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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 11 (17 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0103
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N° 11. _ 1900

BUREAUX : O*, RUE FAVARt

17 Mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

î^lRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois . „......8 fr.

PROPOS DU JOUR

Njl^Tifosvous avons déjà remarqué jadis
^ rSk? £5 <Iue ^es Beaux-Arts, si loin que
% M remonte la mémoire humaine,
T^JGîi^ n'avaient pas encore eu la bonne
fortune d'échoir à un ministre ambitieux; et
par ce mot nous entendons un homme sim-
plement soucieux d'attacher son nom à une
belle réforme, à une pacifique conquête... à
l'isolement du musée du Louvre, par exem-
ple.

Les jours passent; de loin en loin, un si-
nistre réveille l'attention publique sur les
dangers que courent tous les bâtiments offi-
ciels ; on nous apporte alors la liste des
feux de cheminée étouffés dans les bureaux
mitoyens à nos collections nationales (il y en
a eu cinq depuis le 1er janvier, et nous en-
trons dans la mauvaise saison des suies ac-
cumulées) ; puis, on prépare l'inauguration
de la salle des États, dont l'incorporation
va rendre le péril tout à fait immédiat en
supprimant le seul tampon qui existât ; et
on admet comme un postulat que les com-
bles, les fameux combles du Musée, sont dé-
sormais bien surveillés, incombustibles.

Nous voudrions avoir la même confiance
aux vertus soporifiques, et nous ne pouvons
pas. Sans parler des risques de voisinage,
nous croyons que le musée recèle en lui-
même de dangereux appareils, et le plus
humble visiteur peut se rendre compte de
la façon barbare dont le chauffage y est
compris. Mais pourquoi sont-ce toujours
d'humbles visiteurs comme nous — et tou-

jours les mêmes — qui constatent et s'in-
quiètent?

Haroun-al-Raschid, commandeur des
Croyants, aimait à visiter incognito sa bonne
ville de Bagdad, et l'on sait que ses minis-
tres Giaffer et Mesrour relevaient durement
le lendemain les contraventions relevées
dans ces tournées nocturnes. Nous n'en de-
mandons pas tant ; mais, démocratique-
ment, nous croyons qu'on peut, entre le
lever et le coucher du soleil, faire une longue
et complète enquête, à la seule instigation
du devoir. Quelle force, en effet, aurait de-
vant l'opinion une volonté bien dirigée,
unique, agissant selon ce qu'elle a vu et
contrôlé? Et quelle reconnaissance publique
irait au ministre qui, au lieu de réunir des
Commissions et de compulser des rapports,
prendrait sa canne et son chapeau — en
bon père de famille — et irait voir les
choses 1

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NOUVELLES

Le Journal officiel a promulgué, jeudi
dernier, la loi qui affecte le pavillon de Mar-
san, à la Société de l'Union des Arts décoratifs.

Le ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts a déposé, cette semaine, sur
la tribune de la Chambre des députés, un
projet de loi concernant la reconstruction im-
médiate de la salle et de la scène du Théâtre-
Français incendiées la semaine dernière. Elles
seront reconstituées telles qu'elles existaient
en ce qui concerne les dispositions essen-
tielles et leurs dimensions. Cette reconstruc-
tion nécessitera une dépense supérieure à
2 millions.
 
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