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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 9 (3 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0091
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ET DE LA CURIOSITÉ

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aussi : celui des classes de première dite mo-
derne, pourvus par une loi de 1891 d'un ensei-
gnement de l'histoire de la civilisation et de l'his-
toire de l'art ; celui des programmes d'enseigne-
ment secondaire des jeunes filles qui, depuis
1837, comport nt les mêmes matières?

Disons-le d'abord : la façon dont l'histoire de
l'art a élé enseignée depuis qu'elle est inscrite
au programme de l'enseignement moderne n'est
pas encore satisfaisante. Ce n'est pas par là qu'il
eût fallu faire un essai. Quant au caractère qu'il
convient de donner à ces leçons d'art, M. G. Per-
rot en fait ressorlir la complexité en bon con-
naisseur. Il ne s'agit pas de nomenclatures et de
classifications livresques, mais bien d'une ex-
position vivante et variée, à laquelle on ne peut
guère tracer de sommaire arrêté. C'est évidem-
ment l'intelligence du maître qui doit, en dernier
ressort, disposer du programme et Fadapler aux
circonstances.

On sait, d'autre part, que depuis quelques an-
nées, h s questions relatives à l'histoire de l'art
ont conquis une place dans le champ des études
menant à l'agrégation dite d'histoire et de géo-
graphie. On sait surtout quelle précise méthode
scientifique et artistique pratique une fort jeune
génération de normaliens et d'universitaires ; et
nos lecteurs, familiers avfc les noms de MM.
Bertaux, Pierre Paris, Lechat, etc., connaissent
les travaux des Maie, des Enlart, si fructueux
parallèlement aux recherches des élèves des
Écoles d'Athènes et ac Rome.

C'est donc au professeur d'histoire que semble
devoir être dévolu l'enseignement scolaire de l'his-
toire de l'art. Et, pour cela, « il conviendtait, dit
M. G. P< rrot d'introduire uns épreuve portant
sur l'histo re de l'art dans tous les examens qui
donnent accès aux chaires d'histoire. Il importe-
rait que devant les Facultés comme devant le
jury d'État, cette épreuve eut son juge propre. »
M. G. Perrot expose à merveille les solutions
pratiques qui assureraient un bon recrutement.
Mais, à côté du personnel, il y a un matériel à
créer, et derechef nous recommandons les me-
sures proposées par leminent directeur de l'Ecole
normale comme pleines de sens et de mesure. On
sent bien que ce n'est pas à Paris, mais à Ja pro-
vince que manquent le matériel d'études et l'es-
prit d'mitiative. S'il y a une pile de Volta dans
tous les lycées de France, combien de sous-pré-
fectures où l'on chercherait vainement un moulage
d'après l'antique, une photographie de tableau de
maître? Seulement, les facilités de vulgarisation,
les perfectionnements des reproductions mécani-
ques sont tels de nos jours, que nous pensons,
avec M. G. Perrot, les difficultés budgétaires très
faciles à lever.

Nous souhaitons à ce plaidoyer si énergique
et si persuasif — que la Revue des Deux-Mon-
des avait déjà publié en grnnde partie — la plus
large divulgation. Combien de bonnes volontés
sont prêtes a se mettre en avant dès que le prin-
cipe et le cadre général des nouvelles leçons se-
raient admis! Alors encore, les conseils de M. G.
Perrot garderont tout leur prix; mais il faut
d abord que ses revendications réveillent l'opinion
française et la conscience officielle d'une inexpli-
cable apathie.

A. II.

M. D. Jordeix qui, l'an dernier, avait, par une
heureuse idée, entrepris do combler une lacune
dans la bibliographie française en publiant un
Répertoire bibliographique des principales
revues françaises, dont nous louâmes alors la
rédaction claire et soignée, vient de faire paraître
le deuxième tome, consacré à 189S, de ce pré-
cieux recueil. On y trouvera la nomenclature
des articles de fond et mémoires originaux pu-
bliés dans 257 revues, groupés d'abord par ordre
alphabétique des matières, puis par ordre alpha-
bétique des noms d'auteurs (in-8°, vii-271 p. à
deux colonnes, plus un appendice donnant la liste
des revues avec leur adresse et leur prix; Paris,
Per Lamm, édit.). On comprend, sans qu'il soit
besoin d'insister, les services que rendra à tous
les travailleurs un pareil répertoire; ils n'en sau-
raient souhaiter, en outre, un plus clair comme
ordonnance et exécution typographique.

--- ^}*oo«^*-—-

NÉCROLOGIE

Nous apprenons la mort, à Auxerre, d'un sa-
vant distingué, M. Henri-Antoine Monoeaux,
décédé à l'âge de soixante neuf ans. Peu d'hommes
ont autant contribue en province à la reconnais-
sance des études historiques locales, et il est
Fauteur de nombreux travaux sur l'histoire de
l'art dont nous donnerons la semaine prochaine
la nomenclature et dirons la valeur. Il était con-
servateur de la bibliothèque et du musée de sa
ville, membre du Comité des travaux historiques
et des Sociétés savantes au ministère de l'Instruc-
tion publique, correspondant du Comité des
Beaux-Arts, etc.

Nous apprenons, avec regret, la mort de l'habile
chim'ste-verrier et maître mosaïste Auguste-
Maximilien Guilbert-Martin, décédé dimanche
dernier, à Saint-Denis, à l'âge de soixante-quatorze
ans. Guilbert-Martin fabriquait lui-même les
émaux dont il composait ses mosaïques, et il
avait créé, dans sa manufacture, une école qui
forma d'excellents élèves Ses travaux furent re-
marqués aux diverses Expositions universelles
et à l'Exposition de l'Union centrale des Arts
décoratifs en 1X85, et sa méthode et ses tra-
vaux furent loués, à ce moment, comme il con-
venait, par M. Gerspach, dans la Gazette des
Beaux-Arts. Guilbert-Martin était chevalier de
la Légion d'honneur et commandeur de plusieurs
ordres étrangers.

Les journaux d'Anvers annoncent la mort d'un
peintre, David Col, décédé à l'âge de quatre-
vingt-deux ans. Il peignait de petits tableaux
gais, scènes de mœurs rustiques, types de bu-
veurs, servantes accortes et rieuses qui se ratta-
chaient à la tradition et à la technique flamande
des Brauwer et des Ostade.

On annonce de Termonde la mort du paysa-
giste Théo Bogaert.
 
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