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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 22 (2 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0219
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N« 38. — 1900

BUREAUX : 8;, RUE FAVART

2 Juin.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à mie année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement '
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

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Avis à MM. les Abonnés

A partir d'aujourd'hui, la CHRONIQUE ne
paraîtra pins que tous les quinze jours,
suivant l'usage adopté pendant la saison
d'été.

Le prochain numéro portera la date du
16 juin.

PROPOS DU JOUR



' a section de musique de l'Acadé-
mie des Beaux-Arts proteste à sa
manière contre l'art indépen-
dant. En partageant entre un
oratorio et une symphonie le prix Monbinne
qui revenait, en quelque sorte, de droit à la
Louise de M. Gustave Charpentier, elle
vient de se livrer à une petite manifestation
d'autant plus choquante qu'elle prend l'as-
pect, ici, d'un déni de justice. Le trop
grand succès do cet ouvrage, débordant de
sève, a-t-il offusqué un jury dont chaque
membre, on le sait, ne compte, au théâtre,
que des triomphes ? A-t-il estimé que l'au-
teur de Louise n'avait que faire de là fiche
de consolation qu'il réserve à de moins heu-
reux ? La fragilité des arguments dont les
musiciens de l'Académie se sont tacitement
servis pour exclure M. Charpentier de leurs
largesses tendrait à le faire croire.

Pourtant, le legs que l'Institut a charge
d'attribuer doit revenir, comme on sait, « au
meilleur opéra-comique représenté dans les
deux dernières années, ou, à défaut, à un
oratorio ou à une symphonie ». Cet à défaut

éclaire d'une vive lueur le jugement de la
section de musique. Il donne à entendre
qu'en octroyant le prix Monbinne àMM.Ru-
baud et Max d'Ollone, l'Académie a pré-
tendu spécifier qu'aucun ouvrage drama-
tique n'en était digne; ou, du moins, que
cet ouvrage, s'il existait, ne répondait pas
aux conditions voulues. Louise n'est pas un
opéra-comique, c'est entendu. Mais le Roi
d'Ys, Guernica ft l'Attaque du Moulin, précé-
demment récompensés, sont ils vraiment des
opéras-comiques? En quoi ces ouvrages se
rattachent-ils plus étroitement que Louise
« aux traditions françaises » requises par
feu Monbinne'.' La section de musique de
l'Institut serait sans doute fort embarrassée
de le dire, quoique ce soit là, paraît-il, le
prétexte qu'elle a pris pour écarter l'ouvrage
de M. Charpentier. Elle préférerait, sans
doute, avouer que ce qui l'irrite et lui dé-
plaît, dans Louise, c'est la hardiesse de la
conception, la franchise et la liberté de
l'exécution. Au fond, son jugement n'ex-
prime pas autre chose. Fort heureusement,
le jugement du public, peut-être moins
éclairé, mais moins partial, nous rassure.
Grâce à lui, nous savons que ces qualités,
ou ces défauts, comme on dit à l'Institut, ne
sont pas absolument contraires au goût na-
tional.

NOUVELLES

Dimanche dernier a eu lieu, à Ville-
neuve-Saint-Georges, l'inauguration d'un mo-
nument à la mémoire de Victor Duruy, c&uvre
du sculpteur Alfred Lenoir et de l'architecte
Nénot.

Le même jour a eu lieu, à Eouen, l'inaugu-
 
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