goût aussi libéral qu'éclairé, des acquisi-
tions dont l'à-propos est hors de cause, et
que par ses soins Paris, un instant gardien
de si belles richesses décoratives, demeurera
possesseur des oeuvres les plus significatives
que créa un art à notre époque si vivant.
NOUVELLES
Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine
Le 28 octobre, à Jouy-en-Josas, un buste
d'Oberkampf, œuvre du sculpteur Denys
Puech et de l'architecte Boulogne ;
A Paris, à l'École centrale, un monument à
la mémoire des élèves de l'École morts vic-
times du devoir, œuvre de M. Delmas, archi-
tecte, et de M. Denys Puech, sculpteur.
Le 1" novembre, à Brest, un monument aux
Morts pour la patrie, œuvre du sculpteur
Maillard.
Le ministre de la Guerre vient de déci-
der qu'un certain nombre d'aquarelles de Ba-
getti, Pasquier, Pareut, Morel et Jung, qui se
trouvaient accrochées dans un des couloirs
obscurs du ministère, seront envoyées très pro-
chainement au Musée de l'armée. Elles repré-
sentent les principales batailles de la Révolu-
tion et de l'Empire de 1796 à 1809 et sont de
véritables documents au point de vue des
uniformes et ries mouvements stratégiques
des armées qui ont pris part à ces batailles.
Une d'elles, la plus récente, signée Jung, re-
présente le combat d'Icheriden, en Kabylie,
le 24 juin 1837.
Le ministre de l'Instruction publique
vient d'attribuer à la Ville de Paris, à titre de
don, la fontaine monumentale en grès cérame
• installée à l'Esplanade desinvalides par la ma-
nufacture de Sèvres. Cette fontaine, de forme
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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ï.jus et départements :
Un an. ........12 fr. | Six mois ........8 fr.
En raison de l'abondance des matières,
nous avons dû augmenter de 32 pages la
livraison de la « GAZETTE » du 1" novem-
bre. De là un certain retard dans l'impres-
sion du numéro, qui sera distribué à nos
abonnés dès aujourd'hui 3 novembre.
PROPOS DU JOUR
l faut retenir, comme le témoi-
gne de leur importance grandis-
sante, la place conquise à l'Ex-
position par les arts décoratifs.
De toutes parts, une attention leur est mar-
quée, qui est en accord avec leur développe-
ment. Beaucoup de musées étrangers, met-
tant à profit l'occasion de s'enrichir d'exem-
ples précieux, ont fait diligence et, parmi
tout ce qu'offraient en des genres divers les
industries d'art, ils ont procédé à un choix
qui se signale par son étendue comme par
sa variété. Dans les galeries à la veille de
se fermer, les étiquettes révélatrices aujour-
d'hui sont légion, et le visiteur à chaque
pas peut connaître que tels ensembles déco-
ratifs qu'il admire — ceux-ci d'un art tradi-
tionnel, ceux-là d'un style plus nouveau —
iront demain les uns et les autres trouver
asile à Berlin, à Leipzig, à Pest, il Vienne
ou à Hambourg.
On veut garder le ferme espoir que notre
musée des Arts décoratifs ne sera pas moins
heureusement partagé. Jusqu'à ce jour, il
s'est montré fort réservé. Maintenant qu'il
n'y a plus à remettre, il saura sans nul
cloute faire bon usage des heures qui restent.
On se plaît à penser qu'elles lui seront suffi-
santes pour décider à son tour, avec un
goût aussi libéral qu'éclairé, des acquisi-
tions dont l'à-propos est hors de cause, et
que par ses soins Paris, un instant gardien
de si belles richesses décoratives, demeurera
possesseur des oeuvres les plus significatives
que créa un art à notre époque si vivant.
NOUVELLES
Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine
Le 28 octobre, à Jouy-en-Josas, un buste
d'Oberkampf, œuvre du sculpteur Denys
Puech et de l'architecte Boulogne ;
A Paris, à l'École centrale, un monument à
la mémoire des élèves de l'École morts vic-
times du devoir, œuvre de M. Delmas, archi-
tecte, et de M. Denys Puech, sculpteur.
Le 1" novembre, à Brest, un monument aux
Morts pour la patrie, œuvre du sculpteur
Maillard.
Le ministre de la Guerre vient de déci-
der qu'un certain nombre d'aquarelles de Ba-
getti, Pasquier, Pareut, Morel et Jung, qui se
trouvaient accrochées dans un des couloirs
obscurs du ministère, seront envoyées très pro-
chainement au Musée de l'armée. Elles repré-
sentent les principales batailles de la Révolu-
tion et de l'Empire de 1796 à 1809 et sont de
véritables documents au point de vue des
uniformes et ries mouvements stratégiques
des armées qui ont pris part à ces batailles.
Une d'elles, la plus récente, signée Jung, re-
présente le combat d'Icheriden, en Kabylie,
le 24 juin 1837.
Le ministre de l'Instruction publique
vient d'attribuer à la Ville de Paris, à titre de
don, la fontaine monumentale en grès cérame
• installée à l'Esplanade desinvalides par la ma-
nufacture de Sèvres. Cette fontaine, de forme