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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 24 (30 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0243
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N» 24.Z- 1900 BUREAUX : 8, RUE FAVART 30 Juin,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

t^jRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. .....12 fr. | Six mois . .....; 8 f'r,

PROPOS DU JOUR

|l s'est passé la semaine dernière)
à l'Exposition, un fait, minime
en apparence, m fis singulière-
ment édifiant sur le sans-gêne et
l'insouciance avec lesquels sont prises cer-
taines décisions administratives.

Des conférences sur l'histoire des diffé-
rentes branches de l'art, dont l'Exposition
centennaie et la rétrospective offrent de si
merveilleux spécimens avaient été organi-
sées, qui chaque soir, à 6heures et quart, at-
tiraient au Grand ou au Petit Palais un pu-
blic chaque jour plus nombreux, désireux
de mieux pénétrer la beauté des objets of-
ferts à son admiration. Les conférenciers
étaient de marque, les auditeurs de choix,
et nul enseignement ne pouvait être plus
fructueux que cette leçon de choses donnée
sur place, souvent devant les œuvres elles-
mêmes, par les historiens et les critiques les
mieux qualifiés pour le faire. Brusquement,
une mesure — d'ailleurs bonne en soi
en décrétant la fermeture des palais et des
galeries à 7 heures au lieu de 6, supprime
d'un trait de plume ces paisibles réunions,
sans s'inquiéter ni de cet enseignement
interrompu, ni des conférenciers (avertis
seulement une heure auparavant), ni du
public, prévenu, lui, à la dernière minute.

Ce sont là fantaisies bureaucratiques, à
l'imprévu et à l'impertinence desquelles
nous ne sommes que trop habitués. Il est
nécessaire, cependant, de ne pas les laisser
passer sans protester hautement et sans en
relever le caractère irréfléchi, étroit et
borné. Malgré tous les grands mots profé-
rés dans les cérémonies officielles, l'ensei-

gnement à tirer de la grandiose manifesta-
tion à laquelle nous assistons apparaît
comme le moindre souci de messieurs les
organisateurs de l'Exposition. Après la con-
cision parfois excessive et la cherté des cata-
logues officiels, si laids par surcroît, — en
regard desquels nous conseillons de placer ce
modèle de goût, de science, d'exactitude...
et cette merveille de bon marché qu'est le
catalogue officiel allemand — la suppres-
sion des conférences du Grand et du Petit
Palais achève de nous en convaincre.
Autrement, à qui fera-t-on croire l'impos-
sibilité de trouver pour une heure, pen-
dant neuf jours, un local quelconque
dans toute l'enceinte de l'Exposition, voire
même dans les palais des Champs-Elysées ?
Cependant, nous attendons toujours, et, ne
voyant rien venir, nous livrons — avec
beaucoup d'autres de nos confrères —
ces simples réflexions aux méditations de
M. Alfred Picard.

NOUVELLES

*** Notre distingué collaborateur M. Roger
Marx fera aujourd'hui, à 8 h. 1/2 du matin,
au Grand Palais des Champs-Elysées, une
conférence sur l'Exposition centennaie, à,
l'intention des membres d'un congrès mé-
dical.

#** Le dimanche 24 juin a eu lieu, à Bar-le-
Duc, l'inauguration d'un monument aux En-
fants de la Meuse morts pour la patrie, œuvre
du sculpteur Roussel.

La décoration provisoire de la nouvelle
salle du Théâtre-Français sera exécutée par
M. Jambon, qui aura notamment à peindre un
 
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