DOI Heft:
Nr. 32 (20 Octobre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0331
N" 32. — 1900
BUREAUX : 8, RUE FAVART
20 octobre»
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnis à une année, entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
I.^RIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an, , ,......12 fr. | Six mois ........ 8 fr.
PROPOS DU JOUR
WïffjF^feiA.NS quelques semaines l'Exposi-
%§£f5l5') tion aura vécu; la foule des ceu-
fëlpkj\2 vres d'art rassemblées de tous
nS^+fc^1 les points de la France et du
monde va se disperser de nouveau, cha-
cune d'elles allant retrouver dans son coin
de musée, d'église ou d'appartement sa place
d'autrefois, dans l'ombre, le silence, —peut-
être, hélas! parfois l'oubli. Combien cer-
taines d'entre elles, qui furent pour nous
une révélation et, durant six mois, enchan-
tèrent notre esprit et nos yeux, vont être
regrettées ! Combien volontiers nous leur
continuerions notre hommage fervent!
Cette joie, vraiment, ne pourrait-elle nous
être permise? Quelques-unes de ces œuvres
ont leur place marquée au Louvre, où elles
combleraient des vides regrettables ; d'au-
tres seraient bien accueillies au musée de
sculpture comparée du Trocadéro, où elles
marqueraient un point intéressant de l'art,
au futur musée des Arts décoratifs, où elles
montreraient des formes originales etexpres-
sives et — pourquoi pas ? — conserveraient
le souvenir de quelques décors particulière-
rement heureux de cette Exposition.
Pour les sculptures et objets susceptibles
de moulage, la chose, en vérité, serait facile
et peu coûteuse. Les peintures réclameraient
plus de dépenses < t de formalités; mais
l'État ne peut-il faire des offres à certains
collectionneurs? et qui sait s'il ne s'en
trouve pas de tout disposés à se sacrifier
généreusement ?
^mettons donc le vœu de voir conservés
à notre admiration quotidienne et à notre
étude les plus purs, les plus caractéristiques
des chefs d'œuvre dans la communion des-
quels nous venons de vivre, et gardons l'es-
poir, de voir s'accroître ainsi les trésors d'art
dont Paris s'enorgueillit.
NOUVELLES
**# Ont été inaugurés :
Le 7 octobre, à Neufchâteau (Vosges), un
monument à la mémoire des enfants de cet
arrondissement morts pour la patrie, œuvre
du sculpteur Boverie et de l'architecte Henri
Jacquemard ;
Le 14 octobre, à Angers, un monument au
peintre Lenepveu, œuvre des sculpteurs Injal-
bert (pour le buste) et Louis Noël (pour la
figure du peintre), et de l'architecte Marcel
Lambert.
Le 17 octobre, au jardin du Luxembourg, un
monument à la mémoire de Chopin, œuvre
du sculpteur Georges Dubois et de l'architecte
Eugène Petit.
Nous relevons parmi les noms qui figu-
rent dans la récente liste des décorations de
la Légion d'honneur décernées sur la propo-
sition du ministère du Commerce à l'occasion
de l'Exposition Universelle, celui de M. Henry
Tenré, artiste peintre, qui a pris une part
active à l'organisation des sections artistiques
rétrospectives de l'Exposition, notamment à
celle de l'Exposition de la Ville de Paris.
Depuis quelques jours on peut voir au
musée de Versailles, dans la salle « des nou-
velles acquisitions », un beau portrait de la
reine de Westphalie, par le baron Gérard.
L'épouse du roi Jérôme est représentée à
cheval dans le parc de Wilhelmshœhe. Cette
BUREAUX : 8, RUE FAVART
20 octobre»
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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I.^RIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an, , ,......12 fr. | Six mois ........ 8 fr.
PROPOS DU JOUR
WïffjF^feiA.NS quelques semaines l'Exposi-
%§£f5l5') tion aura vécu; la foule des ceu-
fëlpkj\2 vres d'art rassemblées de tous
nS^+fc^1 les points de la France et du
monde va se disperser de nouveau, cha-
cune d'elles allant retrouver dans son coin
de musée, d'église ou d'appartement sa place
d'autrefois, dans l'ombre, le silence, —peut-
être, hélas! parfois l'oubli. Combien cer-
taines d'entre elles, qui furent pour nous
une révélation et, durant six mois, enchan-
tèrent notre esprit et nos yeux, vont être
regrettées ! Combien volontiers nous leur
continuerions notre hommage fervent!
Cette joie, vraiment, ne pourrait-elle nous
être permise? Quelques-unes de ces œuvres
ont leur place marquée au Louvre, où elles
combleraient des vides regrettables ; d'au-
tres seraient bien accueillies au musée de
sculpture comparée du Trocadéro, où elles
marqueraient un point intéressant de l'art,
au futur musée des Arts décoratifs, où elles
montreraient des formes originales etexpres-
sives et — pourquoi pas ? — conserveraient
le souvenir de quelques décors particulière-
rement heureux de cette Exposition.
Pour les sculptures et objets susceptibles
de moulage, la chose, en vérité, serait facile
et peu coûteuse. Les peintures réclameraient
plus de dépenses < t de formalités; mais
l'État ne peut-il faire des offres à certains
collectionneurs? et qui sait s'il ne s'en
trouve pas de tout disposés à se sacrifier
généreusement ?
^mettons donc le vœu de voir conservés
à notre admiration quotidienne et à notre
étude les plus purs, les plus caractéristiques
des chefs d'œuvre dans la communion des-
quels nous venons de vivre, et gardons l'es-
poir, de voir s'accroître ainsi les trésors d'art
dont Paris s'enorgueillit.
NOUVELLES
**# Ont été inaugurés :
Le 7 octobre, à Neufchâteau (Vosges), un
monument à la mémoire des enfants de cet
arrondissement morts pour la patrie, œuvre
du sculpteur Boverie et de l'architecte Henri
Jacquemard ;
Le 14 octobre, à Angers, un monument au
peintre Lenepveu, œuvre des sculpteurs Injal-
bert (pour le buste) et Louis Noël (pour la
figure du peintre), et de l'architecte Marcel
Lambert.
Le 17 octobre, au jardin du Luxembourg, un
monument à la mémoire de Chopin, œuvre
du sculpteur Georges Dubois et de l'architecte
Eugène Petit.
Nous relevons parmi les noms qui figu-
rent dans la récente liste des décorations de
la Légion d'honneur décernées sur la propo-
sition du ministère du Commerce à l'occasion
de l'Exposition Universelle, celui de M. Henry
Tenré, artiste peintre, qui a pris une part
active à l'organisation des sections artistiques
rétrospectives de l'Exposition, notamment à
celle de l'Exposition de la Ville de Paris.
Depuis quelques jours on peut voir au
musée de Versailles, dans la salle « des nou-
velles acquisitions », un beau portrait de la
reine de Westphalie, par le baron Gérard.
L'épouse du roi Jérôme est représentée à
cheval dans le parc de Wilhelmshœhe. Cette