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La chronique des arts et de la curiosité — 1900

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Nr. 31 (6 Octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19755#0323
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N« 31. — 1900 BUREAUX : 8, RUE FAVART 6 octobre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent grattdtemêiit
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

r.jRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. ....... . 12 fr. | Six mois ,......j 8 fr.

En raison de l'abondance des matières,
nous avons dû augmenter de 24 pages la
livraison de la « GAZETTE » du l«f octobre.
De là un certain retard dans l'impression
du numéro, qui sera distribué à nos Abonnés
dès aujourd'hui.

PROPOS DU JOUR

^^^fs ne peut se défendre de quelque
vKlJ^l^ émotion à lire le rapport où
VS^^r^ ^ Bonnat dénonce en paroles si
S>r(&&l nettes les dangers d'incendie que
court notre Louvre. La nécessité, maintes
fois signalée, de conjurer le péril, apparaît
aujourd'hui définitive et pressante. L'heure
est passée de réfléchir, de méditer des réfor-
mes, tandis que chaque jour les bureaux de
l'Administration coloniale mettent nos chefs-
d'œuvre en péril. Après des avertissements
répétés et catégoriques, la solution s'impose
immédiate. Tout ajournement chargerait
des plus lourdes responsabilités ceux qui
ont la garde de nos richesses nationales.

Mais le grand peintre collectionneur ne
s'est pas borné à une troublante prophétie :
il réclame, pour l'école française, le classe-
ment nouveau adopté avec tant de bonheur
pour les écoles étrangères. Il souhaiterait
voir se développer d'un seul tenant sur les
murs du Louvre l'histoire de notre art fran-
çais. C'est le rêve généreux que formait il y
a plus de dix ans Castagnary avec tant
d'enthousiasme et d'élévation; c'est aussi le
vœu de tous ceux qui professent en ce pays
le culte de nos gloires artistiques.

—■ 1 - w^Q^w

NOUVELLES

Les artistes médaillés lors des Exposi-
tions de 1878 et de 1889 jouirent d'un privilège
avantageux : leurs récompenses furent assi-
milées à des récompenses ordinaires du Salon,
c'est-à-dire que tel artiste qui reçut à l'Expo-
sition une médaille de bronze fut considéré, au
Salon suivant, de la même façon que le titu-
laire d'une troisième médaille; un artiste
honoré, à l'Exposition, d'une médaille d'argent
fut considéré comme un titulaire de deuxième
médaille, ce qui lui donnait la situation d'un
« hors concours ». Beaucoup d'artistes non
récompensés aux Salons précédents bénéfi-
cièrent ainsi de cette situation.

Les récompenses de l'Exposition de 1900,
étant trop nombreuses, ne procureront pas
les mêmes avantages.

L'hôtel d'Orsay, qui fut construit au
coin de la rue du Bac par Robert de Cotte,
vient de disparaître entièrement sous la pio-
che. Heureusement on a eu l'idée de sauver
un fronton triangulaire fort beau et dont les
artistes et les amis du vieux Paris déplo-
raient la perte. ■

La Caisse des dépôts et consignations, qui
fait renverser cet immeuble pour raison
d'agrandissement, a donné aux ouvriers l'or-
dre de désassembler avec grandes précau-
tions les blocs de pierre de ce fronton et le
haut-relief décorant son tympan. Le tout sera
mis en lieu sûr, en attendant de reprendre
une place d'honneur.

Les trophées et vases qui couronnaient
dans le principe les bâtiments du château de
Versailles, sur la façade des jardins, et que
le premier Empire avait supprimés pour
n'avoir pas à les réparer, viennent d'y être
 
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