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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 20 (19 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0199
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V Y

N« 20. — 1900

BUREAUX : 8, RUE PAVART

19 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

I-.iRTS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois . „......8 fr,

PROPOS DU JOUR

l'époque des Salons, l'État se
croit obligé de faire de nom-
breuses « acquisitions ». Les ar-
tistes sont priés d'adresser à nos

bureaucrates des placets qu'apostillent des
personnalités souvent étrangères aux arts.
Il arrive quelquefois — car tout arrive —
que l'un des solliciteurs a créé quelque œu-
vre recommandable, et comme on ne saurait
tout à fait écarter sa demande, que d'autres
de l'année précédente ont obtenu des pro-
messes, on le renvoie à l'an suivant. Son
œuvre sera moins bonne peut être, mauvaise
même, car le talent n'est point mécanique ;
mais qu'importe ? On l'acquiert, c'est en-
tendu. Et voilà, entre mille, un des exem-
ples delà façon excellente dont on pratique
l'achat des œuvres qui doivent enrichir nos
collections publiques. N'est-ce déjà pas as-
sez imprudent de fixer une saison ? Il en sera
toujours ainsi tant qu'on aura point re-
noncé, en matière de Beaux-Arts, aux usa-
ges périodiques, lents et machinaux des
administrations ordinaires. Et puis, la nou-
veauté effraie, et tout ne passe qu'à l'ancien-
neté.

C'est pourquoi nos joies ne seront jamais
pures. Toujours, quand nous serons conviés
à quelque grande manifestation, nous admi-
rerons, avec une arrière-pensée mélancoli-
que, des merveilles de notre art français
ancien qui appartiennent à des princes
étrangers, comme les Watteau du grand
Frédéric au pavillon allemand de l'Exposi-
tion, ou des chefs-d'œuvres d'hier, insoup-

çonnés de l'État, comme certain Fantin-La-
tour, certain Manet, certain Besnard et d'au-
tres de la Centenale et de la Décennale que
d'heureux amateurs se partagent.

NOUVELLES

M. Henri Lefort, féminent graveur, vient
d'être nummé inspecteur de l'enseignement
du dessin et des musées de province en rem-
placement de M. Bayard de la Vingtrie, ré-
cemment décédé.

La Commission du Vieux Paris, dans sa
dernière séance, a été avisée par son secré-
taire, M. Lucien Lambeau, qu'elle allait entrer
en possession d'une collection des plus pré-
cieuses.

Il s'agit de morceaux d'architecture : colon-
nade, arcature, balustrades et chapiteaux, pro-
venant de l'ancienne chapelle de la Vierge de
Saint-Germain-des-Prés, œuvre du célèbre
Pierre de Montereau, l'architecte de la Sainte-
Chapelle, et du portail sud de Notre-Dame de
Paris. Ces vestiges d'une des plus belles œu-
vres de Pierre de Montereau appartiennent à
M. Michau, entrepreneur de la Ville, et se
trouvent dans un jardinet attenant à une
maison qu'il possède rue de Furstenberg et
qu'il va faire démolir. Ils seront réédiflés dans
le square nord de Saint-Germain-des-Prés,
rue de l'Abbaye.

La belle salle des Gardes du musée de
Dijon, où sont les célèbres tombeaux des ducs
de Bourgogne, vient d'être restaurée intégra-
lement par la commission des Monuments
historiques sous la direction de MM. Charles
Suisse et Louis Sauvageot.
 
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