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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 5 (29 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0048
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38

LA CHRONIQUE DES ARTS

cl’an esprit pratique et d’un souci du confort des
visiteurs inconnus dans les musées européens. De
chaque côté du grand vestibule d’entrée se trouvent
des vestiaires, des lavatories, une salle d’attente
avec des cabines téléphoniques, un restaurant,
une salle de vente des catalogues et des photogra-
phies, où l’on peut consulter tout à son aise les
publications du musée. Des jardins fleuris font au
musée un cadre de verdure et invitent les visi-
teurs à détendre leurs yeux et leurs cerveaux
surmenés.

Dans les cinq départements principaux du musée
qui sont consaci’és respectivement à l’art égyptien,
à l’art grec, aux peintures, à l’art décoratif, à
l’art chinois et japonais, les oeuvres sont classées
dans l’ordre chronologique et convenablement
espacées. La mise en scène est d’une exlrême
sobriété, sauf dans le département japonais, le
plus riche du musée, où l’on s’est efforcé d’évoquer
discrètement, par des colonnes et des consoles en
bois sculpté, l’atmosphère des temples de Nara et
de Kioto.

Au musée proprement dit se rattachent plusieurs
annexes qui ne devraient manquer nulle part : une
vaste bibliothèque d’histoire de l’art, des collec-
tions de photographies et de moulages, une salle
d'expositions temporaires, et deux salles de confé-
rences qui peuvent être utilisées, à l’occasion, pour
donner des concerts.

L’ambition des conservateurs (curators) du musée
de Boston est de faire du musée modeime une soi-te
de « palais de l’imagination pour le peuple », aussi
vivant et aussi rayonnant que l’École, qui donne
une discipline aux espi’its et que l’Église, qxxi
imprime une dii’ection aux consciences. Les musées
américains ne se contentent pas, comme la plupart
des musées d’Eui’ope, d’être de mornes refuges
pour les heures de désœuvrement, des nécropoles
qui recueillent les épaves du passé : ils prétendent
exercer une action morale et éducatrice dans l’État
et dans la cité. Tout est mis en œuvre pour attirer,
pour retenir la foule indifférente ou ignorante et
l’initier à la jouissance artistique. La vieille Eu-
rope aixrait intérêt à s’inspii’er, à cet égard, de
l’exemple américain pour l’éveiller les musées de
leur sommeil léthargique et transformer ces insti-
tuts de conservation en foyers de progi’ès et de vie.

Louis Réatj.

REVUE DES REVUES

Ç—1

-f- Bulletin des Musées de France (1909, n°5).
— Articles de M. Gaston Migeon sur un bronze
d’Andrea Biccio, Jeune berger assis, récemment
entré au musée du Louvre, et sur un Narcisse du
musée de Chambéry que M. Carotti regarde égale-
ment comme une œuvre de Riccio (reprod.) ; — de
M. Etienne Miclion sur une statuette grecque ar-
chaïque en pierre d’une femme drapée, pi’ovenant
du musée d’Auxerre, qui vient d’entrer également
au musée du Louvre; — sur les objets de la col-
lection Victor Gay récemment acquis pour les
musées nationaux et que M. G. Migeon a étudiés
dans la Gazette (1) (4 l’eprod.); — de M. Ch. Saxx-
nier sur la collection d’œuvres d'art décoratif qui
poi’te le nom de Musée Garreire à Bordeaux (3 fig.) ;

— de M. H. Chabeuf sur un retable en bois poly-
chromé du xv* siècle récemment entré au musée
de Dijon (repi’od.). — et notice nécrologique, par
M. Héron de Villefosse, sur Champoiseau, qui
découvrit la Victoire de Samothrace.

(N° 6). — Articles de M. Paul Leprieur sur le
charmant Portrait d’enfant de l’école française du
xve siècle récemment donné par la Société des
Amis du Louvre (reprod.); — de M. Paul Jamot
sur les accroissements du département de la céra-
mique antique au Louvre en 1908-1909 (8 fig.); —
de M. G. Migeon sur une plaque d’ivoire alle-
mande du xe siècle entrée dernièrement au Louvre
(reprod.) ;— de M. IL Chabeuf sur la nouvelle
salle Grangier au musée de Dijon (1) (1 fig.).

— Des nouvelles des musées de Paris et de pro-
vince complètent, comme d’habitude, ces fascicules.

P Les Arts (janvier). — Articles de M. P. de
Nolhac sur deux portraits inédits de Nattier re-
produits avec son texte : Madame Bonier de la
Mosson (chez MM. Ivnœdler et Go.); et Beaumar-
chais (dans une collection particulière); — de
M. A.-J. Rusconi sur les trésoi’s de la Basilique
vaticane dont l’exposition, comme nous l’avons
dit, a eu lieu dernièrement (6 reprod.); — de
M. Gaston Migeon sur les accroissements du dé-
partement des objets d’art au Louvre (19 fig.); —
de M. Henry Martin sur le Psautier cle saint
Louis et de Blanche de Castille conservé à la
Bibliothèque de l’Arsenal (13 repi’od. de miniatu-
l’istes); — de M. Gabriel Mourey sur un mobilier
remarquable de l’époque de la Régence (4 fig.).

-*C*>H-

BIBLIOGRAPHIE

irai

Histoire générale de l'Art : Grande-Bretagne
et Irlande, par sir Walter Armstrong. Paris,
Hachette et G10. Jn-16, 327 p., av. 599 fig. et 4
planches en couleurs (7 fr. 50).

L’universel succès de VApollo de M. Salomon
Reinach — qui, en un manuel de volume et de for-
mat commodes, enferme toute l’histoire des arts
plastiques, illustrée de plus de 600 figures — a dé-
cidé les éditeurs de cet ouvrage à entreprendre la
publication d’une séi’ie de manuels de mêmes di-
mensions, conçus sur le môme plan et illustrés
suivant le même principe, qui donneraient pour
chaque pays le tableau détaillé de sa production
artistique et seraient confiés à l’historien d’art le
plus qualifié de cette nation. Cette nouvelle collec-
tion comprendra quinze volumes.

Le premier vient de paraître. Il est consacré à
l’ai’t en Grande-Bretagne et en Irlande et a pour
auteur sir Walter Armstrong, directeur de la Ga-
lerie Nationale d’Iidande. Ge travail d’ensemble
sur l’histoire des arts en Grande-Bretagne est le
premier qui ait été tenté, aussi bien en Angleterre
qu’en France ou à l’étranger. Il comprend l’étude
de l’architecture, de la sculpture et de la peinture,
des arts mineurs, de l’enluminure, de la peinture
sur verre et de l’orfèvrerie depuis les origines jus-
qu’à nos jours.

Entre les primitifs essais de l’art chrétien en
Irlande, pierres sculptées, vases peints, et l’œuvre

(1) Livraison de mai 1909.

(1) Y. Chronique des Arts du 25 avril 1908, p. 154.
 
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