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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 38 (8 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0379
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S- 38. — 1900 BUREAUX : 8, RUE FAVART 8 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

paraissant le samedi matin

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

î.jus et départements :

Un an. . ,......12 fr. | Six mois . ......8 ff,

PROPOS DU JOUR

'Administration des Beaux-Arts
s'est enfin émue des dangers que
fait courir au musée du Louvre
le voisinage du ministère des
Colonies et que nous avons si souvent dé-
noncés; et, désireuse de prouver sa sollici-
tude envers les chefs-d'œuvre confiés à sa
garde, elle vient de décider... l'établissemoot,
entre l'ancienne salle des États et le minis-
tère des Colonies, d'une zone de protection
consistant dans la construction, à une ving-
taine de mètres de la paroi derrière laquelle
sont les Rubens, d'un solide mur de refend
tenant toute la largeur et la hauteur de
l'édifice.

Un reconnaît bien à ce système de demi-
mesures l'apathie traditionnelle de l'Admi-
nistration, incapable de résolutions énergi-
ques et répugnant d'inslinct à toute nou-
veauté.

Il est vrai que ce mur si solide n'est bâti,
assure-t-on, qu' « à titre provisoire ». Mais
quel est le Français assez ignorant de tous
nos usages pour se laitser abuser par ces
trois mots? Et qui ne prévoit la réponse
toute prête à être opposée plus tard aux ré-
clamations des amis du Louvre? En réalité,
c'est la remise aux calendes des espérances
qu'ils avaient conçues.

Le procédé est misérable et ne trompe
personne. Pour notre compte — et, nous le
constatons avec plaisir, c'est le cas de pres-
que toute la presse — nous repoussons éner-
giquement la fausse satisfaction qui nous
est accordée, et nous n'abandonnons aucune

de nos prétentions. Nous répétons que rien
ne serait plus facile que de trouver immé-
diatement, au Palais-Royal ou ailleurs, des
locaux suffisants pour l'installation des ser-
vices, après tout peu importants, du minis-
tère des Colonies, et à un prix peut-être
moins élevé que le coût du fameux mur
qu'on nous promet.

Bien mieux : après le ministère des Colo-
nies, c'est le ministère des Finances — où
les feux de cheminée ne sont pas moins fré-
quents, et qui va bienlôt se trouver entre la
galerie des dessins d'un côté et le musée des
Arts décoratifs de l'autre — dont nous de-
manderons l'éloignement, sans nous con-
tenter là non plus du mur de îvfend que
réclame un de nos confrères.

Il est inadmissible que par inertie ou par
ménagement pour certains fonctionnaires,
on en soit réduit à de psreils expélitnts et
qu'un musée comme le Louvre voie à la fois
sa sécurité menacée et son expansion limi-
tée; et il n'est à cette question depuis long-
temps débattue qu'une solution logique et
digne de la France : tout le Louvre aux
musées nationaux.

NOUVELLES

**# MM. Massouile et Henri Lombard, sta-
tuaires, et François Flameng, artiste peintre,
sont nommés professeurs aux cours du soir
de l'École des Beaux-Arts.

Par arrêté du ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts, en date du 3 dé-
cembre 1000, la chaire d'archéologie de la
faculté des Lettres de l'Université de Paris est
 
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