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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 15 (14 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0147
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N» 15. — 1900

bureaux : 8, rue favart

14 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Ï.jRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an......... 12 fr. | Six mois , „....., 8 fr.

PROPOS DU JOUR

aujourd'hui, sous le pavois de fête,
l'Exposition universelle ouvre
ses innombrables portes, et déj 4
le triomphe de l'entreprise est
certain, escompté urbi et orbi. Au moment
où paraissent ces lignes, Paris s'éveille en
souriant, étonné lui-même de l'œuvre mer-
veilleux qu'il a porté dans son giron. Sa-
luons, avant de passer le seuil, cette ville
née d'une autre Ville dont nous sommes
tous les architectes et les citoyens.

Jamais, jusqu'ici, dans l'histoire du tra-
vail humain, pareille somme d'énergie ne
fut dépensée. Il y a quatre ans, trois ans,
même, bien mince était le zèle et bien cou-
pables furent les retards : tout se trouve
réparé maintenant, dans un vertige d'acti-
vité sans exemple, et la collaboration des
nations étrangères, assurée dès la première
heure, s'est réalisée selon le plus vaste plan.

La place de l'art, enfin, sera prépondé-
rante et magnifique. Les sections rétrospec-
tives da l'histoire de la civilisation, le corps
de l'exposition centenale seront d'une ri-
chesse telle que pareil ensemble demeurera
pour toujours unique et ne sera point revu.
C'est à des dévouements et à des compéten-
ces appréciés et connus de longue date par
nos lecteurs, que seront dus le lustre et l'ori-
ginalité des galeries d'art. Avec quel plaisir
nous rendrons bientôt honneur à chacun des
maîtres-organisateurs !

« Allons salrapiser », me disait parfois, en
1889, ce sagace philosophe de l'art qu'était
Philippe Burty. Et, durant de longues pro-
menades au hasard, dans le labyrinthe de
l'Exposition bourdonnante, il daignait m'ex-

pliquer les nuances du nil admirari d'Ho-
race. Il savait jouir de tout, sans s'étonner
de rien, et sa pensée voyageait à l'aise
parmi les minarets et les coupoles de car-
ton-pierre. Il s'amusait surtout de la mau-
vaise humeur que quelques-uns affectaient
dès l'approche du grand caravansérail, plai-
gnant les pauvres gens qui mesurent la va-
nité des choses... Burty avait raison : « Al
Ions satrapiser ! »

NOUVELLES

Dimanche dernier a été inauguré à
Nîmes un monument à Alphonse Daudet,
œuvre de M. Falguière.

Le surtout de table commandé au sculp-
teur Aubé pour la salle à manger du palais
de l'Élysée est aujourd'hui terminé et pourra
figurer aux dîners qui y seront donnés pen-
dant l'Exposition. Il est tout en argent massif
et cristal de roche. M. Aubé a représenté sur
une immense vague en cristal le vaisseau de
la Paix : la France est au gouvernail avec la
Russie, et le vaisseau est conduit aux avirons
par quatre personnages figurant l'Art, le Com-
merce, la Science et l'Industrie. Go groupe,
très gracieux et en même temps très mouve-
menté, très vivant, est acclamé des deux rives
par l'Asie, une Japonaise sur un éléphant ;
l'Europe personnifiée par une amazone à la
dernière mode ; l'Amérique par un Peau-
Rouge debout, le pied sur un bison, et l'Afri-
que par un Arabe couché sur un dromadaire.
Les groupes, en argent massif, ont été fondus
à cire perdue.

Malgré les protestations — auxquelles
nous nous étions associés — de milliers de
personnes, artistes, archéologues, savants,
tous ceux, en un mot, qui ont souci de la
conservation des monuments qui font la
gloire de Rouen, le Conseil municipal de cette
 
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