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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 21 (26 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0211
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N° 21. - 1900

BUREAUX : 8; RUE FAVÀRT

26 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année- entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Î.-jRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois . ......8 fr,

PROPOS DU JiOUR

undi ont été inaugurées les nou-
velles salles du musée du Louvre
et les grandes galeries classiques
remaniées. Ces nouveaux établis-
sements sont sans reproches; les censeurs
les plus difficiles ne pourront plus s'écrier :
« Voyez donc ce qui se fait à l'étranger ! »
et le goût français sort, à son honneur, de
cette épreuve officielle.

C'est sans aucune restriction mentale que
nous applaudissons à la brillante exécution
d'un plan dont nous avons combattu le
principe dès qu'on le connut. Notre opposi-
tion ne fut pas comprise en tout lieu et
nous aurions mauvaise grâce à la réitérer
aujourd'hui : il nous sera permis seulement
de rappeler qu'elle portait sur l'attribution
du grand vide de la salle des États à des
écoles étrangères déjà fort honorablement
logées. Nous rêvions de voir là de la pein-
ture française ; et lundi encore, dans ces
belles salles recueillies, dans ces camere
qui vont vite devenir populaires, nous évo-
quions encore quelques-uns des hôtes que

nous y aurions souhaité.....

Tous Français, nous l'avons dit ; mais
ceux-là seulement auraient eu droit à l'iso-
lement dont la rêverie ou la majesté s'ac-
commode mal des rapprochements fortuits.
Rien, nous semblait-il, ne prévaudrait en
sereine beauté sur les cabinets de Claude
Lorrain, de Poussin, voire sur la chambrette
de Le Nain. Combien aussi Chardin, Pru-
d'hon s'épanouiraient doucement dans leur
domaine ! Puis, Ingres aurait la part du
lion ; ne l'entendez-vous pas, jour et nuit,

gronder contre ses voisins ? Car il sait qu'il
est un monde — et quel monde secret ! — à
lui seul. Mais voici bien un monde encore,
la plus grande fenêtre que l'art ait jamais
ouverte sur la nature : Corot, Rousseau,
Millet, frères par le génie ; n'est-il pas bien
déplacé de les semer au hasard des cimaises
et même de les confondre tous trois ? Or,
voici déjà l'espace qui manque. Reste la
salle centrale ; il est vrai que le plus diffi-
cile est fait : nous pouvons laisser ici le
Sacre et l'Enterrement d'Ornans prendre

contact. Nous pouvons.....

Pourquoi aller plus loin ? Rubens, qui fut
de son vivant un grand diplomate, est l'heu-
reux premier possesseur de ce beau do-
maine, et notre rêve ne prendra jamais corps.

NOUVELLES

Lundi dernier, 21 mai, a eu lieu l'inau-
guration, par le Président de la République,
des nouvelles salles de peinture aménagées
dans la salle des États et où ont été réunies,
avec un goût auquel nous rendons hommage
plus loin, presque toutes les toiles des écoles
flamande et hollandaise, les van Dyck, les
Jordaens et les Rubens groupés dans deux
grandes salles, les Rembrandt et les petits
maîtres hollandais et flamands répartis dans
des cabinets adjacents.

D'importants et très heureux remaniements
dans tout le musée, qui ont eu pour princi-
paux résultats un groupement plus logique
et une meilleure mise en valeur d'œuvres
auxquelles jusqu'ici nuisait le défaut d'espace,
ont été la conséquence de cette nouvelle instal-
lation. Le Salon carré n'est plus guère consacré
qu'à l'école italienne ; plusieurs tableaux de
 
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