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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 31 (6 Octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0330
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320

LA CHRONIQUE DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ

soient au monde. L'information de l'auteur est
très exacte, ses descriptions sont nettes et pré-
cises, le « panorama de Paris » qu'il a esquissé
en tête prouve qu'il n'est pas indifférent à la
beauté d'ensemble de la cité qu'il étudie ensuite
analytiquement, de même que les aperçus qu'il a
placés en tête de chacun do ses chapitres nous
montrent comment il sait replacer dans leur
milieu historique les œuvres qu'il nous décrit
ensuite minutieusement. C'est un tableau de
l'histoire artistique de Paris en même temps
qu'une consciencieuse description de ses monu-
ments qu'il nous présente.

Mais quel secours précieux offrent à l'historien
aussi bien qu'à son lecteur les reproductions
photographiques qui accompagnent son texte,
nombreuses, bien choisies, et surtout fidèles!
Quel commentaire parlant et quelle différence
avec les descriptions forcément sèches des auteurs
anciens ! Les différents aspects et les détails de la
calhédrale, les cours des vieux hôtels du Marais,
les fenêtres sculptées, les intérieurs des salons
garnis de boiseries défilent sous nos yeux et
seront pour nos successeurs des documents d'une
fort précieuse exactitude. Bien des phrases de
vaine prose seront dorénavant rendues inutiles, et
l'on peut dire que la photographie a révolutionné
et révolutionnera de plus en plus la méthode do
description des monuments et des œuvres d'art.

Ce volume est le premier d'une série que nous
annonce le même éditeur et qui, dans les mêmes
condilions de luxe, de logique et de clarté, nous
présentera successivement les principales villes
d'art de l'Europe entière.

Une édition allemande de ce livre a paru en
même temps chez l'éditeur Seemann à Leipzig
dans la collection des Ber'ùhmle Kunststœd'e,
où cette description française d'un ensemble d'art
essentiellement français fera bonne figure à côté
des savantes études déjà publiées sur Rome,
Venise, Nuremberg, etc., dont il a été rendu
compte ici en leur temps.

Paul Vitry.

D'une exécution parfaite, comme d'habitude, le
numéro de septembre des Maîtres du Dessin
sera plein d'attraits pour les amateurs d'art. A
côté d'une gouache de Decamps pleine de vie,
représentant L'Attaque du Loup, nous voyons
Le Tasse dans la Prison des fous, dessin de
Delacroix; une Cause criminelle, aquarelle ma-
gistrale de Daumier, et le portrait exquis de
M"" Ingres, dessin à la mine de plomb de Ingres.

La librairie F. Hanfstaengl de Munich, dont
nos lecteurs savent l'activité, vient de publier
une nouvelle série de grandes reproductions
photographiques des intérieurs dos célèbres châ-
taux des rois Louis II de Bavière: Linderhof,
Chiemsee, Hohenschwangau et Neuschwanstein,
qui, par les détails que permet d'offrir leur for-
mat et on même temps par leur bon marché
(23 X 28 cent. ; 1 mark) seront bien accueillies
non seulement des touristes, mais de tous ceux
qui s'intéressent à l'art.

NÉCROLOGIE

Nous apprenons la mort, à Bellevuo, du peintre
Jules Machard. L'artiste était né en 1839 dans
un petit village du Jura ; il entra assez tard à
l'École des Beaux-Arts et obtint le prix de Rome
en 1805. Il se révéla tout de suite, dès son séjour
à la villa Médicis, comme un fin portraitiste et,
après avoir un moment cultivé comme les autres
et traité assez habilement des sujets de mytho-
logie, c'est au portrait qu'il revint, et c'est en ce
genre qu'il excella. Il y affirma, surtout dans les
portraits de femmes, une délicatesse exception-
nelle do vision, une solidité de facture et une
précision de modelé non moins remarquables.
Vers la fin de sa carrière seulement, l'abondance
des commandes entraîna, à un moment donné,
chez l'artiste, une fatigue qui se traduisit par
une facture plus lâchée et plus molle, une recher-
che de la grâce tournant à la mièvrerie.

Machard était chevalier de la Légion d'honneur
depuis 1878.

Le sculpteur autrichien Théodore Friedl vient
de mourir, âgé de cinquante-neuf ans. Artiste
aussi modeste que laborieux, il a produit une
grande partie des statues et autres pièces décora-
tives publiques et. privées du Vienne moderne. Il
avait cela de particulier qu'il mettait au point
lui-même ses modèles et les taillait lui-même dans
le marbre ou la pierre.

Un des sculpteurs les plus connus de la Hon-
grie, Nicolas Kcellœ, vient de mettre fin à ses
jours. Il était âgé de trente-neuf ans seulement.
Atteint d'une maladie chronique, et, désespérant
de guérir, il s'est tiré un coup de revolver.
Parmi ses œuvres, on signale les statues qu'il a
exécutées pour les monuments des Honveds et
d'Arad, pour le palais royal de Bude et la Cham-
bre des députés de cette ville.

CONCOURS ET EXPOSITIONS

expositions nouvelles

Paris

Exposition des portraits des artistes drama-
tiques et lyriques du siècle, galerie Georges
Petit, 12, rue Godot-de-Mauroi, à partir du 10 oc-
tobre.

Province

Troyes : Exposition de la Société artistique de
l'Aube, du 7 au 28 octobre.

Étranger

Vienne : 8e Exposition de l'Association des
Artistes autrichiens (Sécession), d'octobre à fin
décambre.

(Pour les autres expositions et concours ou-
verts ou annoncés, se reporter aux précédents
numéros de la Chronique.)

L'Administrateur-Gérant : 3. Rouam.

Paris. — Imprimerie de la Presse, 16, rue du Croissant. — Simart.
 
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