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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 25 (14 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0255
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N» 25. — 1900

bureaux : 8, rue favart

14 Juillet.

/ la • 3

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

ïjRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois . „......8 fr.

PROPOS DU JOUR

(SyAySa diverses reprises, la Chronique
}^vyVy< s'est occupée du projet de res-
^^SA^i tanration des tapisseries du
*é£%<é~!i Carde-Meuble. Ces tapisseries,
on le sait, constituent une de nos richesses
nationales les plus précieuses, les plus en-
viées par nos voisins.

Presque toutes sortent de l'atelier des
Gobelins; ce sont les plus belles pièces
exécutées sous Louis XIV et aous Louis XV.
L'usage, on peut dire l'abus, qu'on a fait de
ces admirables décorations depuis une tren-
taine d'années les a singulièrement endom-
magées; aussi, l'initiative prise par M. Geor-
ges Berger lors de la discussion du dernier
budget, réclamant d'urgence des mesures de
défense pour nos tapisseries françaises et un
crédit spécial pour leur réparation, a-t-elle
eu l'assentiment de toute la Chambre et de
tous les amateurs.

Le ministre de l'Instruction publique ne
pouvait manquer de donner satisfaction au
vœu de M. Berger. Il s'est empressé d'y
adhérer de très bonne grâce et dans les
meilleurs termes. B y a certainement quelque
mérite à laisser échapper des aveux comme
celui-ci:

« Il faut évidemment faire réparer ces
« tapisseries. Il le faut parce que c'est le
« devoir et aussi parce qu'il est un peu
« étonnant de voir que la France seule, qui
« possède ce trésor unique, ne le maintient
« pas dans un bon état de conservation,
« alors que la manufacture des Gobelins

« s'est vue confier par le Gouvernement
« anglais le soin de réparer la suite des
i' Indes qui décore le palais du gouverneur
« de Malte, travail considérable qu'elle pour-
« suit depuis plusieurs années aux frais de
e. nos voisins.

« Ainsi donc, tous les collectionneurs,
« toutes les villes, tous les gouvernements
« qui possèdent des tapisseries des Gobelins
« s'inquiètent de leur état de conservation.
« Nous étions les seuls qui ne nous en préoc-
« cupions pas, sans doute parce que nous
« étions les plus riches, etc., etc. »

Et le ministre s'empressait d'ajouter cette
importante déclaration : qu'aussitôt que des
renseignements complémentaires, demandés
par lui, lui seraient parvenus, il dépose-
rait, d'accord avec le ministre des Finances
dont le concours lui était acquis, un projet
de loi réclamant de la Chambre un crédit
spécial pour commencer la réparation des
tapisseries du Garde-Meuble.

Voici tantôt six mois que l'engagement a
été pris. Depuis lors, l'attention du ministre
a été absorbée par tant de préoccupations ûi-
verses qu'on ne saurait s'étonner s'il a un
peu perdu de vue la question des tapisseries.
Cependant, il eiit été urgent, avant la sépa-
ration des Chambres, de prendre une réso-
lution à ce sujet.

L'atelier existe, puisqu'il travaille depuis
plusieurs années pour l'Angleterre et aussi
pour diverses églises de France. Il suffit de
le développer un peu et d'assurer son exis-
tence par un crédit annuel. Nous espérons
que M. Leygues, qui a prouvé sa vive solli-
citude pour toutes les questions d'art, saura
prendre une décision avant peu. Il le faut,
répéterons-nous avec lui ; car nos vieilles
 
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